Mémoire courte

L’opinion publique est partagée quant à l’attitude à adopter face aux réfugiés syriens.
Une conférence réunie à Evian, à l’initiative des États-unis, doit aborder la question des réfugiés. Ils sont 500.000 à fuir les persécutions dont ils sont victimes. Comme les vingt huit autres nations conviées, la France se montre frileuse évoquant une situation d’immigration « au point extrême de saturation, si elle ne l'a pas déjà dépassé ». Sauf que nous ne sommes pas en 2015, mais en 1938. Les réfugiés ne sont pas syriens. Ils sont juifs.
 
Comparaison n’est pas raison
Difficile de rapprocher des situations historiques aussi dissemblables. Pourtant, une constante leur est commune : le choix entre l’égoïsme et le repli sur soi d’un côté ou l’empathie et la solidarité de l’autre. « Charité bien ordonnée commence par soi même », défendent les uns. « On ne peut rester insensible à la détresse qui se manifeste à notre porte » revendiquent les autres. Les mômes de ces familles de réfugiés vont être scolarisés et certains fréquenteront les ACM. Quelle que soit leur nationalité, nous aurons le souci de les accueillir pour ce qu’ils sont : des enfants qui n’attendent qu’une chose, qu’on les aide à grandir et devenir des citoyens. Loin des polémiques entre les adultes, c’est de notre conscience professionnelle que de leur offrir le meilleur de ce nous pouvons leur apporter. C’est ce qui s’est fait dans le passé. C’est qui se fait aujourd’hui. C’est ce qui se fera demain. Aucun doute !
 

Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°166 ■ février 2016