Réfléchir avant d’agir

Il est des réactions dont on pourrait bien se passer
« Expliquer le jihadisme, c'est déjà vouloir un peu excuser », a prétendu notre premier ministre, début janvier. Quand il s’agit de rechercher les causes d’un cancer, on procède tout d’abord à des examens approfondis. La méthodologie de projet invite l’animateur à commencer par un diagnostic de la situation. Un enseignant fait souvent passer un test à ses élèves pour connaître ce qu’ils savent et ce qu’ils ne savent pas. Ces évaluations préalables permettent respectivement d’adapter le traitement à l’importance de la tumeur, de partir de l’état de lieux d’un territoire et de s’ajuster au niveau d’acquisition des connaissances.
 
S’autoriser à penser
Toute société est confrontée à des phénomènes plus ou moins radicaux d’opposition ou de contestation. Les uns adoptent des modes d’expression intégrés : militantisme syndical ou politique, manifestations de rue, publication critique. D’autres se montrent bien plus radicaux : émeutes, passages à l’acte violents, délinquance et à présent terrorisme. Deux réactions sont possibles : la répression et la prévention. Loin d’être contradictoires ces deux approches doivent s’articuler, prenant chacune plus ou mois d’importance selon les circonstances. Mais, dans un cas comme dans l’autre, la compréhension est incontournable pour apporter les bonnes réponses. Mieux vaut laisser Manuel Valls à ses diatribes populistes et continuer, pour ce qui nous concerne, à réfléchir avant d’agir.
 

Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°168 ■ avril 2016