Vive le sport
L’été 2012 aura gâté les amateurs de sport. On a d’abord eu l’Euro de football et les prouesses de l’équipe de France qui se fera finalement sanctionner, chaque joueur ne recevant que 75.000 des 100.000 euros promis. Une quête auprès du public, pour compenser le manque à gagner, serait en cours. Des gamins de 12 ans identifiés pour leurs compétences sportives, formés loin de leur famille, évoluant dans une atmosphère pourrie de fric et qui se comportent, ensuite, en enfants gâtés. Étonnant, n’est-ce pas ? Puis, on a eu le Tour de France et ses contrôles positifs en matière de dopage. Après un premier passage, la caravane publicitaire pourrait refaire le circuit … pour ramasser les seringues usagées ! Le vainqueur du Tour gagne 450.000 euros. Ce pactole, c’est aussi nos impôts qui y contribuent, chaque ville d’étape versant entre 61.000 et 85.000 euros. Enfin, on a subi les Jeux Olympiques de Londres. Derrière le délire chauvin qui s’est emparé de la presse, obnubilée par les seules médailles françaises, il y a, là aussi, des dépenses d’argent public indécentes : le budget de 3 milliard d’euros prévus en 2005 est arrivé à un montant de 13 à 23 milliards (si l’on tient des dépenses de sécurité). Pendant ce temps, des mesures d’austérité particulièrement drastiques frappent la population anglaise. Autrefois, « Panem et circenses » assuraient la paix aux empereurs romains. Aujourd’hui, ce sont les jeux du cirque, sans le pain. Une vieille recette toujours d’actualité.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1074 ■ 13/09/2012