L'affectif
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Quelle place de l’affectif dans la relation professionnelle ?
Pourquoi est-il si difficile de reconnaître les élans d’affection que nous inspirent les enfants que nous côtoyons professionnellement ? Bien des arguments peuvent être avancés : pour ne pas être soupçonné de pédophilie, parce qu’aimer un enfant appartiendrait aux seuls parents ou encore parce que la posture professionnelle impliquerait de respecter la sacro-sainte distance... Voilà un sujet tabou qui mérite bien un coup de projecteur. Nous allons le traiter en proposant au lecteur un périple qui le mènera sur les rives de la quête vitale d’affects chez l’enfant, du contrôle des émotions chez l’adulte, de la notion psychanalytique de transfert, avant, enfin, de tenter d’identifier la meilleure posture permettant à l’animateur de se positionner face aux relations affectives avec son public.
Un besoin essentiel : être aimé
L’une des constantes qui traverse toute notre existence, depuis la naissance jusqu’aux dernières heures avant la mort, c’est ce besoin d’affectif qui nous relie aux autres congénères de notre espèce. D’où nous vient donc cette impérieuse nécessité ?« Même le mec le plus dur veut être aimé » affirmait récemment Mike Tison, célèbre boxeur afro-américain, connu pour ses excès de violence. Que l’on s’intéresse au monde animal ou à cette espèce particulière qu’est l’être humain, on retrouve cette même quête. Des recherches scientifiques ont tenté d’en expliquer les mécanismes.
L’affectif selon Konrad et Harry…
Konrad Lorenz est ce scientifique à qui l’on doit la découverte du concept d’« empreinte ». Passionné par la nature, ce biologiste et zoologiste autrichien avait pour habitude de recueillir et d’élever des animaux. Il constate ainsi qu’un Choucas qu’il avait soigné, dès son éclosion, refusait de rejoindre ses semblables, à l’âge adulte. Il semblait s’être attaché à lui, préférant rester en sa compagnie. Il venait de découvrir un curieux mécanisme : certains animaux se fixent sur l’entité qu’ils côtoient à un moment de leur existence, cet attachement devenant définitif. Selon les espèces, cette manifestation n’apparaît pas au même moment : si, pour les Choucas, cela intervient au moment où l’oisillon quitte son nid, pour l’Oie cendrée par exemple, c’est au moment de l’éclosion. Autre expérimentation animale, celle pratiquée par Harry Harlow, sur des singes Rhésus. Ce psychologue américain plaça des bébés singes en totale isolation et hors de tout contact avec leurs semblables, à différentes périodes de leur existence : à la naissance, à 3, 6, 12 et 24 mois. Le choc émotionnel qu’il constata s’avéra d’autant plus important, que la séparation avait été précoce. Continuant ses expériences, il mit en contact des singes nouveaux nés avec deux mannequins en fil métallique, reproduisant la forme d’une femelle adulte. Il s’aperçut que la « nourrice » artificielle où venaient se pelotonner les bébés singes n’était pas celle constituée de fil de fer nu, pourtant dotée d’un biberon de lait, mais celle recouverte de poils doux et soyeux, même s’il ne s’y trouvait aucun biberon.L’attachement selon Bowlby
Par la théorie de l’empreinte et les expériences sur les singes, Konrad Lorenz et Harry Harlow avaient démontré que certains bébés animaux étaient portés instinctivement vers un pôle d’accrochage susceptible de leur apporter sécurité et bien-être. Qu’en était-il pour l’être humain ? John Bowlby, psychiatre et psychanalyste anglais, est l’auteur d’une théorie qui prolonge ces constats, pour notre espèce. Selon son hypothèse, les enfants en bas âge s’attachent aux personnes qui leur prodiguent soin et affection. Dans 99% des cas, ce sont leurs parents. Mais, cela peut tout autant être n’importe quel adulte se montrant sensible et attentionné, à leur égard. Ces figures d’attachement constitueraient la base de confiance, leur permettant ensuite d’aller explorer le monde qui les entoure. Marie Ainsworth, autre chercheur ayant prolongé le travail de Bowlby, définira quatre schémas d’attachement. Le premier, appelé secure, concerne 65% de la population juvénile. C’est la situation la plus favorable qui correspond à une réponse appropriée, rapide et cohérente des adultes aux besoins du bébé. Les trois autres schémas sont dits insecure (« évitant », « ambivalent/résistant » et « désorganisé »). On les trouve chez 35% des enfants. Ils correspondent à des attitudes adultes marquées, respectivement, par des réponses insuffisantes face au stress du petit d’homme, par des réactions incohérentes (tantôt appropriées, tantôt inappropriées) et par l’aspect rigide ou maltraitant. Conséquences de ces travaux : l’enfant a besoin, pour s’épanouir, de se sentir aimable et donc d’être aimé par les adultes qu’il côtoie. Ses parents, sa nourrisse, sa maîtresse, son entraîneur de sport, son prof de musique, son enseignant et bien sûr … son animateur doivent lui montrer l’affection qu’ils ressentent à son égard.
Comme un oiseau
En regardant « Le peuple migrateur », magnifique documentaire de Jacques Perrin, sorti dans les salles de cinéma en 2001, nombre de spectateurs se sont interrogés pour savoir comment le caméraman avait réussi à filmer si longtemps, en volant en ULM au milieu des bans d’oiseaux, sans les faire fuir. Cela a été rendu possible, grâce à une application de la théorie de l’empreinte de Konrad Lorenz. L’opérateur chargé de tourner ces scènes avait assisté à la naissance des oisillons. Devenu le premier être rencontré après leur éclosion, ceux-ci n’ont cessé de le considérer comme leur mère, l’acceptant donc naturellement au milieu d’eux, quand ils ont commencé leur longue migration.
L’étouffement des émotions
La manière dont l’enfant va être entouré d’affection par les adultes, est au centre de la construction de sa personnalité et de sa socialisation. Si cette approche est si importante, pourquoi n’est-elle pas prise en compte, autant qu’il le faudrait ?En 1939, Norbert Elias publie en Suisse un ouvrage, dont l’importance ne sera reconnue que trente ans plus tard : « La civilisation des mœurs ». Le sociologue allemand y décrit le mouvement historique qui, à partir de la Renaissance, voit se développer deux processus contigus. Le premier correspond à l’émergence de l’État moderne qui s’arroge progressivement le monopole de la violence. En généralisant petit à petit des règles de droit, ainsi qu’un corps de magistrat et de police chargé de les faire appliquer, il supplante la liberté que chacun pouvait avoir, jusque là, de se faire justice soi-même. La seconde évolution qui se fait jour, et qui nous intéresse particulièrement ici, est ce « contrôle des affects » qui incite à modifier les règles de savoir vivre. Une multitude d'« ouvrages de civilité » paraissent alors, décrivant les bonnes manières et stigmatisant celles qu’il faut proscrire. Finies ces mauvaises habitudes consistant à se moucher dans la nappe, rejeter dans le plat commun l’os qu’on vient de ronger, sortir de sa bouche un met particulièrement succulent que l’on propose ensuite de goûter à son voisin, recevoir ses hôtes assis sur sa chaise percée (l’équivalent de nos cuvette de WC) et surtout cracher ou lâcher bruyamment des bruits intimes en public (rôts, pets), que l’on pensait jusque là nuisible à la santé de retenir. Autant de comportements inimaginables aujourd’hui, mais alors banals et courants, qui vont régresser, par modelage et contrainte tout d’abord, par autocensure, ensuite. La frontière entre le supportable et l’insupportable se déplaça en même temps que la perception toujours subjective de la distinction entre bienséance et trivialité, décence et impudicité.
Conséquences induites
Si l’on ne peut que considérer cette véritable révolution des mœurs comme bienvenue, force est de constater un certain nombre d’effet pervers, au nombre desquels on compte un contrôle de soi débouchant sur une véritable distanciation par rapport à ses ressentis et à ses sentiments. Pour constituer un progrès indéniable, le contrôle des pulsions agressives a entraîné parallèlement une extrême coercition du moindre comportement. Ne rien laisser paraître, affecter l'indifférence, ne donner aucune prise sur ce que l’on peut ressentir … cette volonté de rester maître de soi a provoqué un refoulement aux effets tout aussi problématiques que pouvait l’être la manifestation débridée de ses envies du moment. La culpabilisation collective et personnelle pesant sur l’individu a eu pour corollaire l’étouffement des émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Si l’éducation des filles autorise plus facilement leur expression, il n’en va pas de même pour les garçons qui se doivent de souffrir en silence. Leur virilité est mesurée à l’aune de leur capacité à étouffer toute manifestation de sensibilité, tant sur leur propre sort que sur celui d’autrui. La colère est la seule expression qui leur est possible d’extérioriser librement. La manifestation la plus caricaturale de cette auto censure reste, sans doute, ce « flegme britannique » qui permet aux Anglais, en se pinçant les lèvres et plissant les yeux, de bloquer les expressions de leurs visages, pour ne pas trahir leurs émotions. Est-ce donc ce vaste mouvement de civilisation des mœurs qui nous pousse à ne pas manifester nos ressentis face à l’enfant que nous côtoyons ? Sans être bien sûr la seule et unique réponse, c’est là une piste séduisante, pour comprendre l’une des raisons qui nous empêche de laisser libre court à des sentiments, perçus comme l’expression pulsionnelle d’une spontanéité dont les débordements font peur. Et puis, nous ne pouvons quand même pas sortir de la réserve que nous impose notre statut professionnel : ce mythe est le troisième volet de notre démonstration. Empathie
« Suis-je capable d’éprouver des attitudes positives envers l’autre : chaleur, attention, affection, intérêt, respect ? Cela n’est pas facile. Je découvre en moi-même et devine souvent chez les autres une certaine crainte à l’égard de ces sentiments. Nous redoutons d’être pris au piège si nous nous laissons aller à éprouver librement ces sentiments positifs. Ils peuvent nous conduire à des “exigences” vis-à-vis de nous-mêmes, ou à une déception de notre confiance, et nous redoutons ces conséquences. Aussi par réaction, avons-nous tendance à établir une distance, une réserve, une attitude “professionnelle”, une relation impersonnelle. » Carl Rogers - Le développement de la personne
Entre fusion et répulsion : trouver la bonne distance
Les relations établies dans un cadre professionnel diffèrent de celles que l’on peut trouver dans l’amitié, l’amour entre adultes ou entre parents et enfant, les rapports entre voisins ou collègues de travail. Pour autant, l’affectif en est-il exclu ?Les relations professionnelles que tisse un animateur sont distinctes de celles que l’on retrouve dans les autres manifestations du lien social. D’abord, parce qu’elles ne peuvent s’établir sur la base d’un tri préalable des personnes concernées : si l’on peut cibler la classe d’âge où l’on se sent le plus à l’aise, voire postuler auprès de l’association ou du service de son choix, une fois confronté au groupe, on ne peut éliminer ceux de ses membres qui ne nous conviennent pas. Ensuite, parce que son intervention sort de la sphère privée, pour entrer dans le cadre d’une mission de service public, garantie par une qualification et un diplôme et contrôlée par une institution, elle-même agréée l’État1. Enfin, parce que l’on délivre une prestation répondant à la fois à une commande d’un employeur et aux attentes d’un public. L’exigence de professionnalité correspond donc à des critères bien précis : répondre au profil de la fonction qui nous est confiée, respecter le cadre qui nous est donné, être fidèle à l’attente qui nous est fixée d’emblée. Pour autant, dans l’action qu’il conduit, l’intervenant peut difficilement faire abstraction de sa propre personnalité faite de goûts, de passions et d’aversions, de convictions et de représentations de soi-même et des autres. Si la neutralité n’est pas possible, cela ne veut pas dire qu’il faille justifier la partialité et revendiquer l’affichage d’une cause syndicale ou politique. Cela signifie surtout que le professionnel doit savoir identifier ce qui se joue en lui, afin de mieux réussir à le placer à distance.
Ce qui se passe entre l’animateur et l’enfant
Il est fréquent que naissent entre l’animateur et l’enfant des projections mutuelles. L’adulte a des petits frères et sœurs, un fils ou une fille de l’âge de celles et de ceux qui composent le groupe, avec lequel il travaille. Il ne peut que réagir face à une ressemblance ou au contraire une dissemblance, une attitude effronté ou au contraire valorisante et comparer avec l’enfant qu’il a été ou aurait aimé être. Le gamin, de son côté, peut identifier l’intervenant, à tel ou tel de ses parents. Il y a une multitude de raisons qui peuvent expliquer le courant de sympathie ou au contraire d’antipathie qui se crée alors, réciproquement. Refuser toute forme de rapprochement semble peu imaginable, chez des personnes qui ont fait de la relation à autrui le fondement de leur activité professionnelle. En fait, chacun va se positionner entre deux attitudes extrêmes et opposées correspondant, l’une et l’autre, à un mauvais calibrage de la notion de distance. La première relève de la fusion (confondre soi et l’autre) ou de l’instrumentalisation (utiliser l’autre pour ses seuls intérêts)2. La seconde est cette distanciation qui peut être vécue comme une forme d’indifférence ou de rejet par l’enfant qui ne se sent alors pas suffisamment aimable, pour capter l’attention ou l’intérêt de son animateur. Quelle attitude faut-il donc adopter ? Préserver l’écart, sans abandonner, tout en étant dans la proximité, sans étouffer : tel est le paradoxe à assumer, sans chercher à privilégier l’un ou l’autre de ses termes. Cette posture est la seule qui puisse tenir compte à la fois du besoin d’attachement et d’autonomie de l’enfant, de l’importance de la proximité et du maintien de la distance de la part professionnel et de la nécessité d’une relation qui fasse droit tant au lien affectif entre un enfant et un adulte, qu’à la séparation. Il n’est pas question ici de privilégier une dimension plutôt qu’une autre, mais de les faire alterner, en fonction de ce qui est, à un moment donné, le plus profitable à l’enfant (et non à l’adulte). Posture guère facile à tenir, répliquera avec justesse le lecteur. Mais, qui a dit que l’attitude éducative était aisée à assurer ?Conscientiser ses émotions
Trois conditions apparaissent nécessaires, pour bien gérer la dimension affective, dans la relation professionnelle.
Première étape : identifier les sentiments qu’un enfant peut faire naître en nous (sympathie, antipathie, valorisation, aversion…) et chercher à déterminer ceux que l’on provoque chez lui (séduction, identification positive, animosité, rejet…).
Seconde étape : tenter d’analyser à quoi renvoie nos réactions et celles de l’enfant, et en quoi nos propres ressentis peuvent constituer un atout / un frein, pour son évolution.
Troisième étape : modifier nos attitudes en conséquence, afin de renvoyer à l’enfant une estime de soi induite par notre bienveillance
Lire l'interview : Rouzel Joseph - L'affectif
1 - Joseph Rouzel « Le travail d’éducateur spécialisé » Dunod, 2000
2 - « La bonne distance dans la relation éducative : une distance dynamique » Christelle Sermeus, Mémoire DEES, 2004, IRFFEP (consultable sur le site www.psychasoc.com)
Ressources :
« Le premier lien. Théorie de l’attachement » Blaise Pierrehumbert, Odile Jacob, 2003
Grâce à la théorie de l’attachement, il est possible de repérer les facteurs prédisposant aux comportements sécurisants ou anxiogènes pour l’enfant. Le parent en capacité de percevoir et d’interpréter de façon adéquate les signaux et demandes implicites de l’enfant et d’y répondre de façon appropriée et synchrone favorisera sa sociabilité, son empathie, ainsi que les manifestations d’une bonne estime de soi. Par contre, celui qui rejette ou ne comprend pas les demandes de l’enfant, manifestant de l’aversion face à tout contact physique et n’exprimant que peu d’émotions, provoquera chez lui le retrait social, les plaintes somatiques, les comportements oppositionnels et agressifs. L’existence de plusieurs pôles d’attachement possible constitue un enrichissement et un facteur de résilience pour l’enfant. Qui plus est, un lien sécurisant établi avec une personne pourra compenser la relation anxiogène développée avec une autre.
« Les profs, l’école et la sexualité » Claude LELIEVRE, Francis LEC, éditions Odile Jacob, 2005
Pour les auteurs, l’acte d’enseigner procède d’un désir de fécondité spirituelle. Pour la célèbre maïeutique socratique le maître se doit d’être séduisant, sans jamais être séducteur. Ce que cherche le maître, c’est que son élève devienne, par une série de renversements et de déplacements, amoureux non plus de lui, mais du savoir. Chaque relation pédagogique recèle donc une part de séduction naïve ou roublarde, troublante ou cynique. Si séduire, c’est corrompre l’innocence, c’est détestable. Mais si séduire, c’est plaire et captiver, cela est essentiel à l’art d’enseigner.
« Le transfert dans la relation éducative. Psychanalyse et travail social » Joseph ROUZEL, 2002, Dunod
Côtoyer d’autres être humains ne laisse pas indemne. L’approche de l’usager est faite de haine et d’amour et nécessite donc des espaces de médiation efficaces afin d’éviter tant le collage affectif que le rejet. De fait, chaque rencontre opère sous transfert. Ce concept loin d’être réservé au seul cadre de la cure est opératoire dans toute pratique sociale. Tout professionnel porte en lui l’image d’un enfant merveilleux qu’il projette sur celui avec qui il entre en relation. De son côté, l’usager sait merveilleusement bien accrocher le professionnel là où ce dernier est travaillé par une question. Nombre d’éducateurs ont le réflexe de fuir une relation dérangeante, alors que c’est en se mettant à l’écoute de ce que produit dans son propre corps le transfert et en faisant le ménage dans ses propres affects qu’il peut en opérer le maniement. Les projections opérées sont incontournables. Elles ne peuvent être supprimées mais seulement contrôlées.
« Mauvais objet, mauvais sujet » Claude MARTIN, éditions Jeunesse et droit, 2004
Parler d’amour déclenche des poussées d’urticaire intellectuel, renvoyant à la dame d’œuvre, au boy-scout ou à la midinette rétro-catho. Il est de bon ton d’y opposer une saine référence professionnelle faite de prise de distance et de contrôle de la situation. Pourtant, professionnels ou usagers, chacun de nos actes est motivé par le désir d’être aimé ou par la peur de ne plus l’être. On ne peut s’aimer, si on n’est pas soi-même aimé. C’est cette auto acceptation qui conditionne ensuite l’amour envers les autres. « Il est tout à fait illusoire et même pernicieux de vivre à côté d’un adolescent en « état de manque » affectif sans lui apporter le minimum d’attention affective qui provoquera un réamorçage des relations » Claude Martin propose ici une méthodologie en direction des enfants victimes de carence affective qui peut tout autant être appliquée aux enfants qui pour être en apparence sevré de cet amour, n’en sont pas moins encore demandeurs.
Jacques Trémintin - Journal de L’Animation ■ n°127 ■ mars 2012