Psychologie
150 petites expériences de psychologie pour mieux comprendre l’autre sexe
CICCOTTI Serge, Dunod, 2008, 294 p.
Des millénaires durant, les différences entre les sexes ont servi de prétexte pour asservir les femmes. Serge Ciccotti relève le défi d’établir ce qui les distingue, sans pour autant tomber dans le sexisme ou la justification des discriminations. Il s’appuie, pour cela, sur les nombreuses expérimentations qui ont eu lieu, à travers le monde, pour tenter d’établir statistiquement des distinctions signifiantes. Il a d’abord recours à la physiologie. Ainsi, constate-t-on que les femmes se réveillent deux fois
Pascal, Frida Khalo et les autres… ou quand la vulnérabilité devient force
GARDOU Charles, érès, 2009, 222 p.
Notre société valorise l’intelligence, la beauté et la réussite, en laissant croire qu’elles seraient à la portée de tous, pourvu qu’on prenne la peine de les rechercher. Cette dictature de la performance tend à ignorer la véritable nature de la condition humaine : « l’humanité, qui se voudrait forte et éternelle, fait un bruit de porcelaine brisée » explique Charles Gardou, en rappelant que l’Homme est toujours menacé d’endommagement, de dégradation et de ruine. Rien n’est définitivement acquis, tout se
Les troubles du comportement: où est l’embrouille?
FORGET Jean-Marie, éditions érès, 2008,150 p.
Il est très courant de médicaliser ou de psychiatriser les manifestations de l’enfant qui nous dérangent ou nous bousculent. Cela a l’immense avantage de nous éviter d’avoir à nous poser la question de ce qu’elles peuvent bien signifier. Jean Marie Forget nous met en garde contre un traitement qui aboutirait à une catégorisation rigide de fragilités qui ne sont, le plus souvent, que transitoires. Ces troubles du comportement posent la question du lien entre la pensée et l’agir, entre le singulier
Le tueur sur un canapé jaune. Les rêves et la mémoire traumatique
LEMPERT Bernard, Seuil, 2008, 369 p.
Bernard Lempert est psychothérapeute. L’un de ses outils de travail, c’est l’interprétation des rêves. S’il rend hommage à l'innovation majeure que constitua le travail de Freud sur la question, il reconnaît tout autant qu'il s'agit là d'une construction tout à fait arbitraire : « La découverte est historique, mais l’échafaudage conceptuel est brinquebalant » (p.263). Sa propre approche se veut bien plus humble. La symbolique ne s’apprend pas, explique-t-il, elle se découvre. Il n’y a pas de science des
La confiance en soi de votre enfant
GEORGE Gisèle, Odile Jacob, 2007, 227 p.
Ici, pas de plongée dans le complexe d’Oedipe ou le refoulement des pulsions. On est dans l’ici et le maintenant. L’auteur fonde toute sa démonstration sur le rôle joué par la confiance en soi, dans l’épanouissement de l’enfant. Il y a progression, quand il y a une juste estime de soi. Mais, dès qu’il y a doute (une multitude de facteurs peut y contribuer), l’enfant est mal à l’aise dans ses relations sociales. Il se croit constamment jugé par le regard négatif des autres. Ses apprentissages des
Changer? Moi, jamais! Psychologie du changement
NEVEU Pascal, L’Archipel, 2008, 214 p
Pascal Neveu pose plusieurs postulats qui président aux mécanismes du changement. Le premier d’entre eux est fondateur. La transformation de l’être humain ne fait pas partie de l’exception mais de la règle : il change tout le temps. Il n’est rien de plus faux que de penser l’identité d’une personne comme une réalité qui serait innée, pré formatée ou stable. Bien au contraire, la construction de chaque individu se déroule tout au long de sa vie et se module au fil du temps. Le sujet n’est jamais identique
Le meilleur de soi. Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer
CORNEAU Guy, Robert Laffont, 2007, 313 p.
Dans la vie, avant d’être victime des autres, on est prisonnier de ses propres sensations, affirme Guy Corneau. Dans ce nouveau livre, il nous propose d’explorer la perte du contact avec soi et la voie qui permet de renouer avec l’énergie et la force créatrice. Le meilleur de soi, explique-t-il, c’est cette façon unique que nous avons de nous inscrire dans l’existence. C’est cette individualité profonde faite de goûts et de talents, de qualités et de dons, de potentialités et d’aptitudes qui constitue
L’enfant et la médiation animale. Une nouvelle approche par la zoothérapie
BEIGER François, Dunod, 2008, 208 p.
L’espèce humaine a toujours su utiliser les différentes races animales pour ses besoins : se nourrir et se vêtir, transporter des charges, se distraire. La plus vieille trace que l’on connaisse d’un usage thérapeutique remonte à 1792, quand un humaniste anglais, William Tucke confia à des patients d’un asile d’aliénés un élevage de lapins et de volaille. Le seul fait de se sentir responsables d’animaux les fit se prendre un peu mieux en charge eux-mêmes. Quel est ce lien magique qui semble unir l’animal
Enfance dangereuse, enfance en danger? L’appréhension des écarts de conduite de l’enfant et de l’adolescent
Sous la direction de Lucette Khaïat et Cécile Marchal, érès 2007, 271 p.
On retrouve dans ces Actes du colloque proposé en 2006 par l’association Louis Chatin, les tenants et aboutissants de la volée de bois vert reçue par l’expertise collective de l’INSERM intitulée « trouble de conduite chez l’enfant et l’adolescent ». Cette étude s’est largement inspiré du DSM4, manuel de référence publié et régulièrement actualisé par l’Association psychiatrique américaine. Pour comprendre la logique de cette démarche, il faut se replonger dans le
La part obscure de nous-mêmes. Une histoire des perversions
Elisabeth ROUDINESCO, 2007, 233 p.
Petite revue de détail de la perversité à travers l’histoire : tel aurait pu être le sous-titre de cet ouvrage d’une grande culture qui nous fait remonter les siècles. On y croise les mystiques, les flagellants, Gilles de Rais, le Marquis de Sade. On termine par « l’effrayante, l’indicible, l’impensable banalité du mal » (Anah Arendt) que constitua le nazisme. Mais, l’auteur ne se contente pas d’un récit fort bien documenté. Elle cherche à démontrer la tentation récurrente de catégorisation et d’isolement