Le changement, c’est pour plus tard !

Petite devinette : qui a dit « la situation, devenue intolérable, ne peut plus perdurer : il faut faire respecter la loi en démantelant le maximum de camps de Roms insalubres » ? Ce pourrait bien être Nicolas Sarkozy. Il est vrai que notre ancien Président de la République aurait pu être distingué docteur honoris causa pour la persévérance de son œuvre de dénigrement des Roms accusés, entre autre, de posséder « de si belles voitures, alors qu'il y a si peu de gens qui travaillent » Eh bien non. L’auteur de cette belle citation est (roulement de tambour) … Macolas Vallskozy. Euh, non : Manuel Valls, ci-devant ministre de l’intérieur socialiste. Ce n’est pas les propos qu’il vient de tenir qui démentiront cette funeste filiation : « les occupants des campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles … ». En d’autre temps, on aurait parlé d’appartenance raciale différente empêchant toute cohabitation. La culture, c’est plus soft. «… ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution » Il est sûr, qu’à force de renvoyer ces populations d’un taudis à un bidonville, sans leur proposer la moindre modalité d’intégration, on jette certains d’entre eux dans les bras de cette mafia. Pourtant, offrir une vie normale, en levant les restrictions d’accès à l’emploi et en procurant un logement décent est possible. Sauf, manifestement, pour Monsieur Valls qui préfère les expulser.

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1100 ■ 04/04/2013