Arrêtez de vous tromper! 52 erreurs de jugement qu’il vaut mieux laisser aux autres
DOBELLI Rolf, Ed . Eyrolles, 2012, 260 p.
Issus des sciences cognitives, voilà présentés cinquante deux biais de raisonnement que nous utilisons toutes et tous régulièrement, sans nous en rendre compte. En prendre conscience est grandement utile, pour tenter de s’en départir. L’auteur ne s’embarrasse pas de grandes théories. Il se contente de présenter des fiches illustrant chacune de ces erreurs de perception, d'évaluation, d'interprétation logique. L’évocation de ces mécanismes trouve ses sources dans la familiarité de notre quotidien. L’erreur d’attribution fondamentale ? Elle consiste à surestimer la responsabilité des individus, en ignorant le rôle les facteurs liés au contexte. L’aversion pour la perte ? Une perte aurait une répercussion émotionnelle deux fois plus importante qu’un gain. Le biais d’ancrage ? Partir de ce que nous connaissons, pour évaluer une situation nouvelle. La pensée de groupe ? Chacun a tendance à s’aligner sur la pensée dominante de son groupe d’appartenance. Le biais de sympathie ? Plus nous développons de la bienveillance par rapport à un tiers, plus nous lui cédons. Le biais du résultat ? Juger de la pertinence d’une décision à partir, non du processus qui a amené à la prendre, mais de son seul résultat. Le biais rétrospectif ? Tout semble, après coup, logique et on ne comprend pas qu’on n’ait pas suivi cette évidence. Le biais d’autorité ? Le défaut qui nous fait renoncer à nous montrer critique face à l’avis des experts. Enfin, ce biais de conformation qui nous incite à interpréter les nouvelles information portées à notre connaissance de manière à les rendre compatibles avec nos théories, notre vision du monde et d’autrui, ainsi qu’avec nos convictions. Si toutes ces démonstrations sont parfois accompagnées de commentaires douteux d’un auteur imprégné de management, il est aisé pour le lecteur de trouver ses propres exemples.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1152 ■ 27/11/2014