Cette fois-ci, le « grand remplacement » devient une réalité. Des vagues d’immigration sont sur le point de nous submerger. Ces gens arrivent par milliers, venant nous envahir, menacer nos femmes et nos enfants. Impossible de les arrêter, sans dresser des barricades sur les routes, des barrages sur les voies de chemin de fer, des digues sur les écluses. En train, en voiture, en avion, en taxi, en bateau, ils se précipitent avec leur famille, emportant avec eux leurs quelques affaires amassées dans leur sac et surtout … leur virus ! Ils fuient la promiscuité et l’entassement pathogènes synonymes de contamination, de contagion et de propagation. Alerte ! Au secours ! SOS ! Les parisiens arrivent en province ! Cela ne vous rappelle vraiment rien ? Cela ne ressemble-t-il pas un peu à ces populations qui, voulant échapper au danger qui les menacent, migrent à travers le monde (ou à l’intérieur de leur propre pays dans 80% des cas) ? Elles n’abandonnent pas leur maison par plaisir ou par choix, mais très souvent par peur, par réflexe de survie, par volonté d’échapper à l’insécurité. Bien sûr, nos parisiens sont quand même très loin de vivre les mêmes épreuves. Mais, rassurons-les quand même : nous accueillerons avec bienveillance celles et ceux qui font le choix de venir passer leur période de confinement chez nous ou de s’y faire hospitaliser en état d'urgence. La solidarité doit l’emporter sur l’égoïsme. Nous ne les accuserons pas de venir « manger le pain des provinciaux », ni d’occuper illégitimement « nos » chambres de réanimation, ou d’utiliser « nos » équipements de respirateur artificiel, s’ils tombent malade. Quels que soient leur origine géographique, leur âge, leur religion, nous devons accueillir nos frères en humanité. Il est juste dommage que cette bienveillance inconditionnelle n’ait pas bénéficié, depuis 2014, aux plus de100 000 migrants que nos pays démocratiques ont laissé se noyer en Méditerranée alors qu’ils fuyaient l’enfer de leur pays !

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1270 ■ 31/03/2020