« Le bon sens est la chose du monde la plus partagée » affirmait Descartes au 17 ^ème siècle. « Le génie pourrait se confronter à des limites, mais la stupidité ne connaît pas un tel handicap » lui répondit Einstein, 300 ans plus tard.

On peut le vérifier avec les réactions provoquées par le dernier clip du groupe de rap américain Wap. Les deux chanteuses y font défiler toute une série de jeunes artistes. Parmi les femmes qui déambulent devant la caméra, celles qui ont la peau noire se déhanchent, alors que l’une de celles qui a la peau blanche marche normalement. De quoi faire hurler la toile contre une telle discrimination, parce que seules les noires dansent, ce qui les stigmatiserait !!!

On ne compte plus le nombre de condamnations émises par l’ONU contre l’Etat d’Israël. C’est dire si sa politique d’occupation de territoires est largement réprouvée. Curieusement, pas par le parlement français qui a voté le 3 décembre 2019 une résolution assimilant toute critique du sionisme, l’idéologie nationaliste qui légitime cette politique colonialiste, ni plus ni moins à de l’antisémitisme !!!

Le voile islamique est porté pour de multiples raisons : se renfermer dans une identité, défier une culture dominante, se protéger du regard agressif des hommes, afficher sa foi etc... Mais, affirmer que c’est aussi le symbole de la soumission féminine relèverait d’un propos islamophobe !!!

Il faut refuser de nous laisser prendre en otage par tout dogmatisme cherchant à nous manipuler. Les ignobles attaques contre les juifs, les noirs ou l’islam sont suffisamment nombreuses, pour que des accusations aussi spécieuses viennent affadir et ridiculiser le nécessaire combat contre toute forme de discrimination.

Proclamons-le avec force : on peut choisir d’esquisser ou non un pas de danse, critiquer la politique expansionniste du gouvernement israélien ou condamner les coutumes patriarcales d’une religion, sans pour autant être soupçonnable de faire le jeu du racisme.  

Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°1280 ■ 29/09/2020