Billets d'humeur
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Est-on condamnable, parce qu’on est un homme ?
Le procès des viols de Mazan est présenté comme historique et exemplaire à plus d’un titre. Les 51 prévenus ont été filmés (là où le plus souvent l’agression se déroule dans l’intimité de la victime). Les débats ne seront pas déroulés à huis clos (là où la partie civile est souvent amenée à renoncer à la publicité des débats, car trop souvent écrasée sous une honte qui ne devrait pourtant pas lui appartenir). La culture du viol y aura été établie et dénoncée ouvertement (là où, trop souvent, elle est légitimée par la culpabilisation de celle
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Mettre les voiles… sur l’affichage de sa religion
On connaissait l’affaire « Baby Loup », voilà l’affaire « AARS » !
Pour mémoire, la première remonte à 2008. Cette crèche associative licencie sa directrice adjointe qui se présente à son travail en portant un voile islamique intégral, en contradiction avec un règlement intérieur précisant explicitement la laïcité et la neutralité que doit respecter son personnel. Saisie, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) désapprouve très clairement l’employeur. Dans le même temps, les Prud’hommes valident sa
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Un silence assourdissant
Des centaines de milliers d’israéliens manifestent, régulièrement, contre leur gouvernement d’extrême droite. Ils revendiquaient le retour des otages que le conflit, entretenu par les criminels de guerre des deux bords, retarde.
Mais, leurs attentes ne concernent que le sort de leurs seuls congénères. Des dizaines de milliers de civils palestiniens massacrés, des millions de déplacés, combien d’autres torturés ? Des régions entières réduites à l’état de ruine ? Et des survivants dépérissant dans des conditions d’existence dominées par la
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Cette prévention mal-aimée
Répression, retour à l’autorité, sanction … reviennent comme un leitmotiv comme seules solutions efficaces face aux défis lancés par une jeunesse censée être en perdition.
Victime de ce discours réactionnaire, la prévention a toujours été le parent pauvre des politiques publiques. Sans doute parce qu’il est plus visible d’intervenir une fois le mal identifié pour tenter de le combattre. Et que les résultats immédiats sont plus vendeurs politiquement. La traque de terroristes venant de commettre un attentat est plus spectaculaire que le
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Non, la fessée n’a pas disparu
En 2022, l’IFOP procédait à un sondage montrant que 23 % des parents continuaient à donner la fessée à leur enfant. La situation ne s’est guère améliorée, si l’on en croit l’étude de la Fondation pour l’enfance publiée le 6 juin 2024 qui faisait état de 81 % de parents reconnaissant user de violences éducatives.
Quelle nostalgie à l’égard de la violence éducative ordinaire ! Ah le temps béni où la « claque éducative », la « fessée-qui-n’a-jamais-fait-de-mal-à-personne » et autres heures passées à genoux sur une règle étaient légitimes
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Quelle place pour les parents en protection de l’enfance ?
La perception des parents, longtemps considérés comme toxiques par essence, a évolué dans le temps. Et c’est un grand progrès. Ils sont bien plus perçus, aujourd’hui, comme des partenaires potentiels. Quand je dis « potentiels », c’est pour préciser que la conviction selon laquelle « hors de la famille, il n’est point de salut » peut s’avérer tout aussi néfaste que la diabolisation précédente qui les clouait au pilori, les considérant, mécaniquement, comme nuisibles à leur enfant.
Les professionnels doivent se distancier de toute prophétie
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Quand ce drôle de paroissien se transforme en criminel
L’abbé Pierre n’était donc pas ce fervent défenseur de la veuve et de l’orphelin, mais aussi un prédateur sexuel qui sautait sur tout ce qui bouge, du moment que ses proies étaient féminines. Et cela durait depuis le début des années 1950, sans que ni la hiérarchie catholique, ni les associations qu’il parrainait ne fassent cesser la malfaisance de ce grand pervers.
Il faut tout d’abord rendre hommage à Emmaüs international, à Emmaüs France et à la Fondation Abbé Pierre d’avoir eu l’honnêteté et le courage de demander une enquête, d’abord
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Plus fort que moi, tu meurs!
Eureka ! La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (reconnaissable à son acronyme : « iFRAP ») le dit et le répète à l’envi à toutes celles et tous ceux qui veulent bien l’écouter : elle a trouvé les bonnes solutions pour lutter contre l’endettement… Il suffit de lire ce qu’elle propose, pour en être convaincu : bloquer le point d’indice des fonctionnaires, décaler la revalorisation de toutes les retraites, taxer les subventions aux associations, doubler le montant des aides publiques au développement
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Comment réformer?
La dissolution du Parlement et la composition qui est sortie des urnes augurent mal des évolutions attendues en protection de l’enfance. Quoi que voudra engager l’un des trois blocs de la nouvelle assemblée, composée chacun de plus ou moins un tiers des députés, il risque d’être censuré par les deux autres. Un consensus pourrait-il être trouvé entre les partisans des coupures budgétaires à coup de dizaines de milliards et les défenseurs des services publics ou entre les partisans de l’expulsion des mineurs non accompagnés et les promoteurs de
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Pourquoi certains pauvres sont jaloux des plus pauvres qu’eux?
Il est de ces arguments rhétoriques de l’extrême droite qui, repris à l’envi au sein de milieux populaires, peuvent trouver des explications, du moins si on fait l’effort de les chercher. L’une de ces rengaines les plus courantes se focalise sur les plus démunis considérés comme des profiteurs et des
Ainsi en va-t-il du cumul entre le RSA, les allocations familiales, l’APL et autres aides diverses et variées qui atteindraient des montants présentés comme des plus choquants, car dépassant le montant des plus bas salaires
Ainsi en va-t-il de