Protection de l'enfance
Au pied du mur. Les combats d’une jeunesse exilée
BARRIERE Marie-Pierre, Éd. Nouvelle cité, 2022, 266 p.
Tout a commencé en 2008. Enseignante dans un collège, l’auteure soutient activement deux élèves dont les parents venaient de recevoir une OQTF (Ordonnance pour quitter le territoire français). Finalement, la famille sera régularisée. Depuis, elle ne s’est pas arrêtée. Membre active du Réseau éducateurs sans frontières, elle n’a cessé de venir en aide à tous ces mômes qui traversent la moitié du monde en pensant que la réputation du pays des droits de l’homme n’est pas usurpée. Quelle
Jeunes migrants : le temps de l’accueil. Points de rencontre, points de passage
Bricaud Julien &Crombé Xavier, Éd. Chronique Sociale, 2020, 150 p.
L’accueil des jeunes migrants se concrétise trop souvent dans des conditions terriblement restrictives. C’est par centaines qu’ils se voient refuser toute assistance.
A quoi peuvent correspondre des modalités d’accompagnement bienveillantes et contenantes ? Les espaces qu’il convient d’aménager pour les accueillir répondent à plusieurs objectifs. Nouer des liens apaisés propices à réaliser une alliance. Proposer une relation affective permettant de se sentir à l’abri
Mineurs non accompagnés : quelle reconstruction en exil ?
LE CARDINAL Anne-Laure, Éd. Academia, 2021, 232 p
Ils sont des milliers et pourtant chacun est unique. Ils viennent des quatre coins du monde, là où la guerre massacre leur enfance, là où la misère est profonde, sans que pour autant ils n’acceptent de s’y résigner. Ce sont les mineurs non accompagnés (MNA). Mais qui sont-ils ?
Une typologie (1) distingue six catégories. Les exilés en quête d’une sécurité que leurs parents ne peuvent pas leur assurer. Les mandatés, missionnés pour subvenir à distance aux besoins de leur famille restée au
« Ça va ? On ne prend pas trop le melon ? »
Il fallait s’en douter. On ne publie pas impunément un livre, sans faire face à la médiatisation de sa publication. Philippe Gaberan, dont l’accompagnement fut déterminant dans cette production, m’avait prévenu. On ne peut se contenter d’éditer et de retourner ensuite à ses affaires. Il faut en assumer les conséquences.
N’étant sur aucun réseau social, je n’ai jamais pu y prendre la température (pour autant qu’elle ait pu jamais être détectable !). C’est la presse qui me renvoya quelques échos.
Il y eut d’abord, sur six pages, la sélection
Chaque blessure est une force
SY Amandine, Éd. Les 3 Colonnes, 2023, 78 p.
Les récits d’anciens enfants placés se multiplient, depuis quelques années. Il faut lire ce témoignage, au risque de passer à côté d’une expérience humaine autant inestimable qu’inspirante.
Que rajouter face à un parcours à la fois si traumatisant et une résilience si déterminée ? Et pourtant ce serait faire offense à l’auteure que de ne rien en dire …
L’enfance d’Amandine Sy se déroule dans les années 80. Les cinq enfants de sa famille sont placés. La maladie alcoolique ravage trop leurs
Tout le monde mérite sa chance
BRETTES Catherine, Éd. L’Harmattan, 2023, 181 p.
Les récits d’anciens enfants placés se multiplient, depuis quelques années. Il faut lire ce témoignage, au risque de passer à côté d’une expérience humaine autant inestimable qu’inspirante.
Ce n’est pas une biographie. Mais, ça en a tout l’air. Sous l’annonce d’un roman, le lecteur ne peut que ressentir un vécu éprouvé, des épreuves ressenties et une adversité surmontée.
Pas étonnante cette impression : l’auteure appartient à la troisième génération d’enfants placés. Reproduction inter
Mi-fugue, mi-raison
ALIOUA Madani, Éd. l’Harmattan, 2023, 74 p.
Quand un éducateur est aussi auteur de fiction, la question se pose de l’usage qu’il fait dans ses intrigues, des blessures et des souffrances des publics qu’il accompagne. C’est bien cette interrogation que se pose le personnage central de Madani Alioua, dans ce petit roman mettant en scène un professionnel pouvant tout à fait être l’un de ses collègues, à moins que ce ne soit son propre avatar. Voilà donc notre éducateur d’internat lancé dans un « road movie » à la recherche de l’invétéré fugueur
La place des parents en protection de l’enfance
GARCIA Enrique, Éd. L’Harmattan, 99 p.
Alors que la participation des personnes accompagnées est devenue le maitre mot des politiques publiques, réaffirmée pendant des décennies jusqu’à ce que la loi de 2002 oblige à la signature, dans le secteur social et médicosocial, du DIPC (document individuel de prise en charge), celle de 2007 en faisant de même, en protection de l’enfance, avec le PPE (projet pour l’enfant). Reste un paradoxe : comment des parents considérés par une décision de justice suffisamment dangereux pour justifier le
Aux côtés de familles
EPAILLY Françoise, MAITRE Elisabeth, PONÇOT Marie-Agnès, VURPILLAT Alain avec BERTHE Agnès et BRIDE Patrice, Éd. direlatravail.coop, 2022, 278 p.
De la rencontre entre Elisabeth, assistante sociale, et la coopérative Dire le Travail, est né ce projet d’écriture. Bien vite, Marie-Agnès et Françoise, deux autres assistantes sociales, Alain un éducateur spécialisé se joignent à l’aventure. Tous sont issus de l’ASE et à la retraite. Accompagnés par cette société coopérative se donnant justement pour ambition de porter la parole des travailleursMon doux foyer
ANGELE-DINIZ David, Éd. BoD, 218 p.
Les deux ans de suivi éducatif à domicile n’auront pas suffi. Le logement est toujours aussi insalubre. La famille vit dans un gourbi envahi par la saleté et le manque d’hygiène, le désordre et les cafards. Bien sûr que les cinq enfants sont attachés à leurs parents. Mais avec une mère assommée par les dépresseurs et anxiolytiques et un père accaparé par son travail, la fratrie finit par être placée. Le récit que nous en fait l’auteur est toutefois paradoxal. Il nous décrit l’intensité de la souffrance