Je suis venu te chercher

MESTRON Hervé, Ed. Le Muscadier, 2019, 100 p.

Deux jeunes qui, musiciens dans le même orchestre, tombent amoureux, c’est plutôt classique. Ce qui l’est moins, c’est quand un mur est édifié en une nuit, scindant leur ville en deux et les condamnant à ne plus jamais se revoir. C’est sans compter sur leur persévérance et leur fidélité qui seront plus forts que le totalitarisme qui les éloigne.

Hervé Mestron nous fait vivre la construction du mur de Belin à travers l’adolescence de Tabéa la violoniste vivant à l’ouest et David le contrebassiste résidant à l’est. Cet épisode de la guerre froide qui commencé en 1962, ne s’achèvera qu’en 1989. La police politique, le parti unique, l’idéologie dominante refont surface dans ces lignes qui rappellent l’oppression quotidienne d’un régime qui prétendait faire le bonheur de ses citoyens, les enfermant dans une vaste prison.

Un hymne à la résistance qui peut faire le choix d’un affrontement frontal, mais aussi emprunter des voies détournées.

Jacques TrémintinLIEN SOCIAL ■ n°1276/1277 ■ 30/06/2020