Pédophilie au féminin
Décidément, le Tribunal de la Roche sur Yon a été très en verve, au cours de l’été 2012. Après avoir condamné à six mois de prison avec sursis, un père de famille maltraitant s’étant acharné contre ses trois enfants, seize mois durant, il vient de condamner à six mois de prison ferme une institutrice de 34 ans, ayant entretenu des relations sexuelles avec un élève âgé de 12 ans. Ce fait divers peut inspirer bien des commentaires. L’ironie d’abord : la très catholique école privée traditionaliste saint Cucufin prout-prout-ma-chère où tout cela s’est déroulé, ne semble pas avoir mis à profit la morale exemplaire qu’elle défend par ailleurs, pour préserver les enfants qu’elle accueille. Si les grenouilles sortaient un peu plus souvent le nez de leur bénitier, elles auraient peut-être été un peu plus attentives à une relation qui a, quand même, duré trois ans ! L’étonnement, ensuite. Cet aveuglement pourrait bien être du au tabou qui entoure encore les atteintes sexuelles sur mineur, quand elles ont pour auteur une femme. Un homme trop proche physiquement d’un enfant peut être soupçonné de pédophilie. Chez une femme, le même comportement est naturellement relié à l’instinct maternel. Le regret, enfin. Que l’on soit homme ou femme, être dans la confusion entre la sexualité adulte et la sexualité infantile relève autant, sinon plus, du soin que de la répression. C’est, malheureusement, cette dernière qui est aujourd’hui privilégiée.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1076 ■ 27/09/2012