Ce qu’ils nous préparent
A croire les sondages, l’action du gouvernement déçoit une population en attente de l’amélioration de son sort. Cet été aura été l’occasion d’une piqûre de rappel, démontrant combien l’opposition fourbit ses armes, en vue d’un retour en fanfare qui pourrait se traduire par une régression encore plus grave que celle opérée sous Sarkozy. Dans le tiercé de tête des déclarations d’intention les plus malfaisantes, la troisième position est occupée par les réactions indignées face au projet de réforme pénitentiaire menée par Christine Taubira, prévoyant la création d’une peine de probation tournée vers la réinsertion. Cris d’orfraie de l’opposition qui réclame la construction de places d’emprisonnement supplémentaires. Les prisons sont pleines à craquer, sans que cela ne fasse baisser la délinquance ou permette d’éviter la récidive. Mais non, il faut incarcérer toujours plus. Deuxième marche sur le podium : la déclaration de Benoît Apparu, ancien ministre du logement, favorable à la suppression des normes d’accessibilité liées au handicap, dans la construction de bâtiments neufs. Motif ? Cela coûterait trop cher ! Ben voyons : on devrait même les parquer ces handicapés qui emmerdent tout le monde ! Mais le summum a été atteint par Gilles Bourdouleix, maire UDI de Cholet, qui a affirmé à propos des tziganes : « Hitler n'en a peut-être pas tués assez ». Chassez le naturel, il revient au galop : ces gens-là ont la répression et l’exclusion chevillées au corps.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1116 ■ 05/09/2013