Les nourritures affectives

Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies… "Les nourritures affectives "

Boris CYRULNIK, Odile Jacob, 1993. 244 p.

Boris Cyrulnik nous livre ici, dans le même style brillant de ses précédents ouvrages, ses réflexions sur l'affectivité comme force motrice essentielle du genre humain.
Etre de communication, l'homme entre en relation à travers tous ses sens (le regard qui transmet autant d'émotions que d'informations, l'olfactif ou le toucher), mais aussi grâce aux
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Sous le signe du lien

Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies… "Sous le signe du lien "

Boris CYRULNIK, Hachette, 1990, 319 p.

L’étude du comportement, ce qu'on appelle l'éthologie, s'avère de plus en plus comme une discipline unifiée que l'on souhaite étudier l'homme ou l'animal. C'est du moins la démonstration que Boris Cyrulnik fait dans son livre qui fourmille d'exemples pris successivement chez l'un et l'autre. L'exemple le plus frappant est peut-être celui de l"'empreinte".
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Le coût de la virilité. Ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme des femmes

PEYTAVIN Lucile, Éd. Le livre de poche 2023, 192 p.

Pour être bien identifiés, les stéréotypes de genre n’en sont pas moins encore très répandus. Pour être discriminatoires, ont-ils pour autant un coût ? C’est la question, jamais étudiée jusque-là, qu’explore l’auteure.

Dans les représentations courantes, l’homme se doit d’être fort, courageux, stable, actif dominateur, avisé, volontaire, porté à l’expansion et capable de raisonner. Du moins s’il veut être en conformité avec les attributions banalisée et courante du sexe

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Pourquoi les gens intelligents prennent-ils aussi des décisions stupides?

THALMANN Yves-Alexandre, Éd Mardaga, 2018, 172 p.

Il est si fréquent d’accuser l’autre des pires conneries, sans jamais se remettre en cause soi-même. Mieux vaut parfois commencer par balayer devant sa porte. Il en va de même pour la confusion l’acte stupide avec son auteur. On peut être très avisé et en commettre. Comme on peut être très con et ne pas en produire.

Voilà un ouvrage qui propose à toutes et à tous une salutaire prise de recul sur un sujet d’étude qui restait jusque-là un territoire vierge de recherche.

D’abord, une

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Histoire universelle de la connerie

MARMION François (sous la direction), Éd. Sciences Humaines, 2019, 490 p.

S’il y a une constante qui traverse l’histoire c’est bien cette infinité de représentations simplistes et binaires sur ce qui est bien, mal, noble, vulgaire, civilisé, arriéré, chacun s’affublant les meilleures qualités et attribuant à autrui les pires tares. Trente-six contributeurs en font ici la chronologie. La préhistoire, avec son taux de population d’un humain pour 75 km² (contre 944 en moyenne en France), a limité ces confrontations. C’est avec le néolithique

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Les vertus de la bêtise

VACCA Paul, Éd. De l’Observatoire, 2020, 127 p.

Pourquoi tant de haine et de mépris contre la bêtise, s’interroge Paul Vocca ? Les déclinistes déplorent sa progression qui serait mondiale, systémique, institutionnelle, transversale et structurelle. Il est vrai que l’immédiateté, l’exposition et la contagion des réseaux sociaux lui ont offert une puissante caisse de résonance. Il faut distinguer entre la bêtise réelle et celle ressentie, comme on le fait avec la température, leur répliquent les plus optimistes. Après tout, cela fait 28 siècles

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Psychologie de la connerie

MARMION François (sous la direction), Éd. Sciences Humaines, 2018, 378 p.

Si pour Descartes le « bon sens est la chose du monde la mieux partagée », la connerie est elle aussi partout, qu’elle suinte ou perle, ruisselle ou déferle. Mais, plutôt que d’étudier le con, l’idiot, l’imbécile, l’abruti ou le sot comme objet, la psychologie essaie de comprendre pourquoi ils se comportent avec une telle bêtise. Et la trentaine de contributeurs réunis par François Marmion s’y essaie avec application. Premier axe de cette exploration, son rapport à la

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La fabrique du crétin digital

DESMURGET Michel, Éd. du Seuil, 2020, 576 p.

Le nouveau monde des digital natives serait plus réactif, plus rapide et plus compétent à synthétiser d’immenses flux d’informations : nées une souris à la main, un smartphone dans l’autre, les nouvelles générations seraient multitâches, bricoleuses et zappeuses de génie. Au risque de se faire traiter de réactionnaire, de moraliste ou d’alarmiste, Michel Desmurget démonte ces artifices, appuyant sa mise en garde sur des centaines d’études menées par la communauté scientifique internationale. Mis à

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Révéler la créativité des équipes éducatives avec l’approche systémique

BACHELART Maximilien, Éd. ESF, 2021, 239 p.

Voilà un livre didactique et précis portant sur l’une des approches psycho-thérapeutiques qui n’inspire pas que les psys, mais aussi nombre de travailleurs sociaux. Sa lecture apporte un éclairage bienvenu sur nombre de concepts. Ainsi, la causalité linéaire et circulaire, l’équifinalité, la phénoménologie, la communication digitale et analogique, les jeux relationnels … ne devraient plus rester une énigme pour le lecteur, après les explications apportées. De même pour les outils élaborés par cette

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Leçons d’humour

HUMBEECK Bruno, Ed. Mols, 2017, 271 p.

Manquer d’aptitude à supporter toute forme de drôlerie est considéré comme une tare sociale, une faiblesse psychologique, voire une infirmité.

Pourtant, l’humour n’est pas exempt de toute charge agressive et peut provoquer le pire comme le meilleur. Entre la moquerie qui tue et la plaisanterie qui relève, il peut tout autant exclure qu’inclure, anéantir que construire, permettre à l’opprimé de résister autant qu’au dominant de l’écraser. Un sourire sardonique et un éclat de rire diabolique peuvent

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