Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Les campeurs de la république. 70 ans de vacances utopiques

LEFEUVRE-DÉOTTE Martine, éditions Bourin, 2006, 268 p.

Les débuts du camping remontent à 1865, date à laquelle l’alpiniste anglais Edouard Whymper utilisa pour la première fois une tente dans son ascension du massif du Cervin. Mais c’est la démocratisation des loisirs qui constitue le véritable déclencheur de cette pratique. Pendant longtemps, seules l’aristocratie puis la bourgeoisie purent consacrer leur temps libre à l’évasion et à la détente. L’accès aux vacances des « gens de peu » était limité par le coût des séjours en hôtel. C’est

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Les brouettes de l’espoir

André VIGNAU, éditions le Lectambule, 2007, 178 p.

Voilà un ouvrage à ne surtout pas rater. Il nous conte une superbe aventure, initiée par les éducateurs de l’association Passerelles, en juillet 2006 : l’action humanitaire menée à Madagascar par un groupe de onze jeunes en difficulté, âgés de 14 à 25 ans, issus d’une cité des Yvelines. André Vignau, romancier et dramaturge, présent dès le début du projet, en a tiré un récit écrit dans un style à l’humour ravageur et d’une émotion à fleur de peau. L’objectif consistait à construire une école

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Pratique de non-violence: "Face aux violences urbaines. La médiation sociale"

Non Violence Actualité, 2007, 112 p.

Les solidarités de voisinage qui existaient auparavant ont été remplacées par des relations de dépendance vis à vis de l’Etat. Le recours aux forces de l’ordre et à la justice est devenu le principal moyen pour régler les différents. L’objet de la médiation sociale est bien de permettre aux habitants de réinvestir le terrain de cette régulation des tensions, en transformant la violence en conflit. Le processus mis en œuvre relève d’un rituel qui maintient l’expression de la confrontation dans des formes

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Pratique de non-violence: "S’affirmer sans agresser. Estime de soi et prévention de la violence"

Edition Non Violence Actualité, 2007, 112 p.

Toute personne ressent le besoin plus ou moins conscient de percevoir qu’elle a une valeur intrinsèque et de bénéficier d’une image positive d’elle-même. Cette estime de soi ne se limite pas au regard que l’on se porte ou à l’image renvoyée par l’entourage. Elle se trouve, en outre, être la condition pour le respect de l’autre : s’attribuer des compétences et des qualités est le meilleur moyen de ne pas agresser les autres. C’est parce qu’on réussit à exister que l’on peut faire des choix

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Pratique de non-violence: "Prévenir la violence à l’école. L’importance des compétences psychosociales"

Edition Non Violence Actualité, 2007, 112 p.

Si la violence n’est pas une fatalité qui viendrait bousculer le bon ordre des choses, elle n’en constitue pas moins un frein au développement personnel. D’où la nécessité d’identifier ses origines, son développement et les conséquences qui en résultent. L’Homme a su développer des techniques lui permettant une maîtrise croissante du monde qui l’entoure. Il n’en va pas de même pour ses compétences relationnelles qui ne sont jamais apparues aussi fragiles. Rien d’étonnant à cela, quand on constate

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Ainsi soient-ils. A l’école de l’adolescence

Philippe VAN MEERBEECK, éditions De Boeck, 2007, 201 p

Philippe van Meerbeck nous propose ici une promenade intellectuelle tout à fait intéressante sur la question de l’adolescence, en s’appuyant largement sur sa formation de psychanalyste. Ainsi, même si l’auteur explique avec sagesse que face au suicide d’un jeune, seule la victime est en mesure de donner les raisons de son geste, il n’hésite pas à se prononcer avec beaucoup moins de prudence sur nombre de comportements dont il situe l’origine d’une manière très péremptoire. Restent des

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La souffrance des adolescents. Quand les troubles s’aggravent: signaux d’alerte et prise en charge

Philippe JEAMMET et Denis BOCHEREAU, La Découverte, 2007, 224 p.

En 2004, on comptait dix millions de 12-25 ans, représentant 17% de la population : 3,3 millions de collégiens, 1,5 million de lycéens, 2,1 millions d’étudiants (ils étaient à peine 30.000 en 1900 !) et 330.000 apprentis. Si la majorité des adolescents va bien, reconnaissent les auteurs, cela ne signifie pas pour autant qu’ils échappent à la zone de turbulence propre à cette période la vie, c’est tout simplement « qu’ils parviennent à la surmonter » (p.17). Depuis un certain

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Jeunes dangereux, jeunes en danger

Thomas SAUVADET, Dilecta, 2006, 190 p.

Qu’ils soient diabolisés ou victimisés, les jeunes de la cité sont souvent renvoyés à une entité supposée homogène surdéterminée par la précarité et la déviance. Pour l’auteur, il s’agit là d’une vision simpliste et réductrice. Certes, les « trente piteuses » marquent une rupture avec les « trente glorieuses » : installation d’un chômage structurel, précarisation des contrats de travail, montée de la marginalisation et de l’exclusion, désyndicalisation et dépolitisation, concentration des plus pauvres

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Oui à une société avec les jeunes des banlieues

Joëlle BORDET, éditions de l’Atelier, 2007, 207 p.

Les jeunes des cités sont à la fois source d’inquiétudes et objets de stigmates. Mais, plus ils sont désignés comme dangereux, plus ils se mettent en danger et peuvent devenir menaçants pour autrui. L’auteure, psychosociologue habituée à côtoyer ces publics, en est convaincue : « les possibilités de s’enfermer dans la négation, l’autodestruction et celles de la réussite et de la construction sont étroitement mêlées » (p.9) Aussi, soit on réussit à faire appel à leur énergie créatrice pour

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Reconstruire l’action sociale

Michel CHAUVIERE, Jean-Michel BELORGEY, Jacques LADSOUS, Dunod, 2006, 280p.

Du 18 au 24 octobre 2004, se déroulait l’aboutissement d’une mobilisation qui avait commencé deux années plus tôt. Les organisateurs de « 7, 8, 9 : vers les états généraux du social » avaient conçu ce mouvement tout à fait inédit en trois étapes : exercer un droit d’inventaire et réalisant l’état des lieux des dysfonctionnements de l’action sociale, organiser des échanges entre les différents acteurs (qu’ils soient usagers, professionnels ou financeurs regroupés dans

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