Cat’s bay

Serge Heughebaert, éditions L’Age d’Homme, 1997, 106 p.

Quand les intervenants psycho-sociaux s’essayent à la fiction (roman, policier ou nouvelles), cela donne des résultats pour le moins honorable et pour certains tout à fait intéressant.  

Cela se passe en Irlande. Au cours d’une tournée de conférences, l’orateur entre dans un pub et retrouve un amour de jeunesse. Celle-ci s’est mariée au chanteur qui se produit sur la scène. Retrouvailles tumultueuses s’il en est ! Il l’avait connu au temps de son adolescence et l’avait perdu de vue. Elle était devenue une fille perdue sauvée de la déchéance par un musicien. “ Pour comprendre la vie , il suffit de la vivre, j’avais perdu la mienne à la décrire. ” L’homme habitué à décrypter les passions des autres va se trouver entraîné à son tour dans une quête sans fin. Ecrit dans un style précis non exempt d’humour, on retrouvera le directeur de Boujean dans un exercice nouveau celui-la même qui avait déjà fait paraître il y a de cela quelques années aux éditions l’Harmattan “ Grandir de l’échec ”. Une petite maxime pour la route ? Le chien “ regagna sa niche, la queue contente du fonctionnement de la gueule. Les chiens fonctionnent à l’inverse des humains : j’ai connu, sortant de sa niche, quelques grandes gueules hilares du fonctionnement de la queue. ” (p.16)

 

Jacques Trémintin -  LIEN SOCIAL ■ n°467 ■ 17/12/1998