Racisme anti blanc
Avant de contribuer à miner son parti, Jean-François Copé avait tenté d’illustrer l’existence d’un racisme anti blanc, par l’exemple d’un enfant se faisant arracher son pain au chocolat, sous prétexte qu’on ne mange pas pendant le Ramadan. Peut-on comparer les discriminations subies par les minorités visibles et celles dirigées contre la majorité gauloise de notre pays ? Selon une recherche menée en 2009, par deux chercheurs du CNRS, un noir ou un arabe risque respectivement 6 et 7,8 fois plus de se faire contrôler par la police qu’un blanc. Selon une enquête menée en 2005, par l’Observatoire des discriminations, un candidat à l’emploi portant un nom à consonance étrangère reçoit trois fois moins de réponses qu’un candidat au patronyme « français ». En 2009, des testings financés par feu la HALDE ont établi qu’à revenus équivalents, un candidat au nom bien français obtient deux fois plus facilement un rendez-vous pour une visite d’appartement et qu’il a quatre fois plus de chances de signer le bail qu’un candidat d’origine maghrébine ou africaine. Une étude réalisée en 2006, par Médecin du monde, montre que 40% des 725 médecins interrogés dans dix villes refusent de consulter un bénéficiaire de l’aide médicale d’État (destinée aux étrangers). J’ignore si cette histoire de pain au chocolat est autre chose qu’une légende urbaine, mais le racisme anti blanc a encore beaucoup d’efforts à faire pour se montrer aussi nuisible que le racisme contre les non-blancs !
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1086 ■ 13/12/2012