Dès le berceau
Des études scientifiques ont montré que, dès dix huit mois, les bébés préfèrent des jeux connotés plutôt masculins ou bien féminins : des petites voitures pour les garçons et des poupées pour les filles. Rien de naturel dans tout cela, tant l’environnement conditionne à l’appartenance à un genre, et ce dès la naissance. Couleur de la layette et motifs du papier peint de la chambre à coucher, commentaires sur la tonicité, considérée comme normale chez les petits mâles et regrettée chez les petites demoiselles que l’on préfère douces et séductrices… tout est fait, pour rappeler au petit d’homme à quel genre il se doit d’appartenir. Le conditionnement est tel que ce n’est qu’après ses sept ans, que l’enfant cesse d’attribuer le sexe en fonction de la seule apparence extérieure (cheveux longs + jupe = fille ; cheveux courts + pantalon = garçon). Si la société a, depuis toujours, su identifier les différents genres, elle doit tout autant pouvoir faire accepter la diversité de l’espèce humaine. Ce que commence à réaliser, avec bonheur, certains catalogues de matériel éducatif pour les écoles en proposant des poupées marquées par la diversité. Non seulement, on repère tout de suite s’il s’agit d’un petit garçon ou d’une petite fille, mais les poupins ont la peau plus ou moins sombre. Sans oublier des figurines reproduisant le handicap moteur, la déficience visuelle ou auditive. Familiariser dès la plus tendre enfance à la différence ne peut être que salué et encouragé.
Jacques Trémintin – Journal De l’Animation ■ n°132 ■ octobre 2012