Véronique FERRON & Julie GUERIN, Champ Social, 2013, 32 p.

Comment réussir à vivre pleinement sa vie de petite fille, quand sa maman est malade mentale ? C’est ce que nous explique Capucine qui vit avec ce lourd secret qu’elle ne peut partager avec personne. Sauf avec ses poupées à qui elle confie ses chagrins. Il y a pourtant une adulte avec qui elle peut parler de tout cela, c’est sa psychologue à qui elle explique ses inquiétudes et ses soucis. Mais, à ses copines elle ne peut rien leur dire : elles ne comprendraient pas. Ou elles la rejetteraient. L’école est un refuge pour Capucine elle. Cela lui permet d’oublier un peu ses contrariétés. Mais, il arrive parfois que son esprit ne soit pas à ce que dit la maîtresse, tant elle pense à sa maman à ce qui pourrait lui arriver en son absence. Elle voudrait bien la rendre heureuse ou la soigner. Mais elle n’y arrive pas. Alors elle reste à côté d’elle. Des fois, elle fait des bêtises, pensant ainsi attirer l’attention de sa maman. Mais celle-ci paraît ailleurs, indifférente à sa petite fille. Et puis, il arrive que sa maman ait envie de faire plein de choses… et des choses plutôt bizarres. Elle se met alors à toujours vouloir sortir et acheter plein de choses. Capucine a peur. Elle sait que sa maman peut faire n’importe quoi. Elle a aussi un peu honte. Tout le monder se retourne. Elle a envie alors de se cacher dans un trou de souris. Parfois, maman va à l’hôpital où elle reste plusieurs semaines. Quand elle ne va pas bien, c’est son papi et sa mamie qui appellent les pompiers. Même si sa maman est étrange, elle l’aime et elle sait que sa maman l’aime aussi. Les éditions Champ Social se lancent dans la littérature pour enfants, avec pour ambition de parler du handicap et de la différence. Ce premier opus est consacré à la maladie mentale. Un dessin très coloré et un texte simple et accessible, pour expliquer ce qui est difficilement compréhensible.

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ 2013