ANAS - 2004 - Synthèse des journées

Synthèse finale

On m’a demandé d’assurer la synthèse de nos journées d’étude. Exercice auquel je vais maintenant m’adonner. Mes propos n’engagent que moi et sont frappés du sceau de la subjectivité et de l’arbitraire quant au choix de ce qui a été retenu et mis en avant. Mais, c’est la loi du genre : on ne peut reprendre la teneur de près de 20 heures de travaux sur quelques 20 minutes sans largement élaguer et sélectionner.

Travail social et démocratie, tel était donc le titre de notre rencontre. Je vous propose de décliner chacun de ces concepts à partir de quatre entrées : réfléchir à leur devenir respectivement dans une société en pleine mutation, chez des usagers en panne de mobilisation, chez des élus en plein désarroi et enfin chez des professionnels d’une action sociale en pleine refondation.

 

Une société en pleine mutation

On n’en finit pas d’évoquer les profonds changements intervenus dans notre société au cours des dernières décennies. C’est là un exercice incontournable si l’on veut apporter quelque intelligence pour décoder le quotidien auquel nous sommes confrontés.

Robert Lafore a commencé par nous planter le décors. Notre société s’est construite sur les bases de ce que la constitution désigne comme une République sociale. Contrairement à ce qui s’est passé pendant des millénaires, l’individu n’est plus référé à des solidarités naturelles définies une fois pour toutes. Le pacte du « vivre ensemble » se fonde sur les relations de citoyens libres et égaux entre eux. Ce qui est valorisé, ce n’est plus ce dont on hérite, mais ce que l’on choisit. Mais, pour que cette dynamique puisse effectivement s’enclencher, encore faut-il que ce ne soit plus des rapports de subordination qui soient au coeur du lien social et que chacun jouisse d’une autonomie. C’est là qu’interviennent deux principes essentiels : un niveau d’instruction et de ressources minimum, instrument de cette autonomie. C’est ainsi qu’ont émergé  le droit à l’éducation et le droit au secours publique (devenu aujourd’hui aide sociale), accordés non par charité, mais comme le socle garanti par l’Etat pour permettre une communauté effective de citoyens. Les droits sociaux apparaissent donc bien non comme le produit et la conséquence de la démocratie, mais comme ses bases et ses fondations. On comprend mieux dès lors pourquoi leur remise en cause implique l’ébranlement du pacte social. L’équilibre choisi par notre société, à mi-chemin entre la vision purement libérale (qui estime que c’est au marché de réguler librement les rapports humains) et la vision étatiste (qui considère que c’est à l’Etat de réguler la totalité du corps social), cet équilibre est directement menacé dès lors que le principe d’équité vient remplacer celui d’égalité, que le ciblage et l’individualisation se substituent à l’universalité et que les modalités qui permettaient de donner à tout citoyen les moyens d’exercer pleinement leur rôle se transforment en une aide contractuelle dépendante du mérite et des capacités d’adaptation de chacun. Des conséquences de cette insécurité sociale montante, Robert Castel en a fait une brillante analyse. C’est bien l’effritement généralisé des protections qui fragilise le rapport salarial, rend les conditions nécessaires pour assurer sa vie de plus en plus précaires et menace le contrat social. Mais c’est sur le terrain de la sécurité civile que la société réagit. Le même Etat qui fait preuve d’un laxisme et d’une impuissance impressionnante sur les facteurs qui dégradent jour après jour les conditions d’existence de millions de nos citoyens, se fait énergique, autoritaire et répressif quand il s’agit de réagir face à la délinquance, n’hésitant pas à se mobiliser pour protéger les biens et les personnes contre des actes que l’on peut largement identifier comme le produit direct du sentiment que n’ayant plus de place, il faut bien s’en faire une malgré tout, y compris par la délinquance. Les exclus ne sont pas cette minorité aux marges de la société à qui l’on propose une réinscription dans le fonctionnement sociétal de tous les jours. Ce ne sont pas tant des incapables que des laissés pour compte, pas des invalides mais des invalidés par la logique économique et sociale. Ce sont des surnuméraires sur qui pèse la menace d’une mise à l’écart définitive. Et Robert Castel de rappeler le paradoxe auquel sont confrontés les travailleurs sociaux à qui on reprochait dans les années 1970 de vouloir normaliser de force et  à qui on fait querelle aujourd’hui de ne pas pouvoir faire autre chose, bien souvent, que de gérer l’exclusion.

 

Des usagers en panne de mobilisation

Premières victimes de cette évolution sociétale : une population confrontée au risque de précarisation. Qu’on les appelle des usagers, des personnes, des sujets, qu’on les nomme par leur patronyme -on n’ose plus les traiter de client, sans doute à cause de la menace libérale qui rôde- ce sont en tout cas les mêmes destins faits de souffrance, de mal de vivre et d’épreuves parfois si difficiles à dépasser.

Agnès Villechaise Dupont nous dressé un portrait très évocateur des nos concitoyens qui cumulent les handicaps économiques et sociaux avec l’exclusion de l’espace démocratique.

Plusieurs raisons à cela. Il y a d’abord le poids du quotidien : la gestion au jour de jour de l’urgence pour tenter de manger, de faire face aux dettes, de se procurer des vêtements pour les enfants ne prédispose pas vraiment à s’investir dans une action dont les résultats ne s’obtiendront qu’à moyen ou long terme. Il y a ensuite l’attitude de celles et ceux qui ont le pouvoir. Le mépris dont font trop souvent preuve certains élus et techniciens à l’encontre d’une population possédant un faible capital culturel n’encourage pas à se tourner vers eux. C’est ensuite cette rancœur accumulé contre un système vécu comme responsable de la rupture du contrat social qui ne favorise ni la confiance en ceux qui le représentent, ni l’optimisme face à ce qu’il propose. L’impuissance des décideurs encore, qui semblent incapables de contrer des décisions venues d’obscures nébuleuses économiques n’est pas fait pour renforcer leur crédibilité. Et puis, il y a cette fragmentation qui entraîne l’effondrement de toute dynamique collective. Si hier le mouvement ouvrier se soudait autour d’idéaux alternatifs, autour d’une contestation radicale de la société, les plus démunis n’arrivent plus à se prévaloir d’une appartenance commune. Ils ne s’inscrivent pas dans une quelconque remise en cause sociétale, mais dans un conformisme qui situe les responsabilités dans une dimension individuelle. Ils cherchent plutôt à se démarquer de leur groupe d’appartenance en se projetant vers un groupe de référence inatteignable. Tous ces freins sont autant d’obstacles à trouver sa place comme citoyen à part entière. D’autant plus, affirmera Mohamed Fazani, que le glissement de l’universel au particulier a eu tendance à en a faire des citoyens entièrement à part. Son analyse concerne plus les populations immigrés, mais peut fort bien s’entendre pour les exclus en général. Le ciblage des populations destinataires de l’Etat providence, le particularisme comme conséquence de la logique assurancielle, la discrimination positive comme résultat de l’abandon de la politique d’assimilation au profit de l’intégration, le communautarisme comme produit de la ségrégation spatiale ont largement encouragé les minorités à ce structurer à partir des identifications qu’on leur a imposées. Et pourtant, quand on prend les moyens de les écouter celles et ceux qui sont exclus par notre société, ils savent aussi casser les représentations qui les figent. Ainsi, de ces études menées auprès d’eux, par la FNARS dont nous a parlée Aline Osman et qui convergent toutes vers la même demande : qu’on les épaule pour connaître leurs droits et reconstruire des liens affectifs avec leurs proches, seuls moyens pour sortir de la spirale descendante et de la dépendance aux dispositifs sociaux.

 

Des élus en plein désarroi

En charge d’une politique qui se veut garante de la préservation du pacte social, les élus sont en première ligne comme décideurs des politiques sociales. Ils sont venus s’exprimer à cette tribune. Rappelez-vous, nous avons commencé ces journées par une intervention du vice-président du Conseil général du département de la Gironde. En général, ce genre de discours semble reprendre les propos qui ont servi la veille à inaugurer une maison de retraite ou un centre commercial. De toute façon, personne n’écoute et cela a l’avantage de permettre aux retardataires -dont je fais partie régulièrement- de s’installer. Et puis, là : surprise ! Gilles Savary n’a pas lésiné quant aux compliments qu’il a adressés aux travailleurs sociaux qu’il présente comme moins reconnus que les avocats ou les médecins, mais tout aussi utiles. Quand il en parle comme du ferment de la reconstruction sociale et civique, on ne peut qu’avoir un réflexe de défiance. Qu’est-ce qu’il veut nous vendre celui-là ? Pourtant les élections sont passées ? Mais quand il se met à reprendre (sciemment ou non) les conclusions du dernier congrès de l’ANAS à Angers en 2003, en présentant les travailleurs sociaux comme des experts de la situation sociale dont on ne peut se passer pour élaborer un diagnostic et qui doivent jouer un rôle dans la définition de la politique de la cité, on prépare le formulaire d’adhésion et on lui fait un paquet cadeau ! Que m’arrive-t-il ? Serais-je en train de me faire rouler ?  Et en plus, de mon plein gré ? C’est vrai que la politique n’a pas bonne presse ces temps derniers. Même si chacun se défend de penser un « tous pourris » qui a fait les beaux jours de l’extrême droite, on reste dubitatif et sceptique. Trop d’espoirs déçus ? Trop d’échecs cumulés ? Trop de démonstration d’un côté comme de l’autre d’impuissance ?  « Les élus ne sont pas là que pour instrumentaliser les travailleurs sociaux. Ils ont plus de sincérité qu’on ne le pense » continue Gilles Savary : « Il faut éviter de les placer systématiquement dans l’axe du mal ». Et encore, nous n’étions pas au bout de nos surprises. Voilà t’y pas que Véronique Fayet, élue municipale de Bordeaux, pas vraiment réputée pour voter Arlette, vient d’emblée nous asséner, comme cela, sans préparation aucune, qu’il faut arrêter de vouloir soulager la misère, mais qu’il faut entrer en guerre contre elle pour la détruire. Et que la première mesure à prendre doit être le droit au logement opposable. Vous avez bien entendu : la possibilité pour toute personne qui ne disposerait pas d’un logement décent d’attaquer l’Etat en justice et de recevoir des dommages financiers et pourquoi pas de le condamner à une astreinte par jour de retard. Ne parlons pas du « Groupe de dialogue citoyen » qui organise le débat entre les usagers et les services sociaux. Vous imaginez : un soviet au CCAS de Bordeaux ! Sur ces entre faits, intervint Alain Régnier, Directeur de cabinet de Madame Olin, la toute nouvelle ministre déléguée à la lutte contre la précarité et l’exclusion qui a commencé par reconnaître que l’opinion doutait des politiques publiques. Il n’a pas hésité à énumérer les dossiers sur lesquels son gouvernement n’avait pas assuré. Mais il s’est enorgueilli qu’il ait fait de la « conférence nationale contre l’exclusion et pour l’insertion » dont la première édition se tiendra le 6 juillet prochain, un rendez-vous annuel permettant de faire le point sur les engagements qui auront été tenus et ceux qui ne l’auront pas été. Seule sa position de haut fonctionnaire aura empêché d’entendre sa proposition de faire de l’Etat le garant des politiques engagées au niveau local. Il a suffi pour cela qu’il évoque le modèle anglais pour voir son propos déconsidéré. Mais ce n’est pas parce que Tony Blair affirme qu’une vache possède quatre pattes que l’on va prétendre qu’elle doit sûrement en avoir cinq. Envisager que l’autorité centrale puisse contrôler toute collectivité locale pour vérifier qu’elle respecte les principes de la politique définie au niveau national et qu’elle puisse même se substituer à elle en cas de violation flagrante afin de préserver l’application sur tout le territoire des mêmes règles de traitement, apparaît comme un contre-pouvoir pourtant intéressant face aux petites féodalités toute puissantes dont on peut craindre les dérives dans la décentralisation qui s’annonce. Mais vous comprenez, du moment que c’est un haut fonctionnaire d’un gouvernement de droite qui le dit, cela cache forcément quelque chose de louche. Mais finalement, les luttes de pouvoir entre fractions politiques concurrentes ont parfois du bon. Le changement de locataire à la tête du ministère de l’intérieur aura eu pour effet bénéfique d’inciter son successeur à renoncer à ce qui avait été conçu avant lui. Scoop ? Alain Régnier nous a en tout cas annoncé l’abandon du projet de loi Sarkozy sur la délinquance, en gratifiant au passage Nicolas d’une gracieuseté qui fait toujours plaisir  à entendre : « il faut voir les jeunes non comme nuisibles mais comme une chance pour la société ». Et Véronique Fayet d’ajouter que les intentions affichées, c’était sans doute là un ballon d’essai … La mobilisation des travailleurs sociaux a donc été une réponse suffisamment percutante pour évacuer -pour l’instant- les menaces qui pesaient sur le fondement même de leur profession. L’ironie que j’utilise ici ne vise pas les personnalités qui sont venues s’exprimer à la tribune. Elles ont eu le courage de s’exposer et d’échanger avec la salle. J’aurais, en ce qui me concerne beaucoup apprécié que les distributeurs de tract du matin viennent à leur tour porter la contradiction et s’affronter à celui et à celle qu’ils dénoncaient. Je ne remets en cause ni l’honnêteté, ni la bonne volonté d’un Gilles Savary, d’un Alain Régnier ou d’une Véronique Fayet. Les uns et les autres nous sont apparus comme fortement engagés à titre personnel dans le social. Mais, il suffit de lire l’ouvrage que vient de publier Michel Moreau « Le gouvernement des riches » qui démontre comment le gouvernement actuel prend ses sources d’inspiration directement auprès du Medef pour s’inquiéter des étroites marges de manœuvre qui risquent d’être laissées au final à l’action sociale. Encore un gauchiste son auteur ? Pas vraiment : il est journaliste économique à France soir ! On attend donc des actes. Car, on ne peut plus croire sur parole un personnel politique friand de promesses mais que les électeurs renvoient dans leur foyer tous les deux ans, après qu’ils aient démontré leur incapacité à changer le cours des choses.

 

Une action sociale en pleine refondation

Du haut de ses 50 années d’expérience de l’action sociale, Jacques Ladsous a enthousiasmé la salle. Il a lancé un appel à la résistance et à la désobéissance civique. Refusant d’assister impuissant au délitement de l’action sociale, il en a appelé aux 600.000 professionnels en fonction dans notre pays à accomplir leur devoir de citoyen en refusant de se soumettre mais au contraire en prenant une part active à l’élaboration des politiques sociale du pays.  Le ton était donné. Cet appel à la résistance trouvera un écho dans la description faite par Lucienne Chibrac, de l’attitude du SSAE pendant l’occupation, mélange de pragmatisme venant répondre aux obligations liées aux gigantesques besoins qui se pressaient aux portes des bureaux et d’insurrection civique pour organiser un réseau clandestin qui permettra le sauvetage de 250 enfants juifs. Goutte d’eau peut-être dans l’immensité des massacres, mais goutte d’eau qui sauve l’honneur et l’âme des assistantes sociales pendant cette sombre période.

Comment organiser la résistance aujourd’hui ? Pour le savoir les réflexions de Saül Karsz nous sont précieuses. Il a commencé par ironiser sur le travail social qui ne risque pas de manquer de clientèle, vu que la manne de la misère sociale n’est pas prête de s’épuiser. Notre profession peut en déduire un avenir radieux. Ce qui explique peut-être la difficulté à l’exercer. Plutôt que d’incriminer les pouvoirs ou les hiérarchies, Saül nous a invité à faire un pas de côté sur la réalité de notre quotidien. Le travail social ne s’adresse pas tant aux besoins des usagers qu’aux besoins auxquels les politiques sociales ont décidé de répondre. Les cas gérés ne sont pas autant lourds que lorsque nous sommes légers face à eux. Le travail social ne cherche pas tant à intégrer la norme sociale que la norme sociale dominante : les usagers ont toujours leur propre norme, le problème c’est qu’elle n’est pas labellisée. Catégoriser les difficultés des usagers ne doit pas signifier les confondre avec les problèmes qu’ils rencontrent. La démarche d’analyse des problèmes ne doit pas tendre à vouloir trouver la cause ultime et première qu’il faudrait traiter en priorité pour réparer le sujet. Toute cette série  de questionnements débouche sur deux réflexion récurrente : il faut se résigner à la complexité, les individus ne se réduisant pas à des principes éternels et qu’est-ce que chacun fait de la parcelle de pouvoir qu’il détient, qu’est-ce que chacun fait de ce qu’on lui donne.

Pour Christelle Ansault, l’action sociale doit justement être interrogée en fonction non seulement du contexte social, mais aussi du contexte démocratique. Les droits économiques et sociaux sont indissociables des droits civils et politiques. La citoyenneté n’existe que dans l’ensemble de ces dimensions. Les professionnels ne peuvent rester passifs face à ces réalités. La véritable égalité, ce n’est pas de reconnaître des égaux mais c’est d’en faire. Cristina de Robertis a rappelé combien cette préoccupation démocratique était au cœur des pratiques professionnelles. Parce que l’usager y a acquis une place de sujet. Parce que l’écoute respectueuse s’intéresse tant à ce qui se dit qu’à ce qui est sous-jacent. Parce qu’on ne cherche pas d’abord à proposer des réponses, mais à comprendre la personne. C’est ensemble ensuite qu’on construit les solutions. Cette méthodologie répond à l’appropriation personnelle de sa vie et au processus de prise de pouvoir progressif sur soi-même. C’est aussi les particularités de cette méthodologie qui rendent si difficile l’évaluation selon des modèles en vigueur dans les entreprises. Nous intervenons sur des personnes et non sur des produits. Nous agissons sur des processus et non sur des procédures. Notre travail comporte une part d’imprévisible et d’incertitude qui rend bien malaisé une démarche qualité. Mais il permet de réfléchir aux bonnes pratiques en terme d’accueil, d’accompagnement, d’hébergement et d’accès aux droits, du moment qu’on peut les référer aux principes humanistes et démocratiques.

Ce sont ces valeurs confirmera Bernard Cavat qui transcendent les différentes cultures du travail social. Par delà le cloisonnement du champ professionnel, tous les intervenants ont vocation à non seulement faire irruption dans le champ du politique, mais aussi à participer activement à la consolidation du pacte social.

Nous avons commencé ces journées par entendre que les droits sociaux étaient au cœur du lien social et du pacte démocratique.

Nous terminons ce soir par une révélation qui n’en est finalement peut-être pas une. La neutralité bienveillante qui a fait les beaux jours de nos professions serait-elle en train de craqueler et de faire apparaître ce qui a toujours été sans doute au fondement de notre action : la mise en exergue des travailleurs sociaux comme acteurs du vivre ensemble et de la citoyenneté ?

Il revient à chacun d’entre nous d’avoir à en décider quand lundi nous reprendrons notre action de terrain.

 

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°715 ■ 01/07/2004