Un virus saturé de paradoxes

La pandémie a fait éclater au grand jour les conséquences funestes des aberrations et des aveuglements de notre société néolibérale. Et ce n’est pas demain la veille, qu’elles disparaîtront. La démission de l’Etat providence face à la prévention des épidémies aura sans doute été l’un des symboles les plus hallucinant de la gestion comptable de notre système de santé. Mais, c’est pourtant cette même classe politique coupable, à droite comme à gauche, de l’asphyxie des services hospitaliers qui s’est payé le culot de demander à la réserve

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Et après ?

Nous voilà rassurés : le pape François a demandé à son Dieu de stopper la pandémie ! La divinité chrétienne n'avait pas levé le petit doigt pour freiner la peste noire du 14ème siècle qui décima 25 millions d'européens, ni d'ailleurs le paludisme et la tuberculose qui tuent encore chaque année à travers le monde respectivement 2 millions et 1,6 millions d'êtres humains dans l’indifférence générale. Cela m’étonnerait qu'elle se manifeste, au prétexte que cette fois-ci les habitants des pays riches sont atteints aux aussi ! Il est bien plus

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Invasion !

Cette fois-ci, le « grand remplacement » devient une réalité. Des vagues d’immigration sont sur le point de nous submerger. Ces gens arrivent par milliers, venant nous envahir, menacer nos femmes et nos enfants. Impossible de les arrêter, sans dresser des barricades sur les routes, des barrages sur les voies de chemin de fer, des digues sur les écluses. En train, en voiture, en avion, en taxi, en bateau, ils se précipitent avec leur famille, emportant avec eux leurs quelques affaires amassées dans leur sac et surtout … leur virus ! Ils fuient

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Enfants de DAESH

Ces adultes sont partis en Irak ou en Syrie, pour retrouver un Califat idéalisé. Sur place, ils ont déchanté … ou se sont encore plus radicalisés. Certains ont été tués. D’autres ont survécu, emprisonnés dans d’épouvantables conditions. Ils ont fait le mauvais choix, qu’ils l’assument, pense dans son écrasante majorité une opinion publique qui refuse leur rapatriement. Car, la crainte c’est de ne pas réussir à distinguer entre d’un côté des repentis qui, reconnaissant leur dérive, n’aspirent qu’à payer leur dette de sang et retrouver une place

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Bonne journée mondiale du travail social

Comme chaque 17 mars, nous fêtons notre journée mondiale. Le thème de cette année 2020 promeut « Des relations sociales vraiment... humaines ». Tout un programme !

Dédions-là à cet éducateur voyant partir un jeune adulte de 18 ans qui, vivant en foyer depuis ses 12 ans, n’a pu bénéficier d’un contrat jeune majeur qui lui aurait permis de continuer à être accompagné. Ce dispositif n’est plus honoré par son Conseil départemental depuis 2015.
Dédions-là à ce régulateur du 115 : c’est le dix-septième communication téléphonique de la journée où il

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Pandémie de coronavirus

Promesses présidentielles sans lendemain ou véritable tournant ?

Cela fait des décennies que le service public est détricoté, maille après maille. Depuis les années 1980, tous les gouvernements qui se sont succédé de gauche comme de droite ont participé à sa déstructuration. Les dépenses sociales étaient trop élevées, pesant sur la compétitivité de notre économie. Il fallait réduire les charges des entreprises et diminuer leurs impôts pour abaisser leurs coûts de production ; assouplir le code du travail, véritable carcan étouffant

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Appréhender l’impuissance

En 2019, cent AEMO (mesure d’aide éducative exercée à domicile) ont été ordonnées par rapport à 2018. En deux ans, le nombre d’enfants attendant cette intervention a cru de 500 % (119 en 2019 contre 20 en 2017). C’est Philippe Desloges, juge des enfants à Saint Nazaire, qui révèle courageusement dans Ouest-France la situation de sa juridiction, rejoignant l’amère constat de ses collègues de Bobigny deux ans plus tôt : « nous sommes devenus les juges de mesures fictives » (1). Pour ce qui est de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de ce même

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Gérer l’hôpital comme une entreprise

Le soin consiste à traiter les problèmes physiologiques, physiques et psychologiques d’un patient avec pour objectif de rétablir l’équilibre de sa santé. L’accompagnement social, quant à lui, s’intéresse au contexte de vie du sujet, son parcours passé, présent et futur, son entourage familial et amical, ses conditions d’existence, ses ressources etc … D’un registre en apparence divergent, le médical et le social n’ont pourtant pas à s’opposer, ni à se concurrencer, mais à s’articuler et à se compléter. Le malaise qui envahit le monde

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Educ perché

Emilie, 9 ans, se présente comme la parfaite petite fille sage. Elle travaille bien à l’école. Elle obéit à ses parents. Elle range sa chambre. Y a-t-il un rapport avec son grand frère qui multiplie les occasions de confrontations avec sa mère ? Peut-être. Ou bien est-ce là tout simplement son tempérament. Après tout, à force de côtoyer des enfants en difficulté, le professionnel n’a-t-il pas tendance à méconnaître ceux qui sont plus assagis ? Pour autant, il faut se méfier de l’eau qui dort et de l’effet cocotte-minute. Emilie ne

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Devons-nous renoncer à la critique?

Les épreuves finales des diplômes du travail social (DEAS, DESS, DECSF) comportent un travail écrit à partir d’un dossier portant sur les politiques d’action sociale. Il est important de tester chez les futurs professionnels leur degré de connaissance des dispositifs qu’ils auront à utiliser auprès des différentes populations en difficultés. Le Canard enchaîné du 29 janvier a rapporté une information stupéfiante : les instructions transmises par la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) à un Institut régional de travail social, fin

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