Avec ou sans porc?
La composition des repas scolaires fait encore polémique. La justice a été saisie.
Le 13 août, le Tribunal administratif de Dijon rejetait le recours contre la décision du maire de Chalon-sur-Saône de supprimer les repas sans porc. Refusant de statuer en référé, car l’affaire ne relève pas de l’urgence, les juges seront à nouveau saisis.
Discrimination ?
Pour les uns, servir des repas sans porc encourage le communautarisme. Pour les autres, il s'agit là d'un nouvel avatar de l'islamophobie. Ces deux positions ont chacune leur vérité et leur hypocrisie. Non, on ne peut répondre aux demandes spécifiques des sans porcs, des hallal, des casher, des végétariens, des végétaliens, des crudivores etc..., sans rendre ingérables les cantines. Mais oui, derrière l’argument de laïcité, se camoufle le rejet de l'autre et de ses différences (de préférence musulmanes). Oui, privilégier ce qui sépare, c'est négliger ce que l'on partage en commun. Mais non, il est insupportable de faire payer à des enfants les choix de leurs parents. Alors, comment s'en sortir ? En reprenant l'idée de Dounia Bouzar qui propose non d'accorder un quelconque privilège à des minorités, mais de proposer la plus grande diversité dans le choix des repas, afin que tout le monde en profite. En multipliant l’offre de plats composés de crudités, de porc, de poisson, d’œufs et de différents légumes, chacun peut alors composer son repas, à sa convenance, en respectant ses rites, son régime ou sa croyance.
Le 13 août, le Tribunal administratif de Dijon rejetait le recours contre la décision du maire de Chalon-sur-Saône de supprimer les repas sans porc. Refusant de statuer en référé, car l’affaire ne relève pas de l’urgence, les juges seront à nouveau saisis.
Discrimination ?
Pour les uns, servir des repas sans porc encourage le communautarisme. Pour les autres, il s'agit là d'un nouvel avatar de l'islamophobie. Ces deux positions ont chacune leur vérité et leur hypocrisie. Non, on ne peut répondre aux demandes spécifiques des sans porcs, des hallal, des casher, des végétariens, des végétaliens, des crudivores etc..., sans rendre ingérables les cantines. Mais oui, derrière l’argument de laïcité, se camoufle le rejet de l'autre et de ses différences (de préférence musulmanes). Oui, privilégier ce qui sépare, c'est négliger ce que l'on partage en commun. Mais non, il est insupportable de faire payer à des enfants les choix de leurs parents. Alors, comment s'en sortir ? En reprenant l'idée de Dounia Bouzar qui propose non d'accorder un quelconque privilège à des minorités, mais de proposer la plus grande diversité dans le choix des repas, afin que tout le monde en profite. En multipliant l’offre de plats composés de crudités, de porc, de poisson, d’œufs et de différents légumes, chacun peut alors composer son repas, à sa convenance, en respectant ses rites, son régime ou sa croyance.
Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°162 ■ octobre 2015