Violence - Bouguenais 2002

L’autorité

▪       L’autorité des adultes sur les enfants dans l’histoire : la fin de la pression communautaire et l’ingérence de l’individu.
▪       Le balancier autoritariste : la Grèce, Rome, le droit de correction paternelle jusqu’en 1935, l’autorité parentale (1970),
▪       Le balancier anti-autoritaire : le pivot de 1968 (il est interdit d’interdire), l’égalité parent/enfant, la non-directivité. La colonisation de l’enfant par les adultes. Le droit de l’enfant à l’amour et non à ce qu’on lui fasse l’amour. Jeunisme
▪       La question de la lente maturation du petit d’homme : l’enfant sait-il toujours ce qui est bon pour lui ?
Le besoin de protection et de guidance de l’adulte.
Le non structurant.
L’éducation comme forme de frustration ?
▪       Epoque de synthèse : ni  laxisme ni régression autoritaire
Droits de l’enfant et droit à l’enfance.
Différence intergénérationnelle.
▪       L’autorité est ce qui s’impose ni par la contrainte, ni par la conviction.
 

La violence

▪       La violence est différente de l’agressivité
▪       L’agressivité peut être positive : affirmation et structuration.
La violence, elle, intervient comme une forme de dégénérescence de l’agressivité et d’échec de la communication. Elle annule la différence et fait passer l’autre de sujet à l’état d’objet.
▪       L’approche non-violente du conflit favorise le recentrage sur l’objet de l’antagonisme (et non plus sur la rivalité de personne qui en découle) et sa médiatisation (en évitant une dualité destructrice).
▪       Plusieurs méthodes sont possibles : l’arbitrage (un tiers tranche en désignant qui a raison, qui a tort), la conciliation (recherche d’une solution de compromis), la médiation (renouer les fils de dialogue pour permettre aux interlocuteurs de trouver une solution qui respecte les intérêts de chacun).
▪       Dans tous les cas il s’agit de trouver un temps pour parler, d’exprimer clairement l’objet du conflit, de résumer les problèmes en identifiant clairement leurs causes et d’explorer les solutions possibles.
▪       Cela passe par la gestion de ses émotions : écouter et maîtriser sa peur, sa colère, son stress.
▪       Peur, colère, agressivité sont des expressions tout à fait saines de nos sentiments.
▪       L’angoisse, la honte ou la violence constituent des réactions frustrées à ces pulsions qu’on n’a pas voulu reconnaître et accompagner.
▪       Accéder à la compréhension des sentiments qui nous animent, c’est apprendre à mieux gérer nos états internes et à faire le tri de nos peurs et de nos rages.
▪       Pour accroître ces compétences, il faut que les adultes écoutent l’enfant, leur donnent la permission de libérer leurs tensions et leur offrent  un espace pour décharger leurs ressentis. Il doit être accompagné en cela par l’adulte qui peut justement lui apprendre à les canaliser et à les conduire vers des modalités socialement acceptables.
▪       La deuxième attitude consiste alors à savoir interpréter s’il y a ou non dans son comportement un message à décoder. Du côté des adultes, le comportement est aussi émotion, message, expression de besoins contradictoires. Il est tout aussi important de prendre conscience de ce qui dicte l’attitude afin de ne pas en faire porter la seule responsabilité à l’enfant.
 
 

Exercices Théâtre forum :

▪       Séjour d’adolescents : à un moment donné, les jeunes refusent de faire ce que leur demande l’animateur (se coucher, une activité, les tâches collectives...) Le ton monte ...
▪       Colonie de moyens : un enfant vous confie s’être fait racketter et ceux qu’il accuse nie tout. Vous perdez patience...
▪       L’enfant terrible : il a beau avoir 6 ans, personne ne semble réussir à le faire obéir.
▪       La tradition veut que le nouvel arrivant soit bizuté : ceux qui ont subi l’épreuve l’année précédente sont les plus virulents.  
 

Jacques Trémintin – Juin 2002