Billets d'humeur
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Qui est l’idiot utile ?
Les quelques réactions à ma recension du livre de Nathalie Heinich sont assez représentatives d’un positionnement cherchant avant tout à se démarquer de la vulgate de droite et d’extrême droite s’attaquant au wokisme (1).
L’un des premiers éléments de langage du camp progressiste consiste à affirmer ne pas savoir ce que recouvre cette notion. Il n’y a pourtant pas grand mystère à donner du sens à ce concept et à identifier les forces en présence.
D’un côté, on trouve un mouvement d’émancipation qui a tant tardé à redresser la tête : celui
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Une étoile vient de s’éteindre: chapeau bas !
Le diagnostic financier esquissé par Lien Social, début mars 2023, se sera donc avéré juste : « s’il n’y a pas d’amélioration notable de notre trésorerie, nous ne passerons pas l’été ». La saison d’été fut passée… mais pas l’hiver. Un numéro de soutien ne permettant pas de renflouer suffisamment les caisses, des abonnements en berne qui ne remontent pas, un site qui ne réussit pas à décoller, une désertion des annonceurs publicitaires, une dette qui ne cesse de s’allonger, un budget qui ne s’équilibre pas… C’est une longue agonie qui s’est
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Sous la loupe
Décidément, France 2 se focalise beaucoup sur la protection de l’enfance, ces temps-ci. Hasard ou proximité du 20 novembre, date anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant ? Il est vrai que dans sa décision en date du 25 janvier 2023 le Comité des droits de l’enfant constatait que notre pays violait ses articles 3, 8, 12, 20 et 37 !
Quoiqu’il en soit, de tels coups de projecteur sont toujours utiles. L’action menée par les professionnels de la protection de l’enfance est rarement expliquée et encore plus difficilement
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Tyrannie des chiffres
Les chiffres sont toujours manipulables. Qu’ils le soient par des gens mal intentionnés, pour des causes douteuses, n’étonne pas. C’est plus gênant, quand il s’agit de combattre des injustices.
Un colloque tenu en 2013 donna la terrible information de 810 décès d’enfants maltraités par an. Les media en firent un slogan : « deux enfants tués par jour ». Une étude menée en 2017, par trois inspections générales gouvernementales, rétablira la proportion d’un enfant tous les cinq jours.
L’année suivante, en 2014, Laurence Rossignol, alors
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Le poids de l’idéologie
Mercredi 15 novembre, France 2 proposait en seconde partie de soirée un magnifique reportage présentant l’action d’une pouponnière de l’ASE (1). On y suit Basile, né sous x, placé provisoirement auprès d’une assistante familiale avant d’être adopté. Mais aussi Anne-Lise, enfant de 18 mois maltraitée, accueillie dans un petit collectif avant d’être orientée vers une famille d’accueil. Les images sont belles, les enfants touchants, les professionnelles admirables. Pour une fois que l’aide sociale à l’enfance n’est pas stigmatisée à travers les
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Les droits de l’enfant sont universels
Combattre la maltraitance au sein des communautés migrantes présentes sur notre sol, est-ce faire preuve d’ethnocentrisme ?
Un mouvement s’est amorcé depuis quelques années cherchant à déconstruire une vision historique inspirée par les milieux réactionnaires. La période de la colonisation ne serait pas la soumission de millions de personnes à un ordre oppressif et attentatoire aux droits humains, mais une chance pour les populations des pays victimes. En réaction, ont émergé des études dites décoloniales dénonçant la géopolitique du pouvoir
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Quelle fin de vie ?
La Convention Citoyenne sur la fin de vie a tranché : 75 % de ses participants se sont prononcés pour la légalisation d’une aide active à mourir.
Résultat en cohérence avec les 78 % de la population considérant l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie (sondage IFOP octobre 2022). Une poignée s’oppose à toute légalisation de ce qui reste pour eux un homicide et la grande majorité revendique son ultime liberté à choisir. Pour éclairer le débat, tournons-nous vers la Belgique qui autorise ces mesures ultimes, depuis
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Contre les usurpateurs
Il n’y a rien de plus insupportable que de s’en prendre à un juif, parce qu’il est juif. L’antisémitisme est une ignominie qu’il faut combattre sans aucune espèce d’hésitation. Mais usurper ce légitime combat en traitant d’antisémite toute personne qui ne défend pas inconditionnellement les crimes de guerre commis par l’Etat d’Israël relève de l’imposture.
Il n’y a rien de plus intolérable que de s’en prendre à un musulman, parce qu’il est musulman. L’islamophobie est une abjection qu’il faut combattre sans aucun répit. Mais usurper cette
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On est toujours le terroriste de quelqu’un
La désignation d’un groupe comme terroriste est devenue, ces derniers temps, la seule et unique preuve tangible de sa réprobation des actes de barbarie commis au nom de la défense d’une cause, quelle qu’elle soit.
Nous avons pourtant la mémoire courte. Car ce terme a été régulièrement utilisé dans l’histoire pour désigner des organisations ou des personnalités qui, après quelques années, sont devenues d’honorables partis ou dirigeants politiques reconnus, voire honorés par la communauté internationale.
Remontons en arrière.
Nelson
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Emotion à géométrie variable
Le 10 septembre, des inondations catastrophiques provoquent en Lybie la mort de plus de 10 000 personnes. Est-ce faire preuve d’islamophobie que de le constater : ces migrants qui sont enfermés dans ce pays sont deux fois plus nombreux que les victimes libyennes. Vivant dans des conditions sordides, nombre d’entre eux sont battus, violés et/ou vendus sur des marchés d’esclaves ?
Le 24 septembre, 100 000 civils arméniens fuient Haut-Karabakh chassés par