LONCLE Patricia (sous la direction), Ed. EHESP, 2017, 191 p.

Ce petit livre fait œuvre pédagogique, en éclairant le lecteur sur les méandres et les arcanes d’instances aux dénominations proches et aux attributions entrecroisées parfois, que l’on peut facilement confondre. L’Europe s’est dotée de deux institutions. La première d’entre elles, le Conseil de l’Europe, regroupe 47 nations du continent et se consacre à la promotion des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit. La seconde, l’Union européenne, regroupe 28 membres autour d’une ambition économique commune : construire un marché unique. Chacune s’est intéressée à la jeunesse. Le Conseil de l’Europe a édifié le premier Centre européen de la jeunesse dès 1972. Son pacte européen (2005) promeut l’amélioration de l’instruction, de la formation, de la mobilité, de l’insertion professionnelle et de l’inclusion sociale des jeunes générations. Depuis 1997, dix-sept de ses membres volontaires ont pu bénéficier, d’une analyse nationale de leur politique de jeunesse. L’équipe de chercheurs a, à chaque fois, fourni non des conclusions catégoriques, mais plutôt une formulation critique, mais constructive de problématiques et une mise en évidence de contradictions. Des rencontres à l’échelle du continent ont tenté d’établir la synthèse des différentes pratiques nationales. Mission bien complexe, tant les cultures sont spécifiques et parfois divergentes. L’Union européenne a, quant à elle, élaboré un « Programme pour la jeunesse » en 1986 et rédigé un « Livre blanc » sur cette thématique en 2001. Mais, elle n’est pas que dans la réflexion. Elle finance aussi des dispositifs dédiés à l’éveil d’un sentiment de citoyenneté européenne : échange de jeunes, service volontaire européen, programme Erasmus permettant aux étudiants de se former dans un autre pays membre que le sien ...

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1251 ■ 14/05/2019