Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Violences invisibles. Reconnaître les situations de maltraitance envers les personnes âgées

Robert HUGONOT, Dunod, 163 p., 2007.

Les nations industrialisées ne se rendent pas compte qu’elles sont assises sur une poudrière à combustion lente mais inexorable : la part âgée de nos populations ne va cesser de croître et avec elle la proportion des dépendants moteurs et intellectuels, des isolés, des personnes en précarité. Mais plutôt que d’intégrer cette dimension prévue de longue date, on se tétanise face à cet avenir vieillissant. On se réfugie dans l’âgisme, cette discrimination à tout ce qui a trait à la vieillesse, en la réduisant

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On tue les vieux

Christophe FERNANDEZ, Thierry PONS, Dominique PREDALI, Pr Jacques SOUBEYRAND, Fayard, 2006, 270 p.

Les plus de 60 ans dépasseront les 17 millions en 2020 et les 21,5 millions en 2040. Vivre plus vieux implique-t-il vieillir mieux ? Oui, est-on spontanément amené à répondre. La certitude de cette affirmation n’est pas aussi évidente qu’il n’y paraît. Car trop souvent, les conditions de fin de vie sont désastreuses pour nos seniors qui meurent dans la souffrance, la solitude et l’indifférence. La maltraitance dont ils sont victimes se trouve au

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Don, pardon et réparation

Sous la direction de Claude SERON, Fabert, 2007, 224 p.

Le pardon est trop souvent coincé entre la rancune et l’oubli. Tout comme il a été longtemps obscurci par la morale religieuse de la rédemption. Le colloque de parole d’enfants tenu en 2005, dont on trouvera ici les actes, a permis un utile effort de clarification. Le pardon n’a rien à voir avec l’amnésie explique Jacques Lecomte, docteur en psychologie. C’est au contraire un travail de mémoire qui porte sur le traumatisme, même si l’on passe de la mémoire souffrante à une mémoire de la

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Guérir de l’inceste. Vivre avec un cœur à l’endroit

Martine CAUVENT, Chronique Sociale, 2006, 110 p.

Un couple parental qui se sépare, un père qui abandonne définitivement ses enfants, un beau-père qui agresse sexuellement sa belle-fille, une enfant qui n’ose pas dire non et qui longtemps portera la culpabilité de n’avoir pas su résister, une mère complice qui pense préserver sa relation de couple, avant de protéger sa fille… Martine Cauvent nous livre ici un témoignage bouleversant d’une enfance massacrée par un « lâche qui, ne se sentant pas homme, ne pouvait s’en prendre qu’à des personnes

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Psychopathologie de la personnalité dépendante

Gwenolé LOAS,  Maurice CORCOS, Dunod, 2006, 209 p.

Le parti pris des auteurs est clair : il n’y a pas une définition unique de la personnalité dépendante, ni d’ailleurs un seul modèle qui s’y réfère. Pour en faire la preuve, ils dressent la liste exhaustive de nombreuses recherches qui ont tenté de la circonscrire. Edifiant ! Parmi les hypothèses avancées successivement, on compte une malléabilité particulièrement forte, une facilité à être séduit, le besoin de s’en remettre à une personne pour prendre des décisions à sa place, la quête

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Manuel d’alcoologie sociale ou "les aventures d’Hercule…"

Yves COULOMBIER, Chroniqure Sociale, 2007, 112 p.

L’avantage de présenter l’alcoolisme comme une maladie, c’est de déculpabiliser celles et ceux qui en souffrent. L’inconvénient majeur, c’est de déresponsabiliser les professionnels du social qui peuvent se sentir peu concernés par une pathologie qui nécessiterait un traitement exclusivement médical. En tant que travailleur social intervenant en alcoologie, Yves Coulombier revendique haut et fort la place de sa profession dans cette problématique. Il nous livre ici un ouvrage des plus

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Abécédaire d’une anorexique

Margot ROCHET, Chronique Sociale, 2006, 96 p.

Margot Rochet a connu, à l’âge de 18 ans, un grave épisode anorexique. Ayant décidé de ne pas dépasser les 40 kilos, elle en pesait alors 37. Elle nous décrit dans ce livre de témoignage sa longue descente aux enfers. Condamnée à errer dans un labyrinthe dont elle ne voyait pas d’issue, elle atteint le fond des abysses. Puis, avec la pointe des pieds, elle réussit à donner une impulsion qui lui permit de débuter une longue, très longue ascension. Pourquoi s’est-elle ainsi infligé une torture aussi

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Vivre la boulimie. Vie et survie. La quête éperdue d’une identité

Sylvette RIETY, 2006, 155 p.

Le vieux mot français d’addiction signifie : « donner son corps en gage pour une dette non payée ». Cette définition colle au plus près de la boulimie qui constitue une authentique toxicomanie à la nourriture et une pathologie du manque. On ne peut comprendre ce comportement si l’on ne part pas du décalage entre ce qui est apparent et ce qui est vécu de l’intérieur. Les crises de boulimie arrivent sans prévenir et sont incoercibles. Un vide diffus s’installe, mélange de malaise d’angoisse et d’excitation qui se

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Petit traité des conflits ordinaires

Dominique PICARD et Edmond MARC, Seuil, 2006, 261 p.

Il est traditionnel d’aller chercher l’origine d’un conflit dans les traits de caractère des protagonistes, dans leurs difficultés à s’écouter ou à se comprendre ou encore dans des dimensions affectives telles que la rancœur, la jalousie ou l’animosité… Les auteurs démontrent ici que la complexité à établir un consensus ne constitue pas une aberration, mais une issue possible à la communication au même titre que l’entente ou la compréhension réciproque. En un mot comme en cent : il est

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Pourquoi la politesse? Le savoir-vivre contre l’incivilité

Dominique PICARD, Seuil, 2007, 238 p.

La politesse a pu être considérée comme désuète, dépassée, poussant à l’artifice et au mensonge. Pourtant, le savoir-vivre est l’un des piliers essentiels de la socialisation. Il appartient à ces rituels institués qui permettent de réduire les incertitudes. Les règles de politesse sont un outil indispensable pour sécuriser face à l’angoisse de l’inconnu, assurer la conciliation entre des exigences contradictoires inhérentes à la vie sociale et assumer une fonction régulatrice au sein de la communauté

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