La République d’enfants
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De la République d’enfant à l’animation : actualité d’une utopie
La République de Pologne a proclamé 2012, l’ « année de Janusz Korczak », en commémoration du 100ème anniversaire de la création de sa Maison des Orphelins. Qui était ce pédagogue hors du commun ? Quel était donc cette institution qu’il a dirigée, de 1912 à 1942, emblème des Républiques d’enfants ? En quoi son fonctionnement peut-il inspirer peu ou prou l’organisation actuelle des accueils collectifs de mineurs ? Le dossier de ce mois ne rend pas seulement hommage à l’un des précurseurs les plus audacieux des droits de l’enfant qu’il ne s’est pas contenté de théoriser, mais aussi de mettre en œuvre, à une époque où une telle approche apparaissait autant incongru qu’iconoclaste. Il propose surtout des pistes pour s’inspirer aujourd’hui de cette expérience et de celles qui lui sont prochesL’œuvre de Janus Korczak
L’action engagée par le docteur Korczak, à Varsovie, dans la première moitié du XXème siècle, dépasse tout ce que l’on peut imaginer, encore aujourd’hui. La description de ce qu’il mena à bien est nécessaire pour en mesurer la portée avant gardiste (1).Ayant commencé comme précepteur, avant d’engager des études de médecine, Janusz Korczak, découvre son goût et ses capacités à communiquer avec les enfants. Il abandonne une carrière prometteuse de pédiatre, pour créer deux orphelinats pilotes, l’un pour des enfants Juifs, Dom Sierot (La maison des orphelins) en 1913, et l’autre pour des enfants catholiques Nasz Dom (Notre maison) en 1919. Il ne put vaincre alors, les préjugés qui interdisaient l’accueil commun d’enfants de cultures et religions différentes. Les deux établissements mixtes accueillaient chacun une centaine d’enfants de 8 à 14 ans. La particularité de ces deux maisons était bien d’offrir un mode d’organisation interne qui tranchait par rapport à la brutalité et à l’arbitraire qui régnaient dans les autres orphelinats de Pologne ou du reste du monde.
L’autogestion enfantine
Deux organes décisionnels fonctionnaient parallèlement dans les deux maisons : le Parlement dans La Maison des orphelins et le Conseil d'autogestion dans Notre maison. Ils étaient composés respectivement de dix et de vingt représentants des enfants, choisis parmi les meilleurs (ardeur au travail, peu d’affaires disciplinaires, bon niveau scolaire…) et élus par plébiscite. Un adulte éducateur présidait ces instances, en assurant leur secrétariat. Y siéger n’était pas seulement un honneur, c’était aussi une vraie responsabilité et un travail, car il s’agissait de s’occuper de tout ce qui concernait la vie de la communauté éducative, gérant le quotidien et approuvant ou rejetant les nouvelles règles permettant le vivre ensemble. A cet effet, des commissions pouvaient être constituées, soit en interne (comme par exemple : une Commission de vérification de la propreté et de l’ordre dans les casiers, une autre pour vérifier les cahiers et les livres scolaires), soit avec des conseillers choisis à l’extérieur. Le pouvoir de décision et d’organisation était donc bel et bien entre les mains des petits pensionnaires. Mais, au-delà de l’administration du quotidien, le principe autogestionnaire était aussi appliqué au règlement des disputes entre enfants ou de la sanction des transgressions commises.Une justice rendue par les enfants
A l’image de nombreux corps de métier ou institutions qui possèdent leur propre système pour gérer les conflits internes, l’idée était que ce soit les camarades du fautif qui jugent la réalité et le degré de gravité de la faute commise. Un tribunal composé de cinq juges enfants tirés au sort parmi ceux qui n'avaient eu aucune affaire la semaine précédente (c'est-à-dire dont personne ne s'était plaint et qui n'avaient pas eux-mêmes eu à se plaindre) était désigné, chaque semaine. Un seul adulte siégeait, jouant seulement le rôle du greffier et ne prenant pas part aux délibérations. Le jugement était établi à partir d’un code composé de moins d’une centaine d’articles, à la fois très simples et compréhensibles pour permettre à des enfants de dix ans de se l’approprier très facilement. Le Tribunal d’arbitrage ainsi constitué avait pour objectif de prendre acte sans condamner, de sanctionner sans rejeter, de protéger les plus faibles et de permettre à tous d'évoluer. La cour pouvait juger une cinquantaine d'affaires en une heure ou deux. Quand il y avait plus de cinquante affaires à traiter, on élisait d'autres Cours, autant que nécessaires. Le plus étonnant, dans cette expérience, c’est qu’elle dura pendant trente ans. Ce qui, encore aujourd’hui, pourrait être jugée comme utopique ou peu réaliste a fait la preuve de sa pertinence et de sa pérennité. Seule la barbarie nazie y mit fin. Refusant de s’enfuir, quand les enfants juifs de son orphelinat furent déportés, Janusz Korczak choisit de prendre leur tête, quand le 6 août 1942, ils furent conduits au camp d’extermination de Treblinka.(1) Article rédigé à partir des informations fournies par l’association française Januzs Korczak (AFJK) sur son site : http://korczak.fr/
Les adultes, aussi
Le tribunal d’arbitrage ne jugeait pas uniquement que les enfants. Janusz Korczak, a lui-même été traduit cinq fois, nous explique Jean Legal : « pour les trois premiers faits, avoir frotté les oreilles d’un garçon, avoir mis à la porte un chahuteur, avoir envoyé un autre au coin, le tribunal l’a jugé en vertu de l’article 21 : ’’ Le tribunal considère que A. avait le droit d’agir, de s’exprimer ainsi ’’. Pour avoir insulté un juge, il s’est vu appliquer l’article 71 : ’’ Le tribunal pardonne parce que A. regrette sincèrement son action ’’. Pour avoir soupçonné une petite fille d’avoir volé, il a eu droit à l’article 7 : ’’ Le tribunal note avoir reçu l’avis du délit ’’ »
L’actualité des Républiques d’enfants
Quels sont les tenants et les aboutissants du fonctionnement de ces communautés ? Cerner les constantes qui les traversent doit nous permettre de commencer à mesurer ce qui pourrait ou non être réinvesti au sein des Accueils collectifs pour mineurs.
Les orphelinats créés par Janusz Korczak n’ont pas surgi de terre, comme s’ils étaient issus d’une génération spontanée. Le terreau fertile, sur lequel ils ont poussé, est familier au public de l’animation : puisque ce sont les pédagogies actives que l’on retrouve chez les Rousseau, Pestalozzi, Montessori, Decroly ou Freinet. Considérer l’enfant comme acteur de l’apprentissage qui lui est destiné (plutôt que de le représenter comme une cire molle ne demandant qu’à être imprégnée), dynamiser ses capacités de créativité et d’innovation (plutôt que de le limiter à un rôle d’imitation de l’exemple proposé), tisser un lien à l’adulte basé sur l’autonomisation, la responsabilisation et l’expérimentation (plutôt que sur la subordination et la soumission passive à l’autorité) … tels sont certains des préceptes qui ont, très naturellement, trouvé écho dans trois des constantes des Républiques d’enfants : l’égalité entre enfants et adultes, la démocratie délibérative et la libre adhésion à la règle commune.
Égalité entre adulte et enfant
Quel statut accorder à l’enfant, pour lui permettre de grandir dans les meilleures conditions ? Les pédagogies noires qui partent du principe qu’il faut redresser un petit d’homme poussant naturellement de travers, positionnent l’adulte contre l’enfant. Les pédagogies traditionnelles qui lui imposent un modèle à reproduire, considèrent que l’adulte est au-dessus de l’enfant. Les pédagogies nouvelles qui cherchent à développer les compétences en filigrane placent l’adulte aux côtés de l’enfant. Et c’est bien cette posture d’un cheminement, côte à côte, que l’on retrouve dans les Républiques d’enfants. Il n’y a ni confusion, ni similitude entre l’adulte et l’enfant, mais la reconnaissance de deux personnes, qui pour ne pas se situer au même stade de développement, n’en restent pas moins égaux en dignité comme en réciprocité, en droits comme en devoirs. Ce n’est pas parce que l’enfant n’a pas atteint la même maturité que celle de l’adulte, que cela le rend inférieur. Pour autant, cette égalité ne se décrète pas. Elle s’éprouve, à travers la participation équitable de chacun à la vie collective.La démocratie délibérative
Et les instances de délibération démocratiques sont justement les lieux où peut s’exprimer cette volonté d’équité entre enfants et adultes. Chacun, quel que soit son âge ou sa fonction, participe à la gestion du quotidien et aux décisions qui vont structurer le vivre ensemble. Il est toujours paradoxal de prétendre transformer des enfants en citoyens, tout en les soumettant à l’arbitraire des décisions des adultes qui ont autorité sur eux. Comment former au mode de fonctionnement de la démocratie, quand ses principes élémentaires ne sont pas toujours respectés ni à l’école, ni en ACM ? Les Républiques d’enfants proposent un dialogue permanent où chacun se doit d’écouter l’autre et de se plier à la volonté de la majorité qui se dessine, sans qu’il ne soit possible de mettre en avant sa qualité particulière (d’être un adulte par exemple), pour imposer son point de vue. Cette conception est celle qui prévaut dans tout démocratie.
La libre adhésion
Pourtant, elle ne s’applique aux enfants qui ne sont que bien peu souvent associés aux décisions qui les concernent. Si leur avis est parfois recueilli, ils n’ont que voix consultative et pas délibérative. Alors même qu’un choix fait démocratiquement s’impose à tous, que l’on soit enfant ou adulte, parce qu’il a été adopté de la seule façon qui soit sinon juste (les majorités n’ont pas toujours raison), du moins équitable : c’est le plus grand nombre qui en a décidé ainsi. Ce n’est pas la volonté d’un seul individu qui fait loi, mais le plus large consensus, après que chacun ait pu donner son avis. Cela donne une légitimité inégalable à ce qui a été décidé.
Définition
« L'autogestion pédagogique est un système d'éducation de style communautaire, dans lequel les enseignés prennent en charge leur propre formation et la vie du groupe qu'ils constituent. C'est le groupe qui, après les avoir expérimentés, décide des techniques, des formes de travail, du rythme ; qui élabore et applique son programme d'activités ; qui institue ses lois et règle ses conflits. Dans ce système, le maître renonce à détenir seul le pouvoir de décision, mais il demeure cependant un élément fondamental du groupe-classe, car la prise en charge de l'ensemble des activités par les enseignés ne peut être que progressive. » « Vocabulaire de l'éducation » Gaston Mialaret, PUF, 1979
Les Républiques d’enfants et les Accueils Collectifs pour Mineurs
La question qui se pose, à ce stade de notre réflexion, c’est bien de savoir de quelle manière et jusqu’où, il est possible de s’inspirer des républiques d’enfants, dans le secteur de l’animation : quelles sont la portée et les limites de ce modèle ?
Reprenons les trois constantes identifiées : l’égalité entre adulte et enfant, la démocratie délibérative et la libre adhésion. Tentons de les appliquer au fonctionnement des accueils collectifs de mineurs.
L’égalité
Commençons par le statut qui placerait l’enfant, en situation d’égalité par rapport à l’adulte. Il ne s’agit ni de nier la différence de fonctions (l’adulte ayant une responsabilité professionnelle), ni de maturité (l’adulte ayant plus d’expérience), encore moins de génération (l’adulte se situant symboliquement sur le même plan que les parents). Ce dont il est question, c’est de permettre à l’enfant d’expérimenter une citoyenneté où tout un chacun détient des droits et est soumis à des obligations, la liberté des uns s’arrêtant là où commence celle des autres. Les relations établies entre enfants et adultes peuvent tout à fait se fonder sur la réciprocité. Il n’y a pas d’un côté l’adulte qui aurait tous les pouvoirs et, de l’autre, l’enfant qui devrait juste obéir. Être acteur du centre de loisirs implique d’être écouté, mais aussi de participer aux décisions concernant sa gestion quotidienne, d’être reconnu dans ses capacités à penser et à décider et non réduit à une situation d’inférieur, au prétexte d’une immaturité condamnant à ne pouvoir que subir.
La démocratie délibérative
Les républiques d’enfant systématisent une organisation fonctionnelle de la vie institutionnelle fondée sur des assemblées générales, des tribunaux constitués d’enfants chargés de juger les transgressions, des décisions prises par vote. Dans un ACM s’inspirant de ces principes, des instances regroupant adultes et enfants peuvent tout à fait élaborer tout ce qui relève de l’activité commune, sans qu’il y ait suprématie des uns sur les autres. C’est un véritable enjeu que d’accepter de renoncer au monopole du pouvoir et de le partager véritablement. Cela demande de jouer vraiment le jeu et de ne pas se contenter de « faire semblant » ou de rester dans le seul affichage formel. Si les enfants sentent que de décision est ailleurs et qu’ils n’ont guère de possibilité d’influer sur le quotidien, ils se détourneront très vite des coquilles vides qu’on leur propose alors. Les Conseils municipaux d’enfants ne fonctionnent vraiment bien, que lorsqu’ils ne se limitent pas à la seule suggestion ou à la seule fonction de force de proposition, mais quand ils disposent, par exemple, d’un budget à gérer. Ensuite, toutes les formes sont possibles : commission, assemblée générale, vote au cours duquel la voix d’un enfant vaut la voix d’un adulte …
La libre adhésion
Comment remplacer l’obéissance contrainte à l’adulte, par la libre adhésion ? En faisant en sorte, d’abord, que les règles collégiales soient conçues et adoptées démocratiquement par l’ensemble de la communauté de vie : si le respect de la loi ne se négocie pas, bien d’autres aspects peuvent faire l’objet de discussions et de compromis. En veillant, ensuite, à ce que ce règlement ne soit pas la seule expression du pouvoir des adultes sur les enfants : il doit s’imposer à chacun quel que soit son âge (est-il normal que la cigarette soit proscrite pour les uns et autorisée dans un lieu identifié pour les autres ?). En s’assurant, enfin, que l’adulte ne puisse agir dans l’arbitraire. Ses possibilités d’action doivent pouvoir être codifiées. Il ne peut se comporter selon son seul bon plaisir. Les règles de vie décidées d’un commun accord s’appliquent à tous comme à chacun, véritable protection contre la toute puissance des uns et des autres. Il n’est pas acceptable que quiconque impose sa loi, qu’il soit enfant ou adulte. Un tel système relationnel, s’il fonctionne correctement, implique l’acceptation et l’engagement de chacun à respecter la règle, puisqu’elle est issue de la décision démocratique de tous.
Une cité de vacances autogérée
Trois centres de la région lyonnaise se sont regroupés pour créer l’association Cités d’enfants. Son objectif ? Proposer des vacances atypiques à des enfants de 9 à 13 ans, invités à vivre en pleine nature, durant dix jours, au sein d’une micro société dont ils élaborent les règles de fonctionnement (négociées ensuite avec les adultes). Les animateurs ne sont là que pour répondre aux demandes des enfants et veiller à ce que tout le monde trouve sa place. Inspirée de la pédagogie institutionnelle et de la méthode Freinet, cette expérience a donné envie à des professionnels de changer d’échelle et de tenter de l’appliquer au quotidien.
http://www.citesdenfants.com/
Lire l'interview : Avet Romuald - République d'enfants
Ressources :
« Libres enfants de Summerhill »
Alexander S. Neill, La Découverte, 2004
Vendu à plus de 400.000 exemplaires, après sa publication en 1970, ce livre culte présente une école où les enfants sont laissés libres de leur emploi du temps, sans que cela ne vienne nuire à leur avenir. Son fondateur, A. S. Neill, a mis les découvertes psychanalytiques au service de l'éducation. L’école de Summerhill, crée en 1921 et située dans la banlieue de Londres, existe encore aujourd’hui. Elle accueille soixante quinze enfants, âgés de cinq à seize ans, encadrés par une douzaine d’enseignants. Elle est fondée sur l’apprentissage démocratique de la gestion de la vie quotidienne. Les règles de fonctionnement sont votées et modifiées par l’assemblée générale hebdomadaire de l’ensemble de la communauté éducative. Les transgressions et les conflits individuels sont examinés, lors des séances de Tribunal. C’est bien le « self government » qui régit cette institution, où adultes et enfants ont les mêmes droits.
« Éducation et démocratie. L’expérience des républiques d’enfants »
Romuald Avet et Michèle Mialet, Champ Social, 2012
A contre courant de la plainte récurrente répétant à l’envie combien l’école souffre du manque de discipline, l’ouvrage de Romuald Avet et Michèle Mialet décrit six expériences de République d’enfants, fonctionnant sur le principe de l’autogestion : les orphelinats fondés par Janusz Korzcak, Little Commonwealth (une maison de correction ouverte en 1912, en Angleterre), la célèbre école de Summerhill, le château de la Guette accueillant des enfants juifs allemands fuyant le nazisme, le Moulin Vieux regroupant des enfants de réfugiés espagnols et l’étonnante république des Muchachos en pleine Espagne franquiste qui essaimera en Amérique du Sud. Loin de leur dénier toute existence en tant qu’être social et acteur de leur vie, comme le font trop souvent les institutions traditionnelles d’accueil des enfants et adolescents, ces communautés les placent au coeur du fonctionnement institutionnel, leur attribuant un rôle décisionnel dans leur organisation.
« Comment Aimer Un Enfant ; Le Droit De L'Enfant Au Respect »
Janusz Korczak, Robert Laffont, 2006
Toute la vie de Korczak - médecin, écrivain, éducateur - a été dominée par l'amour qu'il portait aux enfants. Ses principaux ouvrages, « Comment aimer un enfant » et « Le Droit de l'enfant au respect », rassemblés dans cet ouvrage, le crient à chaque page. « Comment aimer un enfant » a été écrit au front, en 1915. L'auteur y parle de la meilleure façon d'élever un tout-petit, d'aider et d'éduquer préadolescents et adolescents. Il expose les innovations - révolutionnaires pour l'époque - qu'il a introduites à la Maison de l'orphelin : le tribunal animé par les enfants eux-mêmes, La Gazette, aussi rédigée par eux, les tentatives d'autogestion. Bref, une vraie république enfantine. Quant au « Droit de l'enfant au respect », c'est un court texte qui énonce et expose une vérité qui hérisse plus d'un adulte encore aujourd'hui : il ne saurait y avoir de véritable amour de l'enfant, sans respect. Le lecteur découvrira ici un homme : bon, passionné, désintéressé, digne d'admiration et de ce même respect que celui qu'il portait à l'enfant.
« La mémoire déverrouillée - Histoire d'un enfant caché 1943-1945 »
Pierre Draï, Éditions Gaussen, 2011
Orphelin de ses parents déportés en 1943, l’auteur décrit le parcours chaotique d’une enfance sans famille et sans amour. En 1952, il est envoyé à la République des enfants de Moulins-Vieux dans l'Isère. Dans cette institution aux pratiques pédagogiques innovantes, fondée en 1938 par Henri et Henriette Julien, il va s’épanouir tant bien que mal. Les pages qui sont consacrées à ce séjour décrivent le fonctionnement de cet établissement.
Jacques Trémintin - Journal de L’Animation ■ n°133 ■ novembre 2012