Fronde anti-fiscale
Le « raz le bol fiscal » est le refrain le plus fréquemment entendu, ces temps-ci. L’augmentation des impôts, tant de l’État que des collectivités territoriales, ne ferait qu’étrangler les contribuables. Pourtant, chacun est pris dans une attitude paradoxale qui l’amène à vouloir le beurre et l’argent du beurre.
A quoi servent nos impôts ?
Chaque parent paie la crèche ou la nourrice entre 250 à 300 € mensuels (une fois les aides déduites). Quand son enfant entre à l’école, cela représente en moyenne de 5.000 € par an, qu’il ne paiera pas … grâce aux impôts. Toute famille au quotient familial élevé peut envoyer son môme en séjour ACM de trois semaines, d’un coût de 1.000 €, qui lui reviendra à quelques dizaines d’euros, le reste étant payé par diverses subventions … grâce aux impôts. Les temps périscolaires coûteront 150 € par élève et par an. Mais les parents ne débourseront rien, les frais de ces activités étant réglés … grâce aux impôts. Les impôts financent les services publics et ont une fonction de redistribution des richesses vers les plus démunis. En payer moins implique automatiquement de se poser la question : quels avantages sociaux faut-il réduire ? Faut-il moins d’enseignants, moins d’animateurs, moins d’éducateurs ? Tout un chacun voudrait bien être moins taxé, mais pousse des cris d’Orfraie, dès que l’on fait mine de toucher aux avantages dont il bénéficie. Mieux vaut s’interroger pour savoir si, dorénavant, on va payer plus pour recevoir moins.
A quoi servent nos impôts ?
Chaque parent paie la crèche ou la nourrice entre 250 à 300 € mensuels (une fois les aides déduites). Quand son enfant entre à l’école, cela représente en moyenne de 5.000 € par an, qu’il ne paiera pas … grâce aux impôts. Toute famille au quotient familial élevé peut envoyer son môme en séjour ACM de trois semaines, d’un coût de 1.000 €, qui lui reviendra à quelques dizaines d’euros, le reste étant payé par diverses subventions … grâce aux impôts. Les temps périscolaires coûteront 150 € par élève et par an. Mais les parents ne débourseront rien, les frais de ces activités étant réglés … grâce aux impôts. Les impôts financent les services publics et ont une fonction de redistribution des richesses vers les plus démunis. En payer moins implique automatiquement de se poser la question : quels avantages sociaux faut-il réduire ? Faut-il moins d’enseignants, moins d’animateurs, moins d’éducateurs ? Tout un chacun voudrait bien être moins taxé, mais pousse des cris d’Orfraie, dès que l’on fait mine de toucher aux avantages dont il bénéficie. Mieux vaut s’interroger pour savoir si, dorénavant, on va payer plus pour recevoir moins.
Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°145 ■ janvier 2014