Sécurité

Les étés se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Les colonies de vacances n’auront pas eu, en 2011, la couverture médiatique que leur valut le début août 2009. Rappelons-nous. Lors d’une sortie en hydrospeed sur la Durance, dans une colonie organisée par la ville d’Étampes, une petite fille de 11 ans trouvait la mort, par noyade. Accident fatal pour cet enfant qui avait toute la vie devant elle. Cauchemar terrifiant pour sa famille qui avait mis toute sa confiance en un organisateur de vacances. Mais, drame insupportable, aussi, pour les professionnels de l’enfance qui font tout, pour assurer la protection des mineurs placés sous leur autorité. Pour autant, aussi inacceptable que puisse apparaître un tel accident, faut-il faire croire aux familles que nous sommes en mesure de leur garantir le risque zéro ?  L’éducation implique une confrontation permanente à un danger potentiel, ne serait-ce que pour apprendre à l’enfant, à y faire face. Il nous revient d’avoir à le limiter, à l’accompagner et à le circonscrire au maximum, mais jamais à entretenir l’illusion que nous serions dans une capacité démiurgique à l’éliminer. En France, chaque année, une centaine d'enfants meure par noyade, dans des piscines privées et près de 120 dans un accident de la route. C’est dans les accueils collectifs pour mineurs que le 1,4 million d’enfants qui fréquentent les colos et les 4 millions autres qui se rendent, chaque jour, dans les centres aérés, sont encore le plus en sécurité.

 

Jacques Trémintin – Journal De l’Animation ■ n°121 ■ septembre 2011