Education spécialisée
Educateur au quotidien dans un lieu de vide et d’accueil
TESSON Patrick, Éd. Erès, 2020, 300 p.
Les lieux de vie et d’accueil ont longtemps existé en dehors de toute règlementation. Créés comme alternative aux grandes institutions, dans la mouvance libertaire de mai 68 et de l’antipsychiatrie, ils vécurent dans la marge jusqu’à ce que le besoin de reconnaissance officielle devienne incontournable.
Elle s’amorce avec la circulaire de Georgina Dufoix du 27 juillet 1983. Mais leur véritable consécration n’interviendra qu’avec la loi 2002-2 les intégrant, enfin et à part entière, en tant
Les éducateurs aujourd’hui
Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies…
Sous la direction de Jean-Luc MARTINET. Ed. Privat /Lien Social 209 p., 1993.
Absent des Etats Généraux organisés par Lien Social en 1992, c'est comme « candide » que je me suis plongé dans le livre qui en est issu sous le titre "Les éducateurs aujourd'hui".
L’ouvrage ne regroupe pas moins de 18 auteurs des plus prestigieux à d'autres plus anonymes qui s'interrogent sur une profession et son devenir. N'y a-t-il pas comme dans
La relation éducative. Un outil professionnel pour un projet humaniste
GABERAN Philippe, Éd. érès, 2023, 152 p.
L’ouvrage a certes été écrit il y a vingt ans. Pourtant, il n’a pas pris une ride. Son propos restitue l’ADN d’une profession aux antipodes de la marchandisation du social qui cherche à l’instrumentaliser.
S’interroger sur la nature profonde de ce qu’est un éducateur spécialisé, c’est commencer par définir ce qu’il n’est pas. Il n’est là ni pour réparer, ni pour guérir l’autre, pas plus que pour compenser ses déficiences ou le normaliser. Son action ne consiste pas non plus à utiliser des recettes
Educ, un métier sur le fil du rasoir
MOREAU Sophie, Éd. érès, 2022, 258 p.
« Œil pour oeil, clan pour clan », le premier livre de Sophie Moreau avait révélé une professionnelle au regard acéré, doublée d’une auteure prometteuse (LS n°1279). Avec son second opus, elle persiste et signe. C’est d’une belle écriture et avec habileté mais aussi pertinence qu’elle conjugue sa pratique du terrain dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse et de solides références théoriques. On y trouve tous les niveaux de lecture. Le rire, d’abord : ne pas manquer l’épisode de l’échange
L’envol d’un papillon pas comme les autres
ROUBERTOU Solenne, Edilivre, 2021, 99 p.
A peine a-t-elle engagé sa carrière, que Solenne Roubertou ne tarit pas d’éloges sur un métier qu’elle affirme pratiquer avec ses tripes. Le récit qu’elle nous livre ici en est une parfaite illustration. L’éducatrice spécialisée, personnage principal de sa fiction, choisit de postuler dans un village d’enfants, structure où l’on travaille une semaine sur deux, 24h/24, afin d’offrir un cadre familial le plus stable possible. Elle y découvre une équipe soudée, chaleureuse et solidaire, soucieuse tant du
L’hibernation des hérissons
ROUBERTOU Solenne, Edilivre, 2021, 86 p.
A peine sortie de l’école d’éducateur spécialisé et la voilà qui rend hommage à cette formation qui ne lui a pas seulement permis d’apprendre un métier, mais aussi la vie, explique-t-elle d’emblée. Solenne Roubertou décrit à travers une vingtaine de vignettes cliniques présentant les situations rencontrées au cours de ses stages, l’essence du métier : se réajuster en permanence entre la distance et la proximité ; tendre la main à un autre qui ne s’en empare pas forcément, alors même qu’il en a tant
Loisirs d’un éducateur. Précis de désillusion
RAMIROZ Vincent, Éd. L’Harmattan, 2022, 78 p.
Est-ce par amertume ou par lucidité, par dérision ou par conviction, sous l’effet d’un épuisement ou d’une salutaire prise de conscience ? Le regard que porte l’auteur sur sa profession d’éducateur est sans concession. Il relève de ce qu’il nomme d’emblée lui-même « des petits morceaux d’éthique en négatif ». Se mêlent dès lors un diagnostic clairvoyant et un jugement radical. Certes, c’est là un métier où la prétention au non-jugement confine à l’impuissance, alors qu’il vaudrait mieux
La nef des oufs
Collectif La Bergeronnette, Éd. Cet-atelier-là, 2022, 180 p. (www.cetatelierla.com)
Existe-t-il encore quelques îlots de résistance dans un monde archi contraint croulant sous l’avalanche des règles, des règlements, des obligations, des évaluations, des directives et autres normes ? La Bergeronnette en fait partie. Ce lieu de vie et d’accueil ne se contente pas de proclamer sa volonté de rompre avec le discours dominant et de s’interdire les certitudes, en revendiquant savoir ne pas savoir. Il le traduit dans son mode de fonctionnement
Les lieux de vie, des configurions sociales singulières »
BRUNIER Nicolas, Éd. L’Harmattan, 2021, 211 p.
Issus de la mouvance post-68 s’opposant à des institutions jugées enfermantes et totalitaires, les lieux de vie et d’accueil (LVA) ont fini par s’institutionnaliser, en réponse à la volonté de beaucoup d’entre eux de bénéficier d’une officialisation et d’une normalisation. C’est ce parcours que nous décrit Nicolas Brunier. Pendant quarante ans, s’inscrivant dans la continuité de l’antipsychiatrie, de la psychothérapie institutionnelle et de la psychanalyse, les LVA ne se contentèrent pas de leur
Enfants en justice
ADAM Michelle, Ed. Librinova, 2022, 216 p.
Elle aura été prise en otage, enfumée dans son bureau par un début d’incendie volontaire, passée à tabac, victime de la mise à sac de son foyer. Elle aura eu à gérer Younès, arborant un provocateur « j’baiserai la France jusqu’à ce qu’elle m’aime » sur son tee-shirt, un Brian ne s’exprimant que par des insultes sexualisées avec une moitié du visage ébouillanté, par une mère excédée de l’entendre pleurer, un Monsieur D. s’immolant par le feu après avoir demandé à un jeune de lui prêter son briquet