Trouvez l’erreur
Le dimanche 25 novembre 2007, Villiers le Bel : deux adolescents de 15 et 17 ans en mini moto meurent, lors d’une collision avec une voiture de police. Les policiers fuient les lieux. Deux compagnies de CRS sont dépêchées pour prévenir les tensions. Trois jours d’émeutes vont suivre : jet de projectiles contre balles de défense et gaz lacrymogènes, commerces et bâtiments publics incendiés, usage d'armes à feu contre les policiers. Le 29 novembre, le Président Sarkozy stigmatise la « voyoucratie ». Le samedi 9 juin 2012, Villiers le Bel : deux jeunes en scooter sont accidentés, après avoir heurté une voiture de police. Les policiers secourent les blessés. Dès le samedi soir, procureur, préfet et policiers s’expriment lors d’une conférence de presse. La procureur annonce l’ouverture d’une information judiciaire. Des forces de police sont présentes, mais se font discrètes. Parallèlement, des médiateurs sociaux sont déployés, qui vont dialoguer avec la population. La seule chose qui importe aux autorités, c’est la santé des deux adolescents. Manuels Valls, ministre de l’intérieur, se rend au chevet de l’un d’entre eux, souhaitant que « toute la lumière soit faite », tout en redisant « son soutien et sa confiance » aux policiers. Depuis, la ville est calme. Il y a ceux qui jouent les gros bras et ceux qui préfèrent le dialogue. Ce n’est pas parce qu’on vit en banlieue, qu’on n’est pas sensible aux manifestations de reconnaissance, de respect et de considération.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1070 ■ 12/07/2012