Libérez Marie-Emmanuelle!

Depuis le 16 février 2015, Marie-Emmanuelle Verhoeven est incarcérée à la prison centrale de New Delhi. En 1998, elle avait créé avec son conjoint un lieu de vie, dans l’agglomération nantaise. Agréée pour cinq places, la structure fait grandir de nombreux enfants. En juin 2012, elle ferme, Marie-Emmanuelle ayant décidé de se consacrer à de nouveaux projets, tout en continuant ponctuellement à s'investir dans les lieux de vie. Récemment convertie au bouddhisme, elle séjourne régulièrement en Inde et au Népal, pour effectuer des pèlerinages et découvrir de nouvelles cultures. C’est à l’occasion de l’un de ces voyages qu’elle est arrêtée à la frontière indienne avec le Népal sur la base d'une notice rouge d'Interpol émise par le Chili : un juge d’instruction voulait l’entendre à propos d’une accusation de complicité dans l'assassinat, en avril 1991, de Jaime Guzmàn, sénateur UDI et idéologue de la dictature de Pinochet. Au Chili, elle y a bien séjourné entre 1985 et 1995, mais c’est pour militer activement pour les droits de l'Homme, soutenant les prisonniers politiques, tout en travaillant pour l'ONU. Au vu du manque de preuves à charge, Interpol annule sa notice le 30 mai 2015. Mais c’est trop tard. La voilà coincée dans un cul de basse fosse, dans l’attente d’une décision judiciaire, comme 68 % des détenus de ce pays. Le 21 septembre 2015, la Haute cour de justice de Delhi déclare la demande d’extradition inapplicable et sa détention illégale. Le gouvernement Indien persiste à la maintenir incarcérée, au point qu'il est difficile de ne pas imaginer une collusion entre l'Inde et le Chili. Les travailleurs sociaux ont choisi leur métier pour prendre soin des plus fragiles. Aujourd’hui, l’une d’entre eux a besoin, à son tour, que l’on prenne soin d’elle : signer la pétition, tweeter au ministre des affaires étrangères, rejoindre son comité de soutien constitué à l’initiative de militants d’Amnesty et lui écrire pour lui apporter sa solidarité. 

Page Facebook : SoutenonsMarieEmmanuelleVerhoeven

 

Jacques TrémintinLIEN SOCIAL ■ n°1183 ■ 14/04/2016