Bonne ou mauvaise nouvelle?

L’un de centres de l’association « Vacances éducatives » a été fermé, le 14 août, dans les Côtes d’Armor, sur décision préfectorale. Au-delà des raisons de cette décision, une question se pose immédiatement : cette annonce n’est-elle pas une mauvaise nouvelle pour l’animation, alors même qu’un rapport parlementaire, en date du 12 juillet dernier, révélait combien la fréquentation des colos était en perte de vitesse, depuis 1995 ?


Nécessité du contrôle
Bien au contraire ! S’il n’y avait jamais de fermeture de centre de vacances ou si aucun nom n’apparaissait sur les listes publiées chaque année par Jeunesse et sport, de personnels interdits d’exercer provisoirement ou définitivement auprès de mineurs, cela signifierait que le travail de contrôle ne se fait pas et que l’on peut faire n’importe quoi, sans craindre d’être sanctionné. Sur les 36.000 directeurs et les 200.000 animateurs occasionnels qui encadrent les ACM tout au long de l’année, comment peut-on imaginer qu’il n’y ait pas un seul dysfonctionnement ? La réduction du nombre de fonctionnaires, au sein de Jeunesse et Sport, comme dans le reste de la fonction publique, n’a pas eu pour effet de détruire complètement la capacité de surveillance de cette administration. Alors, oui : si l’infime minorité de centres qui dérive peut être détectée et sanctionnée, c’est plutôt réjouissant. Cela signifie que l’écrasante majorité d’entre eux fait bien son travail. Un arbre ne doit pas cacher la forêt !

 

Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°142 ■ octobre 2013