Psychologie
Le goût de vivre. Retrouver la parole perdue
Edouard ZARIFIAN, Odile Jacob, 2005, 236 p.
Ce qui anime notre vie, c’est la quête du bonheur et l’évitement des situations de malheur. Mais nos aspirations au plaisir se heurtent souvent à l’impossibilité de l’atteindre. Ce que nous ressentons alors n’est pas tant une douleur qui est avant tout une sensation physique, qu’une intense souffrance psychique. Celle-ci n’est pas plus aisément exprimable qu’elle est facilement définissable. Elle coïncide fréquemment avec un deuil, une perte réelle, symbolique ou imaginaire : « l’intensité de la
Les relations durables amoureuses, amicales et professionnelles
Gérard APFELDORFER, Odile Jacob, 2004, 280 p
Quand elles sont basées sur de fausses convictions, les relations humaines peuvent parfois être gâchées. L’auteur en fait ici la démonstration, encourageant à se comporter sur des registres plus sains. Ce qui est en cause dans les mauvais rapports que tissent les personnes entre elles, ce n’est pas tant leur personnalité respective que la qualité du système relationnel qui les relie. Ainsi, le mode de fonctionnement marchand qui est basé sur le souci de ne rien devoir à personne et de régler au
Psychologie du menteur
Claudine BILAND, Odile Jacob, 2004, 256 p.
Toutes les cultures ont toujours stigmatisé le menteur qui se joue de la confiance et de la naïveté de son interlocuteur. Et pourtant, nous mentons tous, tout le temps, au rythme moyen d’une fois et demi à deux fois par jour ! Si cette pratique universelle est à ce point banalisée, c’est sans doute que la plupart des gens préfèrent ne pas savoir. C’est même là un devoir pour ne pas blesser autrui, choisir de dire la vérité pouvant avoir des conséquences encore plus redoutables. Imaginer un monde sans
Parler d’amour au bord du gouffre
Si l’on s’en tient aux constats des services de police, 92% des jeunes délinquants ont subi des maltraitances dans leur enfance. Y aurait-il donc une fatalité qui mènerait au crime par un mécanisme d’identification à l’agresseur ? Si l’on se tourne vers les éducateurs, on apprend que 74 % des jeunes qu’ils suivent évoluent positivement et réussisse leur vie. Tout n’est donc pas joué d’avance. Le processus de résilience consiste justement dans le refus de se soumettre aux discours qui prophétisent le
La Résilience ou comment renaître de sa souffrance?
Sous la direction de Boris CYRULNIK et Claude SERON, édition Fabert, 2003, 248 p.
Le devenir adulte de tout enfant dépend pour partie de facteurs internes neurologiques et génétiques : à la naissance, nous avons tous à peu près les mêmes promesses de développement. Mais pour l’autre partie, ce qui joue un rôle tout aussi important, ce sont les stimulations extérieures et notamment les conditions de vie socio-économiques. Pour ce qui est de l’enfant victime de mauvais traitement, l’acquisition de ressources internes constitue un facteur
Les visiteurs du soi - A quoi servent les psys ?
Jean Cottraux, Odile Jacob, 2004, 347 p.
Jamais notre société n’a été aussi pessimiste, faisant de l’appel aux psys un réflexe. On les consulte pour tout : les événements graves, mais aussi des moments de la vie courante qui étaient naguère bien plus tolérés. En se déchargeant de tous ses maux sur cette discipline, la collectivité fait l’économie d’un examen critique de ses fins et de ses moyens. Car, si l’on sait que les décompensations psychiques sont dues pour moitié à des facteurs génétiques, les autres éléments déclenchant relèvent de
Le premier lien. Théorie de l’attachement
Blaise PIERREHUMBERT, Odile Jacob, 2003, 416 p.
L’individuation de l’enfant se réalise par combinaison du maintien solide des ses attaches et par son ouverture vers le monde extérieur. Ce n’est que lorsque ses besoins de proximité sont satisfaits qu’il peut s’éloigner de la figure qui le sécurise pour explorer ce qu’il ne connaît pas. La théorie de l’attachement a connu ces cinquante dernières années un étonnant succès. C’est vrai qu’elle s’est avérée féconde pour mieux comprendre le développement de l’être humain. Une conception, quelle
Les blessures psychiques. La force de revivre
Gustave-Nicolas Fischer, Odile Jacob, 2003, 272 p.
Viols, guerres, massacres, agressions : la simple description des faits est défaillante et le langage est réducteur pour saisir ce qu’est une vie brisée. D’autant qu’il n’y a pas de corrélation automatique entre l’intensité d’une violence subie et le choc psychique que celle-ci peut provoquer. Les dégâts commis, s’ils peuvent être mesurés au plan physique, peuvent aussi causer, même si c’est moins visible, des dommages psychologiques bien plus considérables encore. Le traumatisme crée alors
Les passions tristes. Souffrance psychique et crise sociale
Miguel BENASSAYAG et Gérard SCHMIDT, édition La Découverte, 2003, 188 p.
Au fil de l’histoire, les formes de la plainte et de la souffrance ont changé. Notre époque est marquée par toute une série de mutations qui constituent le contexte dans lequel se manifeste la difficulté à vivre. Premier choc : la rupture téléologique prenant la forme de la fin de la croyance en un avenir meilleur. On est passé d’une confiance quasiment aveugle dans l’avenir à une défiance tout aussi systématique. La conviction en un progrès inéluctable s’est effondrée
Le murmure des fantômes
Boris Cyrulnik, Odile Jacob, 2003, 259 p.
Boris Cyrulnik continue sa quête autour du concept de résilience en nous proposant de tricoter page après page les implications de cette théorie. Ainsi, nous explique-t-il, il n’y a pas pour l’enfant d’évènement en soi que l’on puisse identifier comme provoquant à coup sûr le traumatisme, tout morceau de réel pouvant prendre une valeur saillante dans un contexte et banale dans un autre. Après un incident en apparence anodin, d’étonnantes variations psychiques peuvent advenir. Comme le montre l’étude