Protection de l'enfance
L’enfance en danger. Ils n’ont rien vu?
Catherine SELLENET, édition Belin, 2006, 236 p.
La protection de l’enfance aurait-elle fait faillite ? Entre les accusations de Maurice Berger et les affaires tant d’Outreau que d’Angers, on peut se le demander. Deux courants se distinguent dans cette pratique. D’un côté ceux qui préconisent la co-éducation avec des familles qui doivent être plus accompagnées que suivies, plus reconnues dans leurs compétences mêmes partielles que stigmatisées et à qui l’on doit proposer des solutions de suppléance plutôt que de se voir substituées auprès de
La protection de l’enfance : maintien, rupture et soins des liens
Marceline GABEL, Martine LAMOUR, Michel MANCIAUX, éditions Fleurus, 2005, 428 p.
Le développement psychologique optimal de l’enfant nécessite qu’il ait pu développer très tôt une relation d’attachement suffisamment satisfaisante. Tout bébé est programmé pour rechercher la proximité d’un adulte, en cas de détresse. Il associera cette expérience de rapprochement physique avec l’expérience émotionnelle plus intérieure de sécurité. Plus il aura déployé ce ressenti, plus il sera tenté d’explorer ce qui l’entoure et développera son autonomie
15 millions d’enfants à défendre. Ils sont la prunelle de nos yeux
Claire BRISSET, Albin Michel, 2005, 290 p.
Longtemps négligé, l’enfant est aujourd’hui parfois transformé en produit d’une impulsion, en compagnon de vie ou en prétexte au raccommodage du couple. Investi comme signe ostentatoire d’épanouissement personnel, d’équilibre familial ou de réussite, il doit répondre aux désirs très précis de ses parents. Malheur à lui, s’il déçoit en n’étant pas conforme à leurs attentes. La prise en compte de l’enfant pour lui-même constitue une mutation culturelle. Une poignée d’idéalistes se sont battus pendant
Le dispositif français de protection de l’enfance
Jean-Pierre ROSENCZVEIG, éditions Jeunesse et Droit, 2005, 1484 p
Jean-Pierre Rosenczveig ne se prend pas pour Dieu et ce qu’il vient de publier n’est pas une bible. Mais quand même, avec près de 1.500 pages, le médiatique président du tribunal pour enfant de Bobigny nous livre une somme tout à fait considérable. Bien sûr, ce n’est pas là le genre d’ouvrage qu’on emmène sur la plage (à moins de l’utiliser comme haltère : il fait deux kilos). Mais, on peut le garder à portée de main, comme référence, comme document ressource. L’auteur propose
L’enfant proie. Dysfonctionnements et dérives de la protection de l’enfance
Pascal VIVET, Samuel LURET, Seuil, 2005, 238p
Le livre que signent Pascal Vivet et Samuel Luret est un curieux mélange. S’y côtoient des analyses d’une grande pertinence montrant une connaissance approfondie de la problématique de la protection de l’enfance et des descriptifs dont le souci du détail et l’analyse approximative peuvent être interprétés comme une forme de compromission face à l’émotion qui s’empare trop souvent de l’opinion publique dans les affaires de maltraitance. Illustration de cette contradiction que l’on retrouve tout au
Comment protéger l’enfant? Protection, éducation, répression
Gilbert DELAGRANGE, éditions Kathala, 2004, 250 p.
Gilbert Delagrange nous livre ici ses convictions sur un secteur qu’il connaît bien, puisqu’il a exercé comme Pédopsychiatre pendant 17 ans auprès d’une association de protection de l’enfance. Ainsi, de la méfiance exprimée à l’égard de la médiatisation des situations de maltraitance qui ne rend pas compte du difficile travail de terrain qui va du soupçon à la conviction. Il y a d’abord, dans la majorité des cas, la souffrance de l’enfant qui se manifeste à bas bruit. Il y a ensuite la
La demande de justice en protection de l’enfance
Jean LAVOUE, L’Harmattan, 2004, 218 p.
Le risque de tout ouvrage compilant des articles et des interventions de colloque, c’est la dispersion et le manque de cohérence. Jean Lavoué compense cet écueil par la finesse de ses analyses et la pertinence de sa compréhension des enjeux tant sociétaux que professionnels. La démocratisation du lien social nécessite, explique-t-il, une intériorisation des règles relationnelles et une autorégulation permanente, autant dire un seuil de responsabilisation élevé qui est bien loin d’avoir été atteint. Avec
Protection de l’enfance. L’action de l’association Olga Spitzer
Michèle BECQUEMIN, érès, 2003, 256 p.
Le secteur social et médico-social est constellé d’associations qui pour n’avoir pas toutes traversé le siècle, loin s’en faut, sont les témoins vivants d’un parcours riche en expériences et en savoir-faire. L’association Olga Spitzer en est un exemple vivant. Elle a pris le nom de l’une des fondatrices et bienfaitrices (elle financera, selon les années, sur ses propres deniers, jusqu’à 60% des charges de fonctionnement) de ce qui s’appellera au début le service social de l’enfance en danger moral. La
Le tiers : protecteur de l’enfant victime
Sous la direction de Marcelle Bongrain, érès, 2004, 150 p.
La loi française attribue aux parents la charge d’avoir à protéger leur enfant. Mais, quand ceux-ci ne peuvent exercer cette mission, le législateur a prévu de désigner à cet effet un tiers : l’administrateur ad hoc. Il est nommé soit par le parquet, soit par le juge d’instruction, soit par la juridiction de jugement. Les conditions qui justifient sa désignation sont très larges. Le magistrat ne va pas forcément chercher un désinvestissement caractérisé de la part des parents ou une
Mais où est donc passé l’enfant?
Françoise PETITOT, Denise BASS, Pascale MIGNON, Denis COLLOT, érès, 2003
Le droit des mineurs, a commencé par expliquer l’historienne Françoise Testard, lors des journées organisées par le GRAPE, à Toulouse en janvier 2003, est apparu avec le code civil Napoléon en 1810. Mais, très longtemps, la nécessité de le protéger se mêlera à celle de le punir et la famille (pauvre de préférence) sera mise en accusation, et jugée responsable, sans que la société, ni l’Etat ne se remettent jamais en cause. Françoise Petitot, psychanalyste, confirmera que