Enfin protégés
Floirac, le 19 mai dernier, deux enfants âgés de 6 et 10 ans sont arrêtés à la sortie de l’école, pour le vol d’un vélo. Pas moins de six fonctionnaires ont été nécessaires pour interpeller ces redoutables malfaiteurs. C’est dire leur dangerosité. La police a ainsi réussi à arrêter l’escalade de ces jeunes criminels en puissance. Car, on sait bien comment cela se passe : ça commence par des boulettes de papier collées au plafond ou une punaise sur la chaise du maître, puis c’est l’arme blanche et ensuite le petit calibre (celui qui se glisse si bien dans le cartable). Prenant des risques, mais voulant ne pas trop effrayer, les policiers ont renoncé au bouclier anti-balles et au casque à visière, pourtant règlementaires. Mais, que la loi est mal faite : les forces de l’ordre sont contraints d’attendre les voleurs à la sortie des écoles. Heureusement, Nicolas Sarkozy a annoncé le 28 mai la création d’une force spéciale d’intervention chargée de traquer la délinquance à l’intérieur même des établissements scolaires. Le lendemain, 29 mai, une dizaine d’enfants du collège Montaigne à Angers sont hospitalisés, après avoir été intoxiqués par un élève qui avait distribué des gâteaux fabriqués par sa mère. Après le sabotage des trains, des tentatives d’empoisonnement par les terroristes anarcho-autonomes ? L’enquête est en cours. Le gouvernement réfléchirait à former des brigades sanitaires mobiles contrôlant à la porte des écoles la composition des goûters des enfants.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°932 ■ 11/06/2009