Diaz Michel, Éd. Champ Social, 2019, 111 p.

La systémie, beaucoup en parlent sans toujours en connaître les fondements et les applications. Voilà un manuel riche en notions et en outils qui devrait combler ce manque. Succédant à une psychanalyse s’adressant plus à l’individu, cette discipline replace le sujet dans son groupe d’appartenance, prenant en compte le système familial dans la gestion de la souffrance du « patient désigné ». Le lecteur n’ignorera plus rien de l’homéostasie, du tiers absent ou du mythe familial, de la résonnance émotionnelle ou de l’injonction paradoxale, voire même du péché originel de cette approche qui fait de l’intervenant le simple catalyseur de ce que sait déjà la famille et qu’il s’agit de lui faire retrouver (illustration du mythe « l’usager sait ce qui est bien pour lui »).

S’ensuivent quelques vignettes cliniques permettant de comprendre comment s‘applique cette méthodologie.

Notons cette mutualisation d’outils prenant toute la fin de l’ouvrage : plus d’une trentaine de supports imaginés sur le terrain, appelés « objets flottants » destinés à servir d’espaces intermédiaires et de médiateurs à la communication. L’auteur nous décrit ainsi la ligne de vie, le panier à problèmes, le plan de maison identifiant les zones de conflits familiaux, le pot positif, le totem, le jeu de l’oie ou encore le génogramme déjà un peu plus connu. Voilà une lecture conceptuelle et pratique très utile.

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1266 ■ 04/02/2020