Imparfaits, libres et heureux. Pratiques de l’estime de soi

ANDRE Christophe, Odile Jacob, 2006, 470 p.

Il est fréquent d’entendre dénoncer dans notre société la dictature du culte du moi qui viendrait écraser les valeurs altruistes. Bien sûr, nous sommes boursouflés de bien mauvaises nourritures : la performance, l’abondance, le culte de l’apparence. Pour autant, défend Christophe André, pour être moins obsédé par sa personne, le meilleur moyen est encore de mieux s’en occuper. Et si on ne le fait pas soi-même qui le fera à notre place ? Il convient donc non de penser moins à soi, mais d’y penser

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Don, pardon et réparation

Sous la direction de Claude SERON, Fabert, 2007, 224 p.

Le pardon est trop souvent coincé entre la rancune et l’oubli. Tout comme il a été longtemps obscurci par la morale religieuse de la rédemption. Le colloque de parole d’enfants tenu en 2005, dont on trouvera ici les actes, a permis un utile effort de clarification. Le pardon n’a rien à voir avec l’amnésie explique Jacques Lecomte, docteur en psychologie. C’est au contraire un travail de mémoire qui porte sur le traumatisme, même si l’on passe de la mémoire souffrante à une mémoire de la

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Psychopathologie de la personnalité dépendante

Gwenolé LOAS,  Maurice CORCOS, Dunod, 2006, 209 p.

Le parti pris des auteurs est clair : il n’y a pas une définition unique de la personnalité dépendante, ni d’ailleurs un seul modèle qui s’y réfère. Pour en faire la preuve, ils dressent la liste exhaustive de nombreuses recherches qui ont tenté de la circonscrire. Edifiant ! Parmi les hypothèses avancées successivement, on compte une malléabilité particulièrement forte, une facilité à être séduit, le besoin de s’en remettre à une personne pour prendre des décisions à sa place, la quête

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Pourquoi l’interdit? Regards psychologiques, culturels et interculturels

Odile REVEYRAND-COULON et Zohra GUERRAOUI, érès, 2006, 238 p.

Les sociétés humaines ont toujours oscillé entre l’imposition et la levée des interdits. Là où les structures sociales traditionnelles sont tentées de les multiplier, l’accession à la démocratie devient synonyme de l’aspiration et de la réalisation de leur bannissement. Bien que l’on préfère le plus souvent leur substituer les notions de prescription, d’injonction ou de permis, le vivre ensemble s’est de tous temps édifié sur ces interdits formels ou implicites. C’est même la

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Etre psychothérapeute. Questions, pratiques, enjeux

Fédération française de psychothérapie et psychanalyse (FF2P), coordonné par Serge GINGER, Edmond MARC, Armen TARPINIAN, 2006

A la fin des années 1940, la psychologie s’est séparée de la philosophie. En 1968, la psychiatrie s’est émancipée de la neuropsychiatrie. Dans les années 1980 la psychothérapie a affirmé son autonomie à l’égard de la psychologie et de la psychiatrie (notamment de la psychopathologie). Tout un corps professionnel, composé seulement à 50% de médecins et de psychologues, s’est ainsi constitué, s’adressant à trois millions

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Comprendre la nature humaine

Steven PINKER, Odile Jacob, 2005, 602 p.

Le XXème siècle a tellement été marqué par les terribles conséquences des théories sur l’hérédité des différences entre les êtres humains, que ces hypothèses semblent cantonnées aux égouts de l’eugénisme, du nazisme ou du colonialisme. Et voilà qu’un psychologue américain ose relever le défi. Dans un ouvrage fleuve, il tend à démontrer que l’on peut attribuer des sources génétiques à certains comportements humains, tout en condamnant le racisme, le darwinisme social, les préjugés et autres sexisme 

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Les malheurs des psys. Psychotropes et médicalisation du social

Philippe PIGNARRE, La Découverte, 2006, 180 p.

La psychiatrie française s’est longtemps ancrée sur les références psychanalytiques, se tenant, jusqu’à peu, à l’écart des pratiques devenues dominantes dans le reste du monde. Et puis, l’époque où les propositions de cette école étaient par trop rebelles et indésirables pour les conservateurs s’est progressivement éloignée : « les révolutionnaires ont vieilli ; ils sont fatigués ; ils n’apportent plus la peste nulle part et, au contraire, ils se trouvent bien souvent dans les camps les plus

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La peur de la séparation de l’enfance à l’âge adulte

Daniel BAILLY, Odile Jacob, 2005, 218 p.

Après sa naissance, le bébé ne se limite pas à une simple demande de nourriture. Sa quête va bien au-delà, tentant de structurer une relation protectrice et sécurisante avec son entourage et notamment avec la personne qui le materne. L’attachement qui va se tisser alors répond directement à ce besoin. Il permet d’établir un investissement fort avec l’objet libidinal, objet d’amour et de désir. Mais, ce lien privilégié étant appelé à ne pas être permanent, « l’angoisse de séparation développementale

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Le goût de vivre. Retrouver la parole perdue

Edouard ZARIFIAN, Odile Jacob, 2005, 236 p.

Ce qui anime notre vie, c’est la quête du bonheur et l’évitement des situations de malheur. Mais nos aspirations au plaisir se heurtent souvent à l’impossibilité de l’atteindre. Ce que nous ressentons alors n’est pas tant une douleur qui est avant tout une sensation physique, qu’une intense souffrance psychique. Celle-ci n’est pas plus aisément exprimable qu’elle est facilement définissable. Elle coïncide fréquemment avec un deuil, une perte réelle, symbolique ou imaginaire : « l’intensité de la

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Les relations durables amoureuses, amicales et professionnelles

Gérard APFELDORFER, Odile Jacob, 2004, 280 p

Quand elles sont basées sur de fausses convictions, les relations humaines peuvent parfois être gâchées. L’auteur en fait ici  la démonstration, encourageant à se comporter sur des registres plus sains. Ce qui est en cause dans les mauvais rapports que tissent les personnes entre elles, ce n’est pas tant leur personnalité respective que la qualité du système relationnel qui les relie. Ainsi, le mode de fonctionnement marchand qui est basé sur le souci de ne rien devoir à personne et de régler au

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