Les nourritures affectives

Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies… "Les nourritures affectives "

Boris CYRULNIK, Odile Jacob, 1993. 244 p.

Boris Cyrulnik nous livre ici, dans le même style brillant de ses précédents ouvrages, ses réflexions sur l'affectivité comme force motrice essentielle du genre humain.
Etre de communication, l'homme entre en relation à travers tous ses sens (le regard qui transmet autant d'émotions que d'informations, l'olfactif ou le toucher), mais aussi grâce aux
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Manifeste du bricolage social. L’aventure de la chimère sociale

SENEGAS Elizabeth, Ed. Ségolène, 2022, 139 p.

Face à la montée de l’individualisme, de la fermeture sur soi égoïste et de la compétition de tous contre tous, est-il encore possible de croire en un autre monde ? La témoignage d’ Elizabeth Sénégas apporte une réponse possible à cette question.

Son parcours est loin d’être banal. Professionnelle de l’insertion, elle acquière vite une certitude. S’il est bien un sentiment que vivent les plus pauvres, c’est cette sensation de déchéance alimentée par la honte, l’indignité et l’inutilité. Et ce ne

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Sous le signe du lien

Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies… "Sous le signe du lien "

Boris CYRULNIK, Hachette, 1990, 319 p.

L’étude du comportement, ce qu'on appelle l'éthologie, s'avère de plus en plus comme une discipline unifiée que l'on souhaite étudier l'homme ou l'animal. C'est du moins la démonstration que Boris Cyrulnik fait dans son livre qui fourmille d'exemples pris successivement chez l'un et l'autre. L'exemple le plus frappant est peut-être celui de l"'empreinte".
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Le coût de la virilité. Ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme des femmes

PEYTAVIN Lucile, Éd. Le livre de poche 2023, 192 p.

Pour être bien identifiés, les stéréotypes de genre n’en sont pas moins encore très répandus. Pour être discriminatoires, ont-ils pour autant un coût ? C’est la question, jamais étudiée jusque-là, qu’explore l’auteure.

Dans les représentations courantes, l’homme se doit d’être fort, courageux, stable, actif dominateur, avisé, volontaire, porté à l’expansion et capable de raisonner. Du moins s’il veut être en conformité avec les attributions banalisée et courante du sexe

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Le wokisme serait-il un totalitarisme?

HEINICH Nathalie, Éd. Albin Michel, 2023, 181 p.

Pourtant inventé aux USA par ceux qui le pratique, le wokisme est une notion utilisée en France par la droite et l’extrême droite. Est-il possible de le critiquer au nom de valeurs de gauche ? C’est le pari lancé par Nathalie Heinich.

Le terme woke vient du verbe éponyme signifiant rester éveillé. Il est né sur les campus américains à la fin des années 2010. Son ambition est d’inciter à la vigilance concernant toutes les formes de discrimination existantes. Il ne tarde pas à traverser

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L’erreur est humaine aux frontières de la rationalité

BERTHET Vincent, CNRS éditions, 2021, 218 p.

La psychologie comportementale a le vent en poupe, détrônant une psychanalyse en perte de vitesse. L’occasion, grâce à ce livre, d’identifier les tenants de cette approche.

Une conviction s’est progressivement imposée et généralisée à nos esprits : la théorie du choix rationnel. Chacun(e) d’entre nous envisagerait, avant de poser un acte, les différentes possibilités qui s’offrent à lui (elle) et optimiserait sa décision en fonction des conséquences escomptées à partir d’un calcul

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Pourquoi les gens intelligents prennent-ils aussi des décisions stupides?

THALMANN Yves-Alexandre, Éd Mardaga, 2018, 172 p.

Il est si fréquent d’accuser l’autre des pires conneries, sans jamais se remettre en cause soi-même. Mieux vaut parfois commencer par balayer devant sa porte. Il en va de même pour la confusion l’acte stupide avec son auteur. On peut être très avisé et en commettre. Comme on peut être très con et ne pas en produire.

Voilà un ouvrage qui propose à toutes et à tous une salutaire prise de recul sur un sujet d’étude qui restait jusque-là un territoire vierge de recherche.

D’abord, une

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Histoire universelle de la connerie

MARMION François (sous la direction), Éd. Sciences Humaines, 2019, 490 p.

S’il y a une constante qui traverse l’histoire c’est bien cette infinité de représentations simplistes et binaires sur ce qui est bien, mal, noble, vulgaire, civilisé, arriéré, chacun s’affublant les meilleures qualités et attribuant à autrui les pires tares. Trente-six contributeurs en font ici la chronologie. La préhistoire, avec son taux de population d’un humain pour 75 km² (contre 944 en moyenne en France), a limité ces confrontations. C’est avec le néolithique

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Les vertus de la bêtise

VACCA Paul, Éd. De l’Observatoire, 2020, 127 p.

Pourquoi tant de haine et de mépris contre la bêtise, s’interroge Paul Vocca ? Les déclinistes déplorent sa progression qui serait mondiale, systémique, institutionnelle, transversale et structurelle. Il est vrai que l’immédiateté, l’exposition et la contagion des réseaux sociaux lui ont offert une puissante caisse de résonance. Il faut distinguer entre la bêtise réelle et celle ressentie, comme on le fait avec la température, leur répliquent les plus optimistes. Après tout, cela fait 28 siècles

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Psychologie de la connerie

MARMION François (sous la direction), Éd. Sciences Humaines, 2018, 378 p.

Si pour Descartes le « bon sens est la chose du monde la mieux partagée », la connerie est elle aussi partout, qu’elle suinte ou perle, ruisselle ou déferle. Mais, plutôt que d’étudier le con, l’idiot, l’imbécile, l’abruti ou le sot comme objet, la psychologie essaie de comprendre pourquoi ils se comportent avec une telle bêtise. Et la trentaine de contributeurs réunis par François Marmion s’y essaie avec application. Premier axe de cette exploration, son rapport à la

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