Le débat contradictoire

Source d’affrontement ou outil précieux ?

S’il est essentiel de pouvoir dire à son interlocuteur que l’on n’est pas d’accord avec son opinion, il l’est tout autant de considérer que de telles divergences ne sont pas une anomalie dans les relations humaines, mais une incroyable chance pour elles. Car, toute vision unilatérale du monde dans lequel nous vivons enferme l’esprit humain dans une totalité conceptuelle qui mène au totalitarisme. Alors que de la multiplicité des points-de-vue naît la richesse des connaissance humaines, de la réflexion et de la pensée. Pour s’en convaincre, ce dossier propose au lecteur un petit état des lieux de ce que recouvre le débat contradictoire, pour ensuite tenter d’identifier les bienfaits que son l’usage procure sur le terrain tant aux professionnels de l’animation qu’au public qu’ils accompagnent.

 

Eloge de la controverse

Pouvoir affirmer publiquement ses désaccords constitue l’une des libertés fondamentales conquises de haute lutte par les générations qui nous ont précédés. Si nous jouissons des vertus de ce droit, nous ne mesurons pas toujours ses effets pervers.

 

Les sociétés démocratiques s’honorent de placer la libre confrontation des idées au cœur de leur fonctionnement, au premier rang duquel se trouve le processus électoral. Souvent âpre et sans concessions de part et d’autre, il s’interrompt à la veille du vote, afin de laisser chaque électeur se décider dans un minimum de sérénité. Mais, les échanges reprennent aussitôt l’assemblée législative, régionale, départementale ou le conseil municipal réunis, l’opposition faisant entendre sa voix pour contester, proposer, amender les décisions de la majorité. En plus de 40 ans, cette logique s’est largement étendue à travers le monde puisqu’en 2018, elle concernait 62 % des pays et 57% de la population mondiale, contre respectivement 26 % et 36% en 1975. S’il y a là d’incontestables avantages, il existe aussi des aléas.

 

Les vertus du contradictoire…

Confronter des avis divergents constitue toujours une richesse dans la compréhension du monde, de soi et des autres. C’est dans la relation réciproque que l’on peut mesurer les forces et faiblesses de sa propre argumentation et de celle de son interlocuteur. C’est aussi dans cet exercice qu’on élargit son champ de vision, en s’ouvrant à une autre manière d’aborder une même réalité ; en découvrant des dimensions qu’on avait jusque-là ignorées ou négligées ; en accédant à tout ou partie d’une logique différente à laquelle on n’avait pas accès. Tout échange ne se conclue pas par l’adoption du point-de-vue d’autrui. Chacun peut rester sur ses convictions. Pourtant, un petit quelque chose à quand même changé. Et on ne pense pas tout à fait et complètement comme avant. Soit cela a permis d’affiner son propre raisonnement, soit on l’a modifié pour mieux tenir compte de la complexité du problème traité qu’a mis en évidence la démonstration adverse. Mais, pour bénéficier de cet enrichissement réciproque, encore faut-il que la conviction ne soit pas emmurée dans la citadelle d’une idéologie qui ne valide que ce qui est conforme à son dogme, rejetant par principe tout ce qui peut le contredire. On n’est plus alors dans l’échange d’idées, mais dans la défense d’une Vérité absolue et de certitudes que rien ne peut venir ébranler. Le débat n’existe plus, remplacé par un discours prêchant pour sa chapelle et semblant nier à l’autre le simple droit d’avoir un avis différent. Tout pas de côté est inenvisageable.

 

… à ses fragilités

Et c’est ce spectacle de confrontations stériles auquel certaines chaînes d’information continue nous ont habitués. Ce qui est recherché, c’est bien le spectacle d’orateurs s’invectivant les uns, les autres ; s’affrontant non pour faire avancer une réflexion, mais pour s’imposer à l’autre. S’il le débat est contradictoire, il ressemble plus à un combat de gladiateurs qu’à une confrontation d’idées. Un autre obstacle s’oppose à la richesse du débat contradictoire, c’est la place envahissante des rumeurs, des infox et des théories complotistes qui kidnappent les débats. Censurer ces arguments serait tout à fait contre-productif et n’aiderait pas à les combattre. Ils doivent être non seulement entendus, mais aussi écoutées et trouver des réponses adaptées. Il est important d’aller jusqu’à la limite du possible, ce qui devient problématique quand on se heurte aux mêmes mécanismes qu’avec le dogmatisme : celui de la certitude bloquant toute possibilité d’échange réciproquement constructif. Enfin, l’ultime limite concerne les prises de position condamnées par la loi. Notre pays pénalise tout propos utilisant la diffamation et l'injure ou appelant à la haine ou à la violence utilisant pour ce faire l’apologie de crimes contre l'humanité ou des affirmations antisémites, racistes ou homophobes. On ne peut donc laisser librement s’exprimer de telles idées qui ne relèvent pas de l’opinion, mais du délit.

 

Le droit de contester

Il existait une coutume démocratique, dans les années soixante du siècle dernier, permettant à un opposant politique de venir s’exprimer à la tribune de la réunion électorale de son adversaire. Cela se nommait « apporter la contradiction ». Cette intervention était, bien entendu, copieusement huée par l’assistance. Cette élégance a disparu aujourd’hui des shows médiatiques contemporains où seuls les partisans du candidat sont autorisés à parler et surtout à l’encenser.  

 

 

Enrichir notre fonctionnement professionnel

Les équipes d’animation sont souvent à la recherche de l’amélioration et du renouveau de leur intervention. S’il y a bien une approche qui peut leur être utile pour y parvenir, c’est un contradictoire qui pour être déjà pratiqué déjà peut s’améliorer.

 

Travailler dans l’animation implique de développer tout particulièrement son imaginaire, sa créativité et son inventivité. Proposer des activités, concevoir des projets, élaborer des canevas nécessitent de s’ouvrir l’esprit, de croire dans l’impossible et de repousser certaines limites. Mieux vaut, dès lors, diversifier les avis et démultiplier les pistes d’action envisagées. C’est sans doute là où le contradictoire peut se montrer les plus fertile et dynamique. On connaît bien dans notre secteur l’intérêt de la technique anglosaxonne du brainstorming que nos cousins québécois appellent le remue-méninge. Elle consiste à favoriser au sein d’un groupe l’émergence de toutes les idées possibles et imaginables à partir d’un concept. Les participants sont invités à laisser libre court à leur imaginaire, sans se soucier du caractère farfelu, absurde ou fantaisiste de ce qu’ils vont formuler. Tout au contraire, ils sont invités à exprimer spontanément tout ce qui leur passe par la tête, sans jugement de valeur, ni sélection. Ce n’est que dans un second temps que l’abondant matériau ainsi obtenu sera reformulé, combiné, articulé, pour faire émerger des propositions créatrices. Une équipe professionnelle peut y avoir recours pour créer une dynamique propice au renouvellement des activités proposées et à leur originalité. En ne hiérarchisant, ni ne censurant pas les idées qui surgissent, c’est bien la diversité et la multiplicité des sources d’inspiration qui sont valorisées aux antipodes d’une pensée unique qui privilégierait une représentation sur toutes les autres. L’intelligence collective s’en trouve amplifiée et le collectif de travail renforcé par l’ouverture à tout ce qui est potentiellement représentable.

 

De l’utilité du grain de sable

Le sociologue Christian Morel (1) a étudié de près comment les groupes professionnels peuvent s’enfermer parfois dans les erreurs, en croyant avoir trouvé la bonne réponse. Plusieurs défauts sont à combattre, explique-t-il. L’un d’entre eux consiste à ne pas juger de la pertinence d’une position, en proportion de la place hiérarchique de la personne qui la formule. La proposition qui va faire avancer l’équipe n’est pas forcément celle du professionnel expérimenté ou du directeur. Ce peut être le stagiaire Bafa qui la suggère ! Une autre erreur intervient quand on réduit le bilan d’une action qui n’a pas porté ses fruits à un simple échec. Le retour sur expérience que l’on accomplit alors devrait plutôt porter sur les enseignements à retirer de ce qui a été mené. Il est illusoire de croire à l’avance et à coup sûr ce qui va être couronné de succès. On a fait un pari sur l’une des options disponibles. Il en existait d’autres que l’on n’a pas privilégiées. Cela permet de mesurer combien il est essentiel d’identifier la diversité du domaine du possible, avant de procéder à un choix. Christian Morel suggère un outil qui pourrait s’avérer bien utile : confier à l’un des participants du groupe la fonction d’avocat du diable. Sa mission consisterait alors à prendre systématiquement le contrepied de ce qui semble évident à tout le monde. Il serait chargé d’explorer les éventuels effets négatifs de la décision qui est sur le point d’être adoptée. Il donnerait à voir la face négative du résultat qu’on attend. Ce rôle de poil à gratter au sein du fonctionnement collectif présente l’immense avantage de lutter contre les certitudes et d’opérer un pas-de-côté pouvant s’avérer des plus utile. En approfondissant la réflexion, en poussant le raisonnement et en cherchant les limites des convictions initiales, on s’attaque à un mythe tenace : ce n’est pas parce qu’une idée emporte la majorité des avis d’une équipe qu’elle est juste. Nous sommes là au cœur de l’effet bénéfique du contradictoire défendu dans ce dossier.

 

Le fondement de la légitimité démocratique

S’il est bien un espace où le débat contradictoire n’est pas une option possible, mais une condition incontournable à l’exercice de la fonction, c’est bien celui de la justice.

Toute procédure judiciaire doit garantir aux parties en cause, sous peine d’invalidation, d’avoir un accès équitable aux faits, aux éléments communiqués et aux arguments fournis. Le jugement ne saurait être rendu sans que chacun(e) ait pu s’exprimer librement et équitablement.

 


Faire vivre le débat au quotidien

Pour construire leur action Les acteurs de terrain s’appuient déjà très largement sur les échanges avec le public qu’ils accompagnent. Ils formalisent fréquemment le dialogue, les consultations et les débats. Pourraient-ils aller encore plus loin ?

S’il est bien une mission que doit remplir l’Education populaire, c’est de cultiver le doute face aux certitudes des dogmes et de valoriser le droit aux divergences d’opinions, sans qu’aucune ne soit présentée comme absolue. C’est vrai que l’on est souvent tenté de rechercher le consensus ou le ralliement à une position majoritaire, pour mettre un terme à la discorde. Et il faut sans doute continuer à le faire. Mais, s’il ne s’agit pas, bien entendu, de pousser à des affrontements agressifs ou à des querelles belliqueuses, on ne doit pas pour autant étouffer l’expression d’avis en apparence irréconciliables. Croire qu’on arriverait ainsi à éviter une confrontation brutale est un leurre. Mieux vaut accompagner pour mieux résoudre qu’ignorer ou pire, fuir. Dès lors, comment est-il possible de procéder ?

 

Cultiver la pensée

Le terme « dispute » a acquis dans sa version moderne un sens renvoyant à l’altercation ou à des heurts. Tel n’est pas du tout la signification médiévale de cette notion. La disputatio consistait alors en un débat au cours duquel deux étudiants (un opponens et un respondens) recherchaient des arguments et contre-arguments sur une question posée par leur maître. Ce qui était attendu d’eux, c’était la construction d’un raisonnement cohérent, qu’il soit d’ailleurs en phase ou non avec leur propre opinion, et de reconnaître la pensée de l’autre dans sa différence. On peut certes imaginer reproduire ce type d’exercice. Mais, c’est dans son quotidien qu’un Accueil collectif pour mineurs doit pouvoir être traversé de part en part par le dialogue. On peut ainsi organiser un échange d’avis sur un film qu’on est allé voir, sur un style de musique auquel on adhère, sur un sport que l’on pratique. Non, pour trouver qui a raison et qui a tort, mais pour montrer la diversité des goûts et des attraits, des passions et des préférences, tout autant que des répulsions et des rejets. Cette démarche peut être facilitée par ces ateliers philo qui ont émergé récemment proposant de la maternelle à la fin de l’adolescence un espace pour penser, déployant, analysant, retournant des idées. Ils mettent en mots les questions, sans chercher à obtenir la bonne réponse. Ils construisent une réflexion sans chercher à trouver la vérité. Ils problématisent sans vouloir solutionner.

 

Cultiver la parole

Le nouveau BAC a intégré dans ses épreuves un « grand oral » impliquant une formation à la prise de parole en public qui soit claire et convaincante. Elle sera évaluée à partir d’une capacité à argumenter et à relier les savoirs, mais aussi à démontrer son esprit critique tout autant que son engagement. Certains enseignants n’ont pas attendu cette réforme pour entraîner leurs élèves à des concours d’éloquence. Ces joutes oratoires ne se contentent pas de développer les qualités d’interprétation et les capacités de conviction. Elles s’appuient sur les capacités à entendre une logique de pensée différente, à comprendre l’argumentation adverse et à construire des réponses contradictoires. Cela n’est pas sans faire penser à ces « battle » issues de la culture hip-hop mises en scène dans le film « Eight Miles » (2002) biopic du rappeur américain Eminem. Ces confrontations organisées entre deux rappeurs ou « clasheurs » incitent chacun à exceller en rimes et en vannes improvisées face à son concurrent. C’est le public assistant à ces performances qui départage les compétiteurs, désignant le vainqueur par applaudimètre. L’habileté et l’agressivité des mots remplacent ici la violence physique d’une rixe où les corps s’affrontent. Toutes les pratiques évoquées ici peuvent inspirer le monde de l’animation. Cultiver l’art oratoire permet toujours, à travers l’acceptation de la diversité et de la logique des convictions et des opinions d’autrui, de construire les siennes.

 

Inverser les rôles

Et si l’on essayait de défendre une opinion qui n’est pas la sienne ? Choisir l’opposé de ce que l’on pense et tenter d’échafauder une argumentation pour promouvoir cet autre avis constitue un exercice difficile mais formateur que nous aurions grand intérêt à pratiquer. Non pour changer de conviction, mais pour nous représenter la logique propre à ce que nous désapprouvons. Déstabilisant ? Certes. Mais instructif aussi, car cela nous ferait sortir de notre zone de confort.

 

Voir l'interview : Balta François - Débats contradictoires

 
(publié dans le Journal de l’animation n°215 – janvier 2021)


En librairie :

« Argumenter pour convaincre » Jean et Renée Simonet, Éd. Eyrolles, 2018

En entretien, en réunion, avec son conjoint, auprès de ses enfants, entre amis... Au quotidien, on argumente sans cesse pour convaincre mais aussi pour s'affirmer et prendre sa place. Mais, en général, on argumente mal. Or la rhétorique, développée dès l'Antiquité, est toujours d'actualité, et savoir argumenter est une compétence de plus en plus requise. C'est pourquoi cet ouvrage pratique vous accompagne pas à pas dans votre démarche argumentative, en vous aidant à analyser les différentes situations d'argumentation, en développant toutes les techniques et en les illustrant par des applications concrètes.

 

« Apprendre à débattre au cycle 3 » Thierry Bour, Éd. Hachette, 2007

Ce sont des situations de débat pensées, élaborées et éprouvées en classe que les auteurs proposent ici en s'appuyant sur seize thèmes (liberté/contrainte, justice/injustice, responsabilité...) exploités en fiches pratiques structurées (la notion, les objectifs, des situations de départ...) et qui permettent ainsi à chaque enseignant d'installer progressivement dans sa classe des modalités de travail originales et personnalisées.

 

« Philosopher et méditer avec les enfants » Frédéric Lenoir, Éd. Albin Michel, 2016

Ce livre raconte l'aventure extraordinaire vécue par l’auteur avec des centaines d'enfants à travers le monde francophone, de Paris à Montréal, en passant par Molenbeek, Abidjan, Pézenas, Genève, Mouans-Sartoux, la Corse et la Guadeloupe. Pourquoi, en effet, attendre la classe de terminale pour aborder le questionnement des thèmes existentiels : l'amour, le respect, le bonheur, le sens de la vie, les émotions …? Ces ateliers philosophiques montrent une étonnante capacité des enfants de 6 à 10 ans à penser. Au-delà des concepts, ils y apprennent les règles du débat d'idées et développent leur discernement et une réflexion personnelle.

 

« Devenir philosophe ! : Contes philosophiques en vue de l'animation d'un café philo à l'attention des 10-13 ans » Marie Reverdi, Ed. Chronique Sociale, 2019

Le café philo pour enfants et préados a pour but de faire réfléchir au fossé qui peut parfois exister entre l'opinion fondée sur les préjugés et la pensée construite à partir de l'émerveillement. S'adressant à des personnes qui sont en train de quitter l'enfance, il s'agit de les préparer à grandir en leur offrant les armes nécessaires pour penser par soi-même, sur des sujets aussi variés que la morale, l'esthétique, ou encore la vie et la mort. Chaque conte philosophique sert de support aux questions que nous souhaitons aborder. Nous progressons, grâce à eux, dans la réflexion. En effet, la situation narrative permet à l'enfant d'entrer en empathie avec un ou plusieurs personnages, et ainsi, de désirer réfléchir avec lui selon les modalités de réception du spectateur.



« Manuel de rhétorique : ou comment faire de l’élève un citoyen » Pierre Chiron, Éd. Les Belles lettres, 2018 (17,50 €)

Les progymnasmata (exercices préparatoires de rhétorique) ont servi de guides pédagogiques en Grèce à partir de l’époque hellénistique. Ils ont été largement diffusés et pratiqués en Europe jusqu’au milieu du XIXe siècle. On redécouvre aujourd’hui le potentiel de cette gymnastique intellectuelle, qui menait les adolescents de la fable à la défense d’un projet de loi en enrichissant leurs connaissances, en améliorant leur pratique de la langue, en leur enseignant à exprimer des affects et à maîtriser l’argumentation.

 

« Les enjeux contradictoires dans le travail social » Olivier Amiguet et Claude Roger Julier, Éd. érès, 2013, (23,50 €)

Dans le cadre de leurs interventions, les travailleurs sociaux se trouvent au carrefour d’une multitude d’enjeux contradictoires où des personnes et des rôles s’affrontent, des objectifs institutionnels se contredisent, des missions se concurrencent, des logiques disciplinaires se heurtent. La théorie systémique nous invite à penser en termes de conjonctions (et… et) plutôt qu’en termes d’exclusion (ou… ou). Que peut signifier cette proposition pour les travailleurs sociaux d’aujourd’hui qui doivent faire face à un ensemble d’injonctions, de croyances, de loyautés et de hiérarchies opposées ?

 

« L'art de la parole » Cyril Delhay, Éd. Dalloz, 2018

Parler est un art dont les lois sont trop souvent méconnues par qui s'expose à un auditoire. Des penseurs, des praticiens, des pédagogues ont pourtant depuis plus de 2 500 ans confronté leurs savoirs et partagé leurs enseignements. Un voyage à travers les siècles révèle les méthodes communes entre l'acteur et l'orateur que chacun peut s'approprier par des entraînements simples pour développer son charisme. Frère de la danse et du chant, du yoga et du zen, de l'art du comédien et des arts martiaux, cousin de la plupart des sports, l'art oratoire commence par la conscience du corps. Puis viennent les mots pour le dire.

 

« La méthode », Edgar Morin, Ed. du Seuil, publié de 1977 à 2006, chaque tome est disponible en poche

Edgar Morin, LE penseur de la complexité, définit ainsi le projet de cette fresque sans équivalent : « Nous avons besoin d'une méthode de connaissance qui traduise la complexité du réel, reconnaisse l'existence des êtres, approche le mystère des choses. » Défiant les classements disciplinaires, La Méthode est une œuvre-monde reliant les connaissances et opérant dans un même mouvement une réforme de la pensée permettant d'affronter nos problèmes fondamentaux et globaux.

La Méthode 1. La Nature de la Nature
La Méthode 2. La Vie de la Vie
La Méthode 3. La Connaissance de la Connaissance
La Méthode 4. Les Idées
La Méthode 5. L'Humanité de l'Humanité
La Méthode 6. Ethique

 

 

Sur la toile :

Vegan versus boucher

La cause animaliste a parfaitement le droit de condamner l’élevage. La posture de la militante dans ce débat organisé par BFM peut être considérée comme un cas d’école, en matière de dogmatisme.

https://www.bfmtv.com/replay-emissions/tonight-bruce-infos/qui-veut-fermer-les-abattoirs_VN-201809260197.html

 

Eight Miles

Battle menée par Eminem dans le film décrivant son parcours.

https://www.youtube.com/watch?v=_jyfMbdzKqs

 

Concours d’éloquence

« Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l'exercent et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime ». C'est à partir de cette citation de Aung San Suu Kyi que seize lycéens s’essayent à l’art rhétorique.

https://www.youtube.com/watch?v=1e2NjjTOy6A

 

Qu'est-ce qu'un café philo ?

Qu'est-ce qu'un café philo ? Chacun a sa petite idée, mais derrière la diversité des pratiques, on peut remarquer une structure dont l'intérêt pédagogique, philosophique et citoyen est de la plus haute importance pour les interactions sociales.

https://www.youtube.com/watch?v=wNJsAxYG24o

Les enfants expliquent comment fonctionne ces ateliers

https://www.youtube.com/watch?v=xVE2-wMKXUs

https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=_yZg6HHpqEg&feature=share

 

« Débattre autrement » par ANIMAFAC

Le but de ce guide est d’offrir une palette de méthodes et de moyens de débattre permettant d’organiser l’échange d’idées entre plusieurs personnes, afin d’en optimiser le résultat et parvenir à une qualité supérieure à celle d’une simple discussion.

https://www.animafac.net/media/guidedebattre-autrement.pdf

 

La boite à débats

Conçu par la Fédération Léo Lagrange, ce jeu est un support ludique, éducatif et militant, qui permet de se réapproprier le débat public en amenant jeunes et moins jeunes (à partir de 8 ans) à échanger des idées, se forger ou affirmer des opinions, apprendre à s’écouter et qui sait, faire évoluer son point de vue grâce à un échange respectueux.

https://vimeo.com/209885136

https://vimeo.com/210393624

 

Les méthodes de débats participatives

Il s’agit de permettre à chaque participant d’exprimer son point de vue et d’argumenter à partir de ses connaissances et expériences personnelles. L'objectif du débat est alors d'arriver à dégager des priorités portées par l'ensemble du groupe et d'élaborer des pistes de mises en œuvre concrètes de ces idées.

http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/P3-F14-Guide_Debats_2016_MondePluriel.pdf