Travailleurs sociaux en justice

C’était la première à avoir travaillé en commissariat de police. Cette assistante sociale de Limoges a commis l’irréparable : voler des personnes âgées sous tutelle, en utilisant frauduleusement leur carte bancaire. Abject. Le procureur a requis 12 mois d’emprisonnement avec sursis. Le tribunal correctionnel de Pontoise vient, quant à lui, de condamner Nathalie, à deux ans de prison avec sursis et l’interdiction définitive de la profession d'assistante sociale, pour avoir perçu plus d'une dizaine de milliers d'euros de pots-de-vin, en échange de la promesse d’un logement social. Les victimes étaient toutes des mères de famille isolées, avec enfants à charge, en situation précaire. Répugnant. Régis, éducateur, a été condamné à quatre ans de prison, par la Cour d’assise de Martinique, pour avoir contraint un adolescent de 13 ans à des relations sexuelles, sous la menace de faire expulser sa mère en situation irrégulière. A vomir. Mais, avoir à faire à la justice ne se limite pas à celles et à ceux qui salissent nos professions. A preuve, Hélène, assistante sociale et militante de RESF. Depuis deux ans, dès qu’elle est informée d’une rafle, elle prévient, par un texto, une centaine de contacts. Le 15 février, elle est arrêtée chez elle, à 6h10 du matin, et mise en garde à vue, pendant 13h00. Prise d’empreinte, photo anthropométrique, fouille à nue … voilà ce qui arrive, quand on est une mauvaise citoyenne, opposante à la politique de son gouvernement.

 

 

         Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°979 ■ 01/07/2010