Crise de nerf
Coup de tonnerre dans le Landerneau de la psychothérapie ! Un documentaire de Sophie Robert (« Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme ») provoque la colère des psychanalystes, certains d’entre eux cherchant même à obtenir de la justice l’interdiction de sa diffusion. La réalisatrice, convaincue de l’absolue inanité de la psychanalyse, affiche sa totale adhésion aux méthodes cognitivistes. Pour le démontrer, elle a fait le choix de donner la parole à toute une série d’analystes. Certains restent prudents. Mais, la plupart, adossé à une construction idéologique doctrinaire et à la conviction totalitaire de détenir la vérité absolue, profèrent un véritable chapelet d’âneries. Ce qui n’empêche pas, au-delà de ce fatras fantasmatique et de cette sémantique absconse, de percevoir des pistes pouvant s’avérer tout à fait fertiles. La psychanalyse est insupportable, quand elle assène les dogmes de son catéchisme. Ses réflexions restent pertinentes, quand elles fonctionnent comme hypothèses et non comme des révélations issues de l’évangile selon Saint Freud ou Saint Lacan. Si l’on ne peut que rester dubitatif, quant à la dévotion de Sophie Robert à l’égard de l’approche cognitiviste, la brochette de psychanalystes qu’elle a interviewés se sont chargés eux-mêmes, de ridiculiser leur doctrine. Vivement que les intégristes de tout bord cèdent enfin le pas à des psys ouverts sur l’ensemble des possibles.
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Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1039 ■ 17/11/2011