En 2015, 1,3 millions d’enfants auront fréquenté 42.500 colonies de vacances. Soit, entre 2007 et 2014, un effectif en baisse de 200.000 participants. Depuis 1995, le taux de départ en colo est passé de 15 à 7,5 %. Comment expliquer cette désaffection ?
 
Fausses et vraies raisons
Des colos insécurisées ? Le taux d’accident qui les frappe est infiniment moindre que celui enregistré quand les enfants restent en famille, à l’image des quatre personnes (dont un mineur) victimes de noyade, en moyenne chaque jour, depuis le 1er juin. Des colos moins surveillées ? Des contrôles sont assurés, par Jeunesse et Sport en amont et lors du déroulement des séjours. Des colos ringardes ? Il suffit de consulter les catalogues des destinations et des contenus proposés pour constater la richesse et la diversité des programmations. C’est sans doute leur coût qu’il faut interroger. A raison de cinq cent euros la semaine, il peut s’avérer prohibitif. Pas pour les familles les plus aisées ou celles qui sont aidées par les aides sociales (CAF, CCAS …). Pas non plus pour celles qui reçoivent les généreuses contributions de leur comité d’entreprise. Mais, il y a toutes les autres familles qui ne bénéficient d’aucune participation. Chaque élève coûte, chaque année, 7470 € à la collectivité. Le rôle éducatif des colos est complémentaire aux familles et à l’école. Et si l’on imaginait un service public du tiers temps apportant sa contribution au financement de ces séjours ?
 

Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°161 ■ septembre 2015