On n’arrête pas le progrès
Les épreuves finales qui sanctionnent les différentes formations organisées sous l’égide de la Direction de la Solidarité et de la Cohésion Sociale (à laquelle le service jeunesse et sport a été rattaché) se concentrent souvent à la fin de l’année scolaire. Le mois de mai est l’occasion de ces séances mettant le candidat en situation d’animation auprès d’un public d’enfants, sous le regard attentif des membres d’un jury. Pour la quatrième année consécutive, cette institutrice de CM2 se plie volontiers à l’exercice : ses élèves vont participer à une séance de validation des compétences d’une candidate au BPJEPS nature et environnement. Comme les trois autres années, les membres du jury arrivent en retard. Le repas du midi s’est un peu prolongé. S’excusant à peine de l’attente infligée tant au candidat qu’au groupe d’enfants, ils annoncent que, cette année, ils ont décidé d’observer l’épreuve, à distance. L’animation commence. La classe d’enfants réagit positivement aux sollicitations, intégrant les consignes et s’engageant dans l’activité proposée. Quant aux membres du jury, on ne sait pas où ils sont passés. Se sont-ils dotés de jumelles qu’ils utilisent, planqués derrière une haie ? Ont-ils disséminé des micros pour écouter, sans être vus ? Se fient-ils aux clameurs lointaines des enfants, pour mesurer les qualités de la prestation ? On ne le saura jamais. La candidate aura finalement son examen. Les voies du progrès sont décidément impénétrables !
Jacques Trémintin – Journal De l’Animation ■ n°130 ■ juin-juillet 2012