La compétition

Notre société se « shoote » à la compétition. On la retrouve partout. Dans les entreprises où s’affiche « l’employé du mois » qui s’est fait remarquer par ses performances, dans nos écoles où le meilleur élève verra s’ouvrir devant lui les portes des études les plus prestigieuses, dans nos championnats sportifs qui valorisent les équipes ayant le plus de résultats, dans la téléréalité qui invite les téléspectateurs à éliminer les moins chanceux en votant pour les plus méritants des chanteurs, des danseurs, des cuistots ou des pâtissiers. Et nos centres d’imiter ces exemples envahissants, en organisant des jeux destinés à voir s’affronter des équipes cherchant à gagner la partie l’une contre l’autre… Normal, naturel, légitime sommes-nous nombreuses et nombreux à penser. En est-on si sûr ?
 
 
La compétition est-elle inhérente à la nature humaine ?
Parmi les idées reçues à démystifier, il en est une particulièrement tenace : celle prétendant que la compétition serait au fondement de l’humanité. Les sciences humaines viennent contredire cette opinion, en démontrant l’ambivalence de notre espèce.
 
Il est courant de penser que le réflexe consistant à se mesurer aux autres ou à tenter de les surpasser serait le propre de l’être humain. La rivalité, la compétition ou la concurrence seraient à l’origine de l'expression naturelle du désir d'exceller. Une telle conviction a pu trouver une caution scientifique, dans les théories de Darwin dont on a cru qu’elles venaient valider la notion de sélection naturelle : ceux qui seraient les plus en harmonie, car les mieux dotés dans le contexte où ils vivent, seraient ceux qui se montreraient, au final, les plus aptes à survivre.

 

La compétition, selon Darwin

Ce n’est pas l’avis du psychothérapeute Jean-Louis Monestès. Reprenons sa démonstration (1). Pour qu’il y ait évolution, il faut effectivement de la variation : c’est le principe de la diversité entre les organismes. Il est tout à fait vrai que certains sont favorisés, parce qu’ils sont les mieux ajustés à leur milieu. C’est le principe d’adaptation. Et ce sont eux qui vont, finalement, se disséminer le plus. C’est le principe de reproduction. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’évolution privilégie les meilleurs, comme le prétendra Francis Galton, cousin de Charles Darwin qui en déduisit la nécessité d’une politique eugéniste venant favoriser les plus intelligents et éliminer les plus retardés. Aucune caractéristique n’est avantageuse par essence : ce qui, dans certaines circonstances, peut constituer une qualité s’avère, ailleurs, comme un défaut. Un prix Nobel ne pourra guère utiliser ses immenses connaissances pour survivre en pleine forêt vierge. Il n’est pas vrai non plus que les mutations opérées sous l’effet de la sélection constituent forcément un progrès. Les constantes mises à jour ne sont, en elles-mêmes ni bonnes, ni mauvaises. Il n’y a aucune logique dans l’évolution qui privilégierait un quelconque avantage donné au meilleur sur le moins bon. Le hasard et la fantaisie font aussi partie des paramètres qui font parfois évoluer la nature, sans raison apparente. La lutte de tous contre tous pour la survie, comme fondement d’un mode de fonctionnement de l’humanité est tout à fait contestable et fortement contesté. Ce que confirme par ailleurs, Franz De Waal (2).
 

L’empathie au cœur de l’humain

Pour ce psychologue, primatologue et éthologue, l’espèce humaine constitue un groupe d’animaux coopérants, sensibles à l’injustice, parfois bellicistes, mais essentiellement pacifistes. Il considère qu’elle est composée d’individus pouvant être décrits soit comme des êtres dépendant les uns des autres (tout en ayant des pulsions agressives égocentriques), soit comme des sujets en compétition (mais dotés de grandes capacités de compassion). Dans la nature, la survie de nombre d’espèces a toujours tenu non à leur capacité à s’éliminer les uns les autres, mais bien au contraire, à pouvoir compter les uns sur les autres. Il n’en va pas différemment de la société humaine qui n’a pu se perpétuer, depuis des millénaires, qu’en trouvant l’équilibre entre des mobiles très individualistes et d’autres bien plus solidaires. L’empathie, cette capacité à nous identifier émotionnellement à nos congénères, n’est donc pas une caractéristique récente, mais une qualité héréditaire et automatique, sur laquelle nous n’avons que bien peu d’emprise. Mis à part les psychopathes, aucun être humain n’est immunisé contre la détresse d’autrui. La règle d’or universellement reconnue consiste à estimer nécessaire que les autres soient traités, comme nous même souhaitons l’être. Aussi impitoyable et sauvage que puisse parfois se montrer l’être humain, la survie de sa communauté va de pair avec l’équité, l’entraide et la compassion. La compétition est donc bien loin de constituer un incontournable. Quand elle s’impose, cela relève plutôt d’un choix de société.


(1) « Changer grâce à Darwin. La théorie de votre évolution » MONESTÈS Jean-Louis, Odile Jacob, 2010, 238 p.
(2) « L’âge de l’empathie. Leçons de la nature pour une société solidaire », Éd. Les liens qui libèrent, 2010

 
Compétition ou émulation ?
Pour Albert Jacquart, décédé en septembre dernier, l’esprit de compétition est « une pure folie ! L'idée selon laquelle, dans chaque secteur, dans chaque discipline, il faut qu'il y ait un premier, un deuxième et un troisième est une aberration ». Il lui opposait l’émulation qui « sollicite les meilleurs instincts humains. Chacun se compare aux autres et se réjouit de trouver quelqu'un qui est meilleur que lui, puisque cet autre va l'aider à progresser. C'est un jeu où chaque individu cherche avant tout à se dépasser. Il n'y a rien de plus beau que le sport sans compétition, où les participants cherchent à donner le meilleur d'eux-mêmes ».
« L'Entreprise » (12/2004)
 
 
 
La compétition sportive au ban d’essai
S’il est un domaine où la compétition semble légitime, c’est bien le sport. Comment concevoir une telle activité, sans rivalité, ni recherche de la victoire ? Partisans et opposants de la compétition apportent des arguments tout autant charpentés.
 
C’est par millions que nos compatriotes, jeunes et moins jeunes, s’entraînent chaque semaine sur les terrains de sport, pour essayer de gagner les matchs du week-end. Ils sont encore plus nombreux à se presser dans les stades ou derrière leur petit écran pour soutenir leur équipe favorite. Quels sont donc les ressorts qui rendent la compétition sportive si attractive ?
 

Support d’épanouissement …

Pour ses défenseurs, elle présente de multiples avantages, au premier rang desquels une motivation décuplée par l’ambition d’obtenir le résultat escompté. Elle fonctionne comme une école de la rigueur et de l’efficacité : se fixer pour objectif de gagner mobilise et pousse à s’entraîner avec encore plus d’assiduité et de sérieux. C’est encore elle qui accroît l’estime de soi, tout autant que la confiance en ses propres compétences. Se mesurer permet, en effet, d’évaluer ses qualités et ses fragilités et d’identifier les domaines où il faut progresser. La confrontation à l’autre encourage à repousser ses limites et à aller au-delà de ce que l’on se croit capable d’accomplir. Si la compétition stimule l’individu, son rôle est tout aussi important pour le groupe. On ne peut s’améliorer, qu’à condition de développer l'esprit d’équipe et de respecter tant ses partenaires que son « coach ». Avec, pour effet, l’élargissement de son cercle relationnel et le renforcement de son sentiment d’appartenance, précieux facteur d’intégration sociale. Enfin, la compétition libère l'agressivité et favorise le contrôle des pulsions violentes. Elle permet ainsi d’évacuer le trop plein d’énergie dans une activité régulée, structurée et organisée, en canalisant une énergie qui pourrait s’évacuer d’une manière infiniment moins positive. A écouter les partisans de la compétition sportive, celle-ci n’aurait que des avantages, les dérapages ne se manifestant qu’à la marge. Tel n’est pas l’avis des opposants qui se montrent bien plus critiques.
 

… ou d’abêtissement (1)

Longtemps rejeté pour son élitisme et sa dimension éminemment commerciale, le sport de compétition a été convoqué, au début des années 1980, pour réussir à canaliser la violence des quartiers défavorisés, consolider l’unité entre les communautés et atténuer les différences sociales, sexuelles et ethniques. Il suffit d’entendre les hurlements de certains parents assistant aux matchs de foot de leur rejeton, n’hésitant pas à leur conseiller des postures les plus guerrières face à leur adversaire, pour en être convaincu : la pratique sportive promeut, trop souvent, la brutalité et la haine de l’autre. Non, ces disciplines ne sont pas en capacité d’intégrer, de former et d’éduquer les individus, en favorisant leur émancipation et leur réalisation personnelle. L’objectif n’est pas tant le plaisir du jeu, la dépense physique ou la beauté du geste technique, que la victoire sur l’autre équipe, permettant d’engranger des points pour obtenir un bon classement. La production de records et la compétition constituent donc bien l’alpha et l’oméga de l’activité sportive. La rencontre avec l’autre est dominée par la construction fantasmatique de la figure de l’adversaire et la projection en lui de tous les griefs. Le sport ne fait là que fonctionner en miroir avec ce qui est au fondement de notre société : la rivalité et la concurrence, la sélection et l’élimination, la performance et le productivisme. Ce qui légitime tant l’idéologie méritocratique que l’idéal de la compétition sportive, c’est la conviction que la seule utilité qui vaille serait l’intérêt pour soi (ou son groupe) contre les autres. Le salut viendrait de cet antagonisme inévitable, seul à même d’objectiver la valeur individuelle. Une autre vision du lien social est pourtant possible : celle qui valorise l’interdépendance, la mutualisation et la coopération.


(1) « Sport et capitalisme de l’esprit » Nicolas Oblin, Ed. du Croquant, 2009
 
 
Sport et santé
Le sport consiste à outrepasser les limites physiologiques et, par conséquent, à exposer l’organisme à des accidents brutaux ou à une usure prématurée. Que la cause en soit l’inexpérience, l’insuffisance technique ou de la mise en condition qui affectent volontiers les sportifs amateurs ou occasionnels, qu’il s’agisse de l’esprit de compétition, de la recherche à tout prix de la performance ou de l’appât du gain qui conduisent les sportifs professionnels ou de haut niveau (mais aussi, parfois, les autres) au surmenage et à la  surenchère, passant de plus en plus souvent par le dopage ou l’addiction, les résultats négatifs sur la santé sont identiques.  (http://halteausport.free.fr/)
 
 
 
 
Compétition ou coopération en ACM
 
Comment un animateur peut-il agir afin que la compétition ne soit plus la seule porte d’entrée de toute activité ? Rien d’impossible en la matière, pour autant qu’il soit convaincu de cette possibilité et qu’il redonne sa pleine mesure à l’imaginaire
 
Élevé dans le culte du foot, passionné par Roland Garros, inconditionnel du tour de France, nombreux seront peut-être les lecteurs, à rester dubitatifs face à ce qui a été évoqué jusqu’ici. L’objectif n’est pas de chercher à les convaincre de s’engager dans une quelconque croisade contre toute forme de compétition, mais plutôt de convenir avec eux de l’intérêt de sortir d’une pensée unique faisant de cette approche la seule perspective possible pour un jeu.
 

De l’adaptation …

Jean Vassilief (1) affirmait que, dans sa confrontation au quotidien, chacun d’entre nous met en œuvre deux capacités. Celle consistant à s’adapter, tout d’abord, qui permet de s’ajuster aux contraintes et exigences de son milieu. Celle de la projection, ensuite, qui consiste à produire ses propres repères et à transformer l’environnement à partir de ses aspirations.
Appliquée à notre sujet, ce modèle permet de comprendre comment nous pouvons être amenés à la fois à nous soumettre et à la fois à résister face à la compétition. La quête pour être le meilleur et dépasser l’autre est à ce point prégnante dans notre société, qu’il semble bien difficile de s’y opposer. Présenter un jeu à un groupe d’enfants déclenche souvent un questionnement du type « qu’est-ce qu’on gagne ? ». Essayer de les motiver nous incite à utiliser la concurrence entre équipes. Garantir le bon déroulement de l’activité semble passer par la menace d’une élimination, pour ceux qui ne respecteraient pas les règles. Nous fonctionnons en miroir avec le modèle que nous propose la société. Nous sommes dans l’adaptation. Ce n’est pas toujours facile de modifier un mode de fonctionnement que l’on a appliqué depuis tant d’années. On sait obéir, on sait moins inventer. On sait imiter, on sait moins créer. L’expérience de l’Éducation populaire démontre pourtant, s’il en était besoin, qu’il est possible d’imaginer une autre façon d’agir. L’ambition émancipatrice de sa philosophie a toujours cherché à renoncer à la résignation face à l’injustice et à l’égoïsme pour promouvoir des valeurs tels l’équité, la fraternité ou l’entraide.
 

… à la projection

C’est bien à tort que l’on imagine ne pas pouvoir entraîner des enfants et des jeunes dans une activité, si celle-ci n’est pas stimulée par la compétition. Car, il existe de multiples ressorts, pour les motiver d’une autre manière. Les jeux de coopération offrent ainsi des perspectives fondées sur l’entraide et la nécessaire collaboration, pour atteindre un objectif commun. On peut, par exemple, valoriser les attitudes de solidarité, en faisant en sorte qu’elles rapportent plus de points que des comportements égoïstes. L’assistance et le sauvetage à l’égard de l’autre équipe peuvent constituer des objectifs à part entière, loin de l’approche égocentrée consistant à tout mettre en œuvre pour la battre. Le plaisir n’est pas uniquement provoqué par le fait de l’emporter sur l’autre, de le mettre en échec ou de s’approprier ce qu’il possède. Il peut être aussi vif et intense, dès lors où il s’agit de l’aider, de contribuer à sa réussite ou de le faire gagner. Les deux dimensions existent : celle qui privilégie son intérêt contre celui d’autrui et celle qui trouve une aussi grande satisfaction  à chercher un terrain d’accord avec lui. Il en va du jeu comme de la vie. S’il peut être réjouissant de se montrer meilleur que l’autre, il peut l’être tout autant de partager la même satisfaction que lui, en obtenant les mêmes résultats. Peut-être, simplement, faut-il commencer par en être convaincu soi-même. Car si, comme l’affirmait Jean Jaurès « On n’enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est », le comportement des adultes est essentiel pour donner envie aux plus jeunes d’agir dans le même sens.
 
(1) « La pédagogie du Projet en formation » (1991, 4ème édition) et « Histoire de vie et Pédagogie du Projet » (1992, 3ème édition) Jean Vassilef, éditions Chronique Sociale.
 
 
Les résultats attendus de la coopération
La coopération favorise l’interdépendance positive (les efforts de chacun sont nécessaires pour le succès de tous), l’interaction facilitatrice (tous s’encouragent et s’aident réciproquement), la responsabilité collective (personne ne peut faire cavalier seul) et la conscience mutuelle (nécessité de réfléchir ensemble). Elle conforte l’individu tant sur le plan personnel (augmentation de l’estime de soi, chacun se considérant compétent), que sur le plan relationnel et social (augmentation de l’appréciation réciproque et baisse de la discrimination, du harcèlement et de la violence par le développement de comportements altruistes). D’après Bénédicte Loriers
 
 

 

Bibliographie
« Halte aux Jeux ! »
Albert Jacquart, Ed. Stock, (2004)
À l'occasion du centenaire des Jeux Olympiques, Albert Jacquard propose ici une réflexion quelque peu iconoclaste sur cette institution généralement incontestée. Les Jeux Olympiques sont-ils des jeux ? Est-ce bien de sport qu'il s'agit encore ? Telles sont les deux questions principales qui sous-tendent ce bref pamphlet. Par rapport à ce qu'étaient les Jeux dans l'Antiquité, et par rapport aussi à ce qu'ils étaient dans la pensée de leur moderne restaurateur, Pierre de Coubertin, les Jeux Olympiques ont été complètement dévoyés. Au lieu de l'émulation, c'est la compétition implacable qui prévaut ; au lieu de la gratuité propre par définition au jeu, c'est la marchandisation à outrance qui a triomphé. C'est ainsi que le dopage s'est introduit massivement dans le sport de haut niveau, transformant les sportifs en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres.
 
« La fabrique des imposteurs »
Roland Gori, Ed. Les Liens qui Libèrent, (2013)
Des rapports sociaux de plus en plus régulés par l’inflation des prescriptions et de la puissance règlementaire ; le débat citoyen remplacé par la soumission aux procédures, aux rationalités formelles et au spectre de la quantophrénie ; des protocoles se substituant au partage de connaissances entre les métiers de l’humain et aux manières d’en rendre compte à partir des récits d’expériences concrètes… Pour Roland Gori, il n’y a aucun doute : l’individu est en train de devenir une pièce détachée d’une unité de production, le segment fonctionnel d’un ensemble rationnel et instrumentalisé. Cette normalisation en cours se traduit par une rationalisation généralisée des conduites humaines. Des règles standardisées prétendent capter les corps, diriger les gestes et modeler les comportements. Mais il n’est pas trop tard pourvu qu’on ose résister.
 
« Le bonobo, Dieu et nous »
Frans de Waal, Ed. Les Liens qui Libèrent, (2013)
L’auteur soutient que la morale humaine n’est pas imposée d’en haut, mais nous vient de l’intérieur. Il est faux que le comportement moral commence et finisse avec la religion ; c’est en fait le produit de l’évolution. Pendant des années, de Waal a vu des chimpanzés réconforter des voisins en détresse et des bonobos partager leurs aliments. Aujourd’hui, il publie sur les semences du comportement éthique dans les sociétés primates de nouvelles preuves fascinantes, qui renforcent encore la thèse des origines biologiques du sens humain de l’équité. Quel que soit le rôle des impératifs moraux édictée par la religion moderne, celle-ci apparaît comme une « ouvrière de onzième heure », venue se surajouter à nos instincts naturels de coopération et d’empathie. Pensant toujours hors des sentiers battus, de Waal apporte une nouvelle perspective encourageante et rassembleuse sur la nature humaine et sur nos efforts pour donner sens à notre vie. 
 
« Sociologie de la compétition » 
Pascal Duret, Ed. Armand Collin, (2009)
Réputée mesurer la grandeur des individus non à travers leurs origines mais en fonction de leurs mérites, la compétition s'est imposée comme le principe de classement dominant dans les sociétés démocratiques, au point d'envahir toutes les dimensions de notre quotidien. En confrontant les approches de cette notion transversale et les grandes théories sociologiques qui s'y réfèrent, cet ouvrage distingue les différents modèles d'excellence à l'oeuvre d'après les figures du héros, du saint, du génie et selon quatre domaines emblématiques de l'épreuve du classement : l'entreprise, l'art, la science et le sport. Il examine enfin les injustices de la compétition et interroge plus généralement son fondement moral et ses conséquences sur le lien social. Comment concilier méritocratie, solidarité et bien-être de chacun ?

 

Lire l'interview Gori Roland - Compétition

 

Jacques Trémintin - Journal de L’Animation ■ n°146 ■ février 2014