Lequel nourrit-on ?

Un autre virus que la Covid se répand. Comment réussir à le contrer ?

Elle est ressortie des poubelles de l’histoire. La stigmatisation d’une personne, en raison de son genre, de son orientation sexuelle, de sa religion, de son origine ethnique etc… se banalise. Ce n’est plus son comportement personnel, son action singulière ou sa parole individuelle qui sont visés, mais sa simple appartenance réelle ou supposée à une catégorie de la population. Peu de propos rationnels permettent de contrer ces allégations nauséabondes que la loi française considère non comme une opinion, mais comme un délit. Ne faut-il pas, finalement, nous tourner vers la sagesse de cette fable amérindienne ?

Les deux loups

Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la lutte intérieure qui existe au cœur de l’être humain. Il lui dit : « mon enfant, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous. L’un cultive la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’égo. L’autre privilégie la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. » Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :

« Lequel des deux loups gagne ? » Le vieux Cherokee répondit simplement : « c’est celui que tu nourris ».

 

Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°225 ■ Février 2022