Panique à bord

A Saint Viaud petite commune de 2.500 habitants (44), le maire et cinq de ses conseillers ont du prendre sur leur RTT ou leur temps libre, pour endosser la fonction d'animateur, pour faire face à la pénurie d'encadrants. Ils ont renforcé le personnel municipal réquisitionné et les associations locales mobilisées, pour accueillir les 267 élèves inscrits aux activités périscolaires.

Denrée rare
Beaucoup de petites communes sont confrontées aux mêmes difficultés de trouver des animateurs compétents, pour intervenir sur ces temps qui sont devenus, après une année de transition, obligatoires. Jamais on n'a autant recherché de titulaires du Bafa ou de spécialistes d'activités sportives et culturelles, la plupart de ceux qui étaient disponibles ayant été recrutés dans les grosses agglomérations. C'est une occasion historique unique offerte à la profession pour continuer à faire sa place dans le monde de l'éducation et démontrer tant la pertinence que l'utilité de leur rôle. Pour l'instant, les parents et les élus mobilisés un temps contre cette réforme semblent avoir baissé pavillon. Mais le sport national de nos élus étant de défaire systématiquement ce que leurs prédécesseurs ont mis en place, faire la preuve de la qualité des activités proposées constitue un enjeu majeur pour éviter un retour en arrière, au prochain changement de majorité. On peut faire confiance aux intervenants pour assurer le meilleur d'eux-mêmes. Reste aux financeurs à leur en donner les moyens.

 
Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°153 ■ novembre 2014