Psychologie
Pourquoi l’interdit? Regards psychologiques, culturels et interculturels
Odile REVEYRAND-COULON et Zohra GUERRAOUI, érès, 2006, 238 p.
Les sociétés humaines ont toujours oscillé entre l’imposition et la levée des interdits. Là où les structures sociales traditionnelles sont tentées de les multiplier, l’accession à la démocratie devient synonyme de l’aspiration et de la réalisation de leur bannissement. Bien que l’on préfère le plus souvent leur substituer les notions de prescription, d’injonction ou de permis, le vivre ensemble s’est de tous temps édifié sur ces interdits formels ou implicites. C’est même la
Etre psychothérapeute. Questions, pratiques, enjeux
Fédération française de psychothérapie et psychanalyse (FF2P), coordonné par Serge GINGER, Edmond MARC, Armen TARPINIAN, 2006
A la fin des années 1940, la psychologie s’est séparée de la philosophie. En 1968, la psychiatrie s’est émancipée de la neuropsychiatrie. Dans les années 1980 la psychothérapie a affirmé son autonomie à l’égard de la psychologie et de la psychiatrie (notamment de la psychopathologie). Tout un corps professionnel, composé seulement à 50% de médecins et de psychologues, s’est ainsi constitué, s’adressant à trois millions
Comprendre la nature humaine
Steven PINKER, Odile Jacob, 2005, 602 p.
Le XXème siècle a tellement été marqué par les terribles conséquences des théories sur l’hérédité des différences entre les êtres humains, que ces hypothèses semblent cantonnées aux égouts de l’eugénisme, du nazisme ou du colonialisme. Et voilà qu’un psychologue américain ose relever le défi. Dans un ouvrage fleuve, il tend à démontrer que l’on peut attribuer des sources génétiques à certains comportements humains, tout en condamnant le racisme, le darwinisme social, les préjugés et autres sexisme
Les malheurs des psys. Psychotropes et médicalisation du social
Philippe PIGNARRE, La Découverte, 2006, 180 p.
La psychiatrie française s’est longtemps ancrée sur les références psychanalytiques, se tenant, jusqu’à peu, à l’écart des pratiques devenues dominantes dans le reste du monde. Et puis, l’époque où les propositions de cette école étaient par trop rebelles et indésirables pour les conservateurs s’est progressivement éloignée : « les révolutionnaires ont vieilli ; ils sont fatigués ; ils n’apportent plus la peste nulle part et, au contraire, ils se trouvent bien souvent dans les camps les plus
La peur de la séparation de l’enfance à l’âge adulte
Daniel BAILLY, Odile Jacob, 2005, 218 p.
Après sa naissance, le bébé ne se limite pas à une simple demande de nourriture. Sa quête va bien au-delà, tentant de structurer une relation protectrice et sécurisante avec son entourage et notamment avec la personne qui le materne. L’attachement qui va se tisser alors répond directement à ce besoin. Il permet d’établir un investissement fort avec l’objet libidinal, objet d’amour et de désir. Mais, ce lien privilégié étant appelé à ne pas être permanent, « l’angoisse de séparation développementale
Le goût de vivre. Retrouver la parole perdue
Edouard ZARIFIAN, Odile Jacob, 2005, 236 p.
Ce qui anime notre vie, c’est la quête du bonheur et l’évitement des situations de malheur. Mais nos aspirations au plaisir se heurtent souvent à l’impossibilité de l’atteindre. Ce que nous ressentons alors n’est pas tant une douleur qui est avant tout une sensation physique, qu’une intense souffrance psychique. Celle-ci n’est pas plus aisément exprimable qu’elle est facilement définissable. Elle coïncide fréquemment avec un deuil, une perte réelle, symbolique ou imaginaire : « l’intensité de la
Les relations durables amoureuses, amicales et professionnelles
Gérard APFELDORFER, Odile Jacob, 2004, 280 p
Quand elles sont basées sur de fausses convictions, les relations humaines peuvent parfois être gâchées. L’auteur en fait ici la démonstration, encourageant à se comporter sur des registres plus sains. Ce qui est en cause dans les mauvais rapports que tissent les personnes entre elles, ce n’est pas tant leur personnalité respective que la qualité du système relationnel qui les relie. Ainsi, le mode de fonctionnement marchand qui est basé sur le souci de ne rien devoir à personne et de régler au
Psychologie du menteur
Claudine BILAND, Odile Jacob, 2004, 256 p.
Toutes les cultures ont toujours stigmatisé le menteur qui se joue de la confiance et de la naïveté de son interlocuteur. Et pourtant, nous mentons tous, tout le temps, au rythme moyen d’une fois et demi à deux fois par jour ! Si cette pratique universelle est à ce point banalisée, c’est sans doute que la plupart des gens préfèrent ne pas savoir. C’est même là un devoir pour ne pas blesser autrui, choisir de dire la vérité pouvant avoir des conséquences encore plus redoutables. Imaginer un monde sans
Parler d’amour au bord du gouffre
Si l’on s’en tient aux constats des services de police, 92% des jeunes délinquants ont subi des maltraitances dans leur enfance. Y aurait-il donc une fatalité qui mènerait au crime par un mécanisme d’identification à l’agresseur ? Si l’on se tourne vers les éducateurs, on apprend que 74 % des jeunes qu’ils suivent évoluent positivement et réussisse leur vie. Tout n’est donc pas joué d’avance. Le processus de résilience consiste justement dans le refus de se soumettre aux discours qui prophétisent le
La Résilience ou comment renaître de sa souffrance?
Sous la direction de Boris CYRULNIK et Claude SERON, édition Fabert, 2003, 248 p.
Le devenir adulte de tout enfant dépend pour partie de facteurs internes neurologiques et génétiques : à la naissance, nous avons tous à peu près les mêmes promesses de développement. Mais pour l’autre partie, ce qui joue un rôle tout aussi important, ce sont les stimulations extérieures et notamment les conditions de vie socio-économiques. Pour ce qui est de l’enfant victime de mauvais traitement, l’acquisition de ressources internes constitue un facteur