Attrape-moi, si tu peux

Le 16 janvier 2013, Angelo, quatre ans, échappe à l’attention des animateurs du centre social de Meyzieu, près de Lyon. Conduit au commissariat par une passante, il explique être parti parce qu’il n’avait pas de copains. Le 6 septembre 2012 déjà, un petit garçon âgé de trois ans s'enfuit de l’école maternelle de Vandoeuvre, en Meurthe-et-Moselle, en se faufilant par le trou d’un grillage. C’est par hasard, qu’il est retrouvé par des policiers municipaux, sur un parking. Le 24 mai 2012, Enzo, deux ans et demi sort, lui aussi, de sa crèche au Barp, en Gironde, en passant sous le grillage. C’est une commerçante qui le recueille et prévient la gendarmerie. On imagine et l’on comprend l’émotion des parents et leur décision de déposer plainte pour mise en danger de leur enfant, par négligence. Mais, sans les exonérer de leurs responsabilités, les professionnels à qui ils confient leur progéniture n’ont pas seulement un ou deux enfants à surveiller. Certaines classes de maternelle peuvent accueillir jusqu’à 40 élèves. Quant aux crèches, un décret en date du 8 juin 2010 étend officiellement la possibilité d’accueil en surnombre. Plus d’enfants pour moins d’adultes, c’est assurément la garantie d’une bonne surveillance ! Pourtant, les incidents sont infimes. Et quand ils surviennent, malgré tout, la vigilance de la population environnante qui se sent, tout de suite, concernée par ces enfants errant seuls, permet de les protéger. Et on ne peut que s’en féliciter.

 

Jacques Trémintin – Journal De l’Animation ■ n°137 ■ mars 2013