Les nouvelles hétérosexualités
WELZER-LANG Daniel, Éd. érès, 2018, 203 p.
L’hétéronorme est le logiciel donnant aux hommes et aux femmes une matrice fonctionnant comme mode d’emploi de la conformité des corps et des postures sexuelles. Cet hétérosexisme impose un contrôle social en assignant des places qui correspondent aux catégories de genres. C’est justement cette promotion incessante de la supériorité de l’hétérosexualité qui légitime l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie ou la biphobie ...
Daniel Welzer-Lang nous propose ici une présentation quelque peu vertigineuse de la diversité d’une sexualité humaine qui dépasse le seul registre binaire pour s’épanouir dans une combinaison entre sexualité et genre. Il y a d’abord des catégories qu’il désigne comme stabilisées : les gays, lesbiennes, bisexuels, transgenres et intersexués. Là, en faisant un effort, on arrive à peu près à s’y retrouver. Puis vient, accrochons-nous, ce que l’auteur décrit comme des catégories mouvantes : pansexualité, asexualité, aromantique, hyposexualité, androsexualité, androgynosexualité, autosexualité, demi-sexualité, demi-romantique, gyno-sexualité, gray-sexualité, spatio-sexualité, caudalisme, sapiosexualité etc... On ne saurait oublier les hétérosexuels, bien sûr, « qui aiment la bite » (!!!) Je n’ai pas bien compris si les non-genre, les bi-genre, les agenrés, les non concernés par le genre ou le troisième sexe sont stabilisés ou mouvants. Bon, j’avoue : je suis un peu perdu.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1265 ■ 21/01/2020